Retranscription des premières minutes :
- Sud Radio, l'invité politique, Jean-François Aquili. Il est 8h12. Votre invité politique, Jean-François Aquili, ce matin, c'est Philippe Devilliers, ancien ministre fondateur du Puy-du-Fou, écrivain. Après « Mémoricide », il publie « Populicide » aux éditions Fayard. Il est avec nous jusqu'à 9h.
- 0826 300 300, si vous voulez poser vos questions. Bonjour, Philippe Devilliers. Bonjour, Jean-François Aquili.
- Soyez le bienvenu. « Populicide », votre dernier opus. Combien ? 60 000 exemplaires vendus déjà ? Oui, mardi dernier. Donc aujourd'hui, enfin mardi, ça sera plus. Qu'est-ce que c'est qu'un « Populicide », Philippe Devilliers ? Alors le mot n'est pas de vous, hein. Non, le mot, il est d'un communiste révolutionnaire, Gracchus Babeuf, en 1794, qui avait ainsi désigné la politique d'extermination.
- Désignation de masse des populations de l'ouest de la France. Il avait parlé, il a même écrit un livre qui s'appelle « Système de dépopulation », et il utilisait le mot « Populicide ». Moi, je l'utiliserais dans le sens de Aimé Césaire, qui disait « Un « Populicide », c'est un génocide par substitution, c'est-à-dire substitution d'un peuple concomitante avec l'effacement du peuple originel ».
- Vous savez qu'il y a une autre expression, Philippe Devilliers, c'est celle du grand remplacement que vous n'utilisez pas, vous ne la revendiquez pas. Pourquoi ? Parce que le « Populicide », c'est pire que le grand remplacement. Le « Populicide », c'est ce qu'on pourrait appeler l'oïkophobie du grec « oïkos », la maison, la haine de la maison.
- C'est-à-dire que la situation est la suivante aujourd'hui en France. Nous avons deux populations, côte à côte, qui souffrent également d'une souffrance intime. Il y a un peuple neuf qui sait d'où il arrive, mais qui ne sait rien de l'endroit où il arrive.
- Et un peuple d'héritiers, un peuple sédentaire, un peuple millénaire, qui ne sait plus où il habite et qui ne sait plus d'où il vient.
- Si bien qu'il n'y a plus personne pour tenir la maison, il n'y a plus personne pour aimer la maison. Vous avez des héritiers qui se sont mis à détester leur passé ou à l'ignorer, et des arrivants qui détestent leur présent.
- Vous dites « pays en danger de mort ». Je vous cite, hein, ces dents « Populicide ». Vous n'allez pas un peu loin, quand même, Philippe Devilliers ? Danger de mort ? Le nombre de Français sera minoritaire en 2050. Et quand vous regardez les chiffres de l'Observatoire de l'immigration de Nicolas Pouvreau-Monti, les derniers chiffres, où il reprend en fait les chiffres de l'INSEE, vous apercevez qu'aujourd'hui, pour la première fois dans l'histoire de France, la courbe des naissances est passée sous la courbe des décès, et que 31% des naissances sont des naissances venues de populations étrangères.
- Et moi, je dis ceci. Un peuple qui sous-traite son renouvellement démographique aux populations immigrées est un peuple qui est appelé à mourir.
- Alors vous allez loin, Philippe Devilliers. Vous parlez d'un islam prosélite s'assoutant, hein, « Populicide », qui serait au fond... qui s'installerait dans une république que vous qualifiez d'about de souffle.
- Oui. C'est-à-dire qu'en fait, aujourd'hui, nous avons des élites...
- ... mondialisées, qui vivent et font vivre autour d'elles l'éclipse de la conscience nationale, qui n'ont plus aucune conscience nationale, et qui installent dans le pays l'Islamistan et le Wauquistan.
- Islamistan et Wauquistan, vous dites. Oui. C'est-à-dire que ce sont deux nouveaux pays, de nouvelles mains mises idéologiques sur le pays tout entier.
- Et je dirais ceci. En fait, nos élites et je pèse mes mots composent une branchitude avachie qui ne se sent plus capable de porter son récit fondateur, qui rêve de sortir de soi, qui rêve de s'abolir dans une histoire nouvelle, qui rêve d'aller vers une civilisation virile qu'elle n'est pas.
- Et donc, en fait, nous arrivons à la fin d'un moment où nos élites sont en train de détruire le pays et de prendre le peuple en haine. Les élites, aujourd'hui, pratiquent la populophobie qui va avec le populisme.
- Mais comment est-ce que vous l'expliquez, Philippe de Villiers ? Quel serait le moteur profond de cette haine de la France, selon vous ? Quel est l'intérêt, au fond ?...
Transcription générée par IA