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Par avec Aurore Bergé

Avec Aurore Bergé, Ministre des Solidarités et des Familles


Aurore Bergé, Ministre des Solidarités et des Familles, est l'invitée politique de Jean-Jacques Bourdin
Les invités

Rendez-vous incontournable du matin, tous les jours à 8h30, les grands acteurs de la vie politique s'expriment au micro d’un Jean-Jacques Bourdin sans filtre. Retrouvez "L'invité Politique" sur Sud Radio et en podcast.

En partenariat avec Verisure.

Jean-Jacques Bourdin & Aurore Bergé,

Retrouvez ci-dessous la retranscription automatique des 5 premières minutes de votre émission :

"Jean-Luc Mélenchon que de Marine Le Pen, que des Républicains du Parti Socialiste, pensent ou veulent la même chose ? Je crois pas."

Jean-Jacques Bourdin : Il est 8h34, bonjour à toutes et à tous. L'interview politique, 8h30, 9h, les Français veulent savoir. Parlons vrai ce matin avec Aurore Berger, ministre des Solidarités et des Familles. Aurore Berger, bonjour. (Bonjour.) Merci d'être avec nous ce matin. Emmanuel Macron a réuni tous les ténors de la majorité hier. L'Assemblée nationale sera-t-elle dissoute ?

Aurore Bergé : Je crois qu'il n'y a aucune raison aujourd'hui de dissoudre l'Assemblée nationale. On a certes une majorité relative, mais il n'y a pas de majorité alternative qui existe. La seule majorité alternative, c'est une arithmétique, une addition, qui fait qu'il faut que toutes les oppositions s'allient. Mais est-ce que ça veut dire qu'elles ont tous le même projet à porter ? Je crois pas. Je crois pas que les électeurs, tant ici de Jean-Luc Mélenchon que de Marine Le Pen, que des Républicains du Parti Socialiste, pensent ou veulent la même chose. Donc il n'y a pas de majorité alternative. C'est aussi la démonstration de ces dernières heures.

Jean-Jacques Bourdin : Donc vous confirmez pas de dissolution ?

Aurore Bergé : Il n'y a aucune raison qu'il y ait une dissolution. Il y a une majorité qui existe, et la seule majorité cohérente qui existe, c'est la majorité présidentielle.

"Si il n'y a pas de compromis, abandon du texte. Pas de 49.3."

Jean-Jacques Bourdin : Bien. Aurore Berger, pas de dissolution. Donc le texte sur le projet de loi immigration va venir en commission mixte paritaire, Sénat-Assemblée. J'explique pour nos auditeurs, commission mixte paritaire, qui va proposer, cet sénateur qui va proposer, travailler sur un nouveau texte, sans doute lundi, et le vote, sans doute mardi. Bien. Le texte risque d'être durci.

Aurore Bergé : C'est un débat qui va exister. Les commissions mixte paritaire, pour que chacun comprenne, c'est la pratique habituelle. C'est-à-dire qu'après un examen à l'Assemblée et au Sénat, on tente toujours de trouver un compromis entre l'Assemblée et le Sénat. Et donc sont représentés des députés et des sénateurs qui sont à proportion, en fait, qui représentent les différents groupes politiques de l'Assemblée et du Sénat. La question c'est, est-ce que oui ou non il y aura un compromis, et si oui, quel compromis, puisque tout le monde a dit aussi à la fois qu'on a des pas qu'on était prêt à faire, mais qu'il y a aussi des choses qui, pour la majorité, ne pouvaient pas rester dans ce texte. Donc c'est ça qu'on doit faire. Un compromis, ça veut dire que chacun est prêt à faire un pas vers l'autre, sinon il n'y a pas de compromis.

Jean-Jacques Bourdin : Si il n'y a pas de compromis, abandon du texte. Pas de 49.3.

Aurore Bergé : De toute façon, ça n'est pas possible. C'est-à-dire que si la commission mixte paritaire échoue, c'est-à-dire que les députés sénateurs n'arrivent pas à se mettre d'accord sur un texte, le parcours du projet de loi s'arrête à ce moment-là.

Jean-Jacques Bourdin : Et le texte s'est abandonné.

Aurore Bergé : Ça ne veut pas dire qu'il n'y aura pas un autre texte qui pourra un jour exister sur les questions d'immigration. Mais ça veut dire que si c'est un échec la semaine prochaine, alors oui, le texte s'arrêtera là.

Jean-Jacques Bourdin : Alors, régularisation de travailleurs sans papiers, lignes rouges pour RN et LR, confondues.

"Est-ce que vous êtes favorable à des quotas pour la régularisation des travailleurs dans les métiers en tension comme le propose Edouard Philippe ?"

Aurore Bergé : Ce n'est pas si clair que ça en vérité, parce qu'au Sénat, les Républicains, la droite au Sénat n'a pas tiré un trait sur le sujet de la capacité à régulariser. Et encore une fois, moi j'appelle un minimum d'efficacité, de bon sens, d'honnêteté intellectuelle sur ce sujet. Il n'y a pas un territoire, il n'y a pas un département où on ne nous alerte pas sur des métiers. En tant que ministre des Solidarités et des Familles, tous les métiers qui sont les métiers du médico-social, les métiers de l'humain, de l'accompagnement, du soin, les aides à domicile par exemple, on ne sait pas faire aujourd'hui si on n'a pas une part de ces métiers qui est réalisée au quotidien par des personnes qui sont issues de l'immigration ou qui sont des immigrés eux-mêmes. Donc à un moment, qu'est-ce qu'on veut ? Est-ce qu'on est prêt à assumer une ligne très claire qui est de dire que la régularisation par le travail, l'intégration par le travail, ça a du sens, mais que dans le même temps, il faut une fermeté absolue et renforcée vis-à-vis de ceux qui respectent pas nos règles. C'est ça la base même de ce projet de loi.

Jean-Jacques Bourdin : Est-ce que vous êtes favorable à des quotas pour la régularisation des travailleurs dans les métiers en tension comme le propose Edouard Philippe ?

Aurore Bergé : Ça peut être une piste, moi je suis pas fermé dessus parce que je pense qu'il faut pas avoir de tabou à la matière. C'est proche d'Edouard Philippe. Je suis proche des membres de la majorité. Edouard Philippe est une des composantes essentielles de la majorité avec Horizon évidemment. Moi ce que je dis juste c'est que, en tout cas ce qui est certain, c'est que de dire qu'on ne peut pas et qu'on ne doit pas régulariser, c'est une erreur parce que les mêmes qui disent ça parfois sur des plateaux de télévision sont les premiers à nous dire que dans leur département, les chefs d'entreprise en ont besoin. Parce que ce sont les chefs d'entreprise eux-mêmes qui nous disent qu'ils ne pourraient pas tourner s'il n'y avait pas aussi des personnes immigrées qui bossaient à leur côté. Donc il faut juste un peu d'honnêteté intellectuelle sur le sujet et c'est pas une vague qui va nous submerger parce qu'on va régulariser au cas par cas en fonction des métiers en tension.

Jean-Jacques Bourdin : Est-ce qu'à vos yeux la droite d'Eric Ciotti a rejoint l'extrême droite de Marine Le Pen ?

Aurore Bergé : Non, je dirais pas ça parce que c'est pas le cas, c'est pas vrai. Donc je pense qu'il faut (...)

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