Retranscription des premières minutes :
- « Sud Radio, l'invité politique, Maxime Liedot. » « Vous êtes bien sur Sud Radio et l'interview politique ce matin à 8h15, c'est Pierre-Yves Bournazel, bonjour. » « Bonjour. » « Conseiller Horizon de Paris et candidat au municipal 2026.
- On y reviendra bien sûr à cette volonté de briguer la capitale, de détrôner notamment Rachida Dati, pour l'instant en tête dans les sondages et vos ambitions pour la ville qu'est Paris.
- Mais ce matin, vous êtes précurseur. » « Ah, tant mieux ! » « Oui, précurseur dans l'union des droites, notamment, parce que c'est grâce au groupe Horizon... » « Ça, c'est peu probable ! » « Ah, c'est en tout cas grâce aux voix du groupe Horizon, notamment, que le RN a pu voter ce texte sur la dénonciation des accords de 1968. » « Je crois que sur ce sujet, il faut garder son sang froid, avoir la tête sur les épaules, parce que depuis hier, on entend beaucoup de propos excessifs, ça part dans tous les sens.
- Je crois que c'est un débat qui mérite d'être beaucoup plus sérieusement traité.
- Il faut refonder incontestablement ces accords.
- Ça a été dit par de nombreuses personnalités modérées, si j'ose dire.
- « Dont Édouard Philippe en premier. » « Oui, Édouard Philippe le premier en 2023.
- Pourquoi ? Parce qu'il y a un déséquilibre dans l'accord, puisque l'accord nécessite d'abord que les deux parties tiennent leurs engagements, ce qui n'est plus le cas.
- Et puis ensuite, la question peut se poser, pourquoi avoir une dérogation au droit commun ? Donc, ce n'est pas une question idéologique, puisque certains partent dans des débats en jetant des anathèmes les uns sur les autres.
- C'est une question simplement très concrète et très opérationnelle et diplomatique très forte.
- Il faut retrouver l'équilibre, il faut refonder cet accord.
- Ça peut se faire dans le calme, dans le respect, dans la nuance, mais avec la vraie volonté de ne pas cacher la vérité.
- Et je crois que cet accord sera refondé tout au tard, parce que c'est l'intérêt général.
- Intérêt des relations entre la France et l'Algérie.
- Tout simplement, pas plus et pas moins.
- Vous êtes un homme politique désormais, en réalité, Pierre-Yves Bournazel.
- Est-ce qu'il n'y a pas quelque chose de gênant à participer à une victoire, peut-être pas historique, comme le dit Marine Le Pen, mais en tout cas inédite de ce groupe à l'Assemblée nationale, notamment quand on relit les déclarations d'Edouard Philippe qui disait pendant les législatives anticipées, aucune voix ne doit se porter sur les candidats ni RN ni sur ceux de LFI.
- Comment faire campagne sur ce thème et ensuite voter un texte porté par ce même groupe pour lequel on empêche de voter.
- J'inverse la problématique.
- Les députés concernés qui ont voté pour, qu'aurait-on dit d'eux s'ils avaient voté contre un texte pour lequel ils ont milité ? Ils auraient pu s'abstenir, comme ça se fait dans certains textes, et pour s'épargner quelques critiques.
- À l'Assemblée nationale, les députés de la nation votent en conscience, c'est un débat respectable, on peut voter pour, on peut voter contre, mais quand on a des convictions, il faut les affirmer.
- Donc pas de gêne particulier.
- Les députés sont libres, ils sont responsables, et ils ont assumé leurs responsabilités.
- Vous ne pouvez pas voter contre un sujet pour lequel vous militez, ça n'aurait pas de sens.
- Donc je crois, dans ce débat, j'ai vu beaucoup de gens tweeter, s'invectiver, s'insulter.
- Ce n'est pas au niveau des députés.
- Les députés doivent garder leur sang froid, la tête sur les épaules.
- Nous sommes dans des moments très difficiles pour l'avenir du pays.
- Il y a des bascules géopolitiques majeures.
- Nous avons la guerre sur le sol européen.
- Nous avons des fractures françaises profondes, sociales, économiques, territoriales.
- Nous avons une instabilité, parce qu'il n'y a pas de majorité à l'Assemblée, et certains s'amusent.
- Eh bien, je crois que l'heure n'est pas au jeu, l'heure est plutôt au sens des responsabilités.
- Et au sens des responsabilités, et c'est rare maintenant, vous appelez aussi au courage de certains députés, donc de voter pour ce en quoi on croit, ce matin, on est d'accord ?...
Transcription générée par IA