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Par avec Benjamin Lucas

Avec Benjamin Lucas, député Écologiste des Yvelines, membre de Génération.s


Benjamin Lucas, député Écologiste des Yvelines, membre de Génération.s, est l'invité politique de Jean-Jacques Bourdin
Les invités

Rendez-vous incontournable du matin, tous les jours à 8h30, les grands acteurs de la vie politique s'expriment au micro d’un Jean-Jacques Bourdin sans filtre. Retrouvez "L'invité Politique" sur Sud Radio et en podcast.

En partenariat avec Verisure.

Jean-Jacques Bourdin avec Benjamin Lucas

Retrouvez ci-dessous la retranscription automatique des 5 premières minutes de votre émission :

"Vous n'en avez pas assez que l'on conteste sans cesse la laïcité dans les établissements scolaires ?"

Jean-Jacques Bourdin : Bonjour, bonjour à toutes et à tous. L'interview politique huit heures et demi, neuf heures, c'est ici que ça se passe, les Français veulent savoir. Parlons vrai ce matin avec Benjamin Lucas, député écologiste des Yvelines, membre de Génération et proche de Benoît Hamon. Benjamin Lucas, bonjour. (Bonjour.) Merci d'être avec nous. Hier, vous avez défendu la motion de rejet du projet de loi immigration. Nous allons en parler. Mais auparavant, je voudrais dire la vérité à tous nos auditeurs. Je devais ce matin recevoir Aurore Berger, ministre des Solidarités et des Familles, sur ordre de l'Elysée. Je dis bien sur ordre de l'Elysée. Aurore Berger a dû annuler. Pas de ministre sur les radios et télé ce matin. Nous avons alors demandé à Sylvain Maillard, le patron du groupe Renaissance, de venir ce matin. Avant de recevoir lui aussi une consigne de l'Elysée, allez sur France Inter, il y a plus d'auditeurs. Quel mépris pour vous tous qui nous écoutez. Pratique insupportable. Vous êtes donc là et j'en suis heureux. Benjamin Lucas, merci.

Benjamin Lucas : J'espère que vous y gagnerez au changement.

Jean-Jacques Bourdin :  Merci. Alors avant de revenir sur le rejet, vous avez à la tribune prononcé un discours très remarqué sur cette motion de rejet du projet de loi sur l'immigration. Mais avant de revenir sur ce rejet, précisons que vous êtes député de la circonscription dans laquelle se trouve la commune d'Issou. Au collège, Jacques Cartier, d'Issou, jeudi dernier, une enseignante, montre à ses élèves un tableau du XVIIe siècle exposé au Louvre. Le tableau présente une scène classique de la mythologie. C'est Diane entourée de femmes nues, en forme plantureuse. Le cours est consacré à l'art. Donc on peut montrer un tableau. Après la classe, des collégiens ont dit être gênés. Les parents d'élèves s'en mêlent et font courir la rumeur selon laquelle l'enseignante serait raciste. Elle aurait cherché à choquer les élèves musulmans. L'enseignante a déposé plainte. Les professeurs du collège se sont mis en retrait. Depuis vendredi, reprise des cours ce matin, je crois. Vous confirmez, reprise des cours ce matin.

Benjamin Lucas : Oui et je veux apporter mon plein soutien à la communauté scolaire, à la communauté éducative, aux enseignantes et aux enseignants de ce collège qui connaît de nombreuses difficultés. Pas uniquement celles-ci. D'ailleurs, les professeurs demandent depuis longtemps des moyens. Ils sont dans une surcharge de travail et un épuisement qui est insupportable. Alors le ministre Attal est venu hier. Je l'interpelle. Je lui ai fait parvenir hier un courrier pour évoquer la situation de cet établissement. Je rencontrerai moi-même aujourd'hui ou demain les équipes éducatives. Mais je veux leur dire tout le soutien du député de la circonscription. Mais au-delà de tous ceux qui sont attachés à l'école publique, à la liberté pédagogique, rien ne justifie qu'on dit femme une enseignante.

Jean-Jacques Bourdin : Vous n'en avez pas assez que l'on conteste sans cesse la laïcité dans les établissements scolaires ?

"L'égalité, l'enseignement de l'égalité homme-femme, la sexualité, les croisades, je ne sais pas, mais la loi de 1905 qui est aussi contestée."

Benjamin Lucas : Je crois que...

Jean-Jacques Bourdin : Certains enseignements, l'égalité, l'enseignement de l'égalité homme-femme, la sexualité, les croisades, je ne sais pas, mais la loi de 1905 qui est aussi contestée.

Benjamin Lucas : Je ne voudrais pas qu'on résume les difficultés du collège d'Issou, y compris je me fais là l'interprète des professeurs, à cette situation là. Elle vient de loin cette situation. Elle vient d'un manque de moyens, d'un manque d'encadrement, d'un manque d'un manque d'un accompagnement des équipes éducatives. Ensuite, moi je le dis sans aucune forme d'ambiguïté, on ne peut pas remettre en cause, seule la hiérarchie de l'éducation nationale peut remettre en cause l'enseignement d'un professeur. Et donc rien ne justifie que des parents se permettent de commenter tel ou tel enseignement. Je suis moi-même petit fils d'enseignant. Je sais ce que je dois, ce que la République doit à l'éducation nationale et à l'école publique et à l'école républicaine. L'école républicaine doit pouvoir remplir sa mission, évidemment sa mission s'inscrit dans le cadre de la laïcité, qui est un beau principe dont on a fêté le 9 décembre l'anniversaire. Je regrette tant ceux qui la contestent que ceux qui la dévoient. Et je crois qu'il est temps là aussi de trouver de l'apaisement et donc de donner à l'école les moyens de réussir sa mission éducative.

Jean-Jacques Bourdin :  Benjamin Lucas, hier donc à l'Assemblée nationale rejet du projet de loi immigration, avant même le début de la discussion, vous avez porté cette motion de rejet, échec du gouvernement, échec de Gérald Darmanin, qui a proposé sa démission à Emmanuel Macron, qui a refusé, est-ce qu'il aurait dû partir ?

Benjamin Lucas : Écoutez, la place d'un ministre dans le gouvernement, elle dépend de la première ministre et du président de la République. Je ne suis ni premier ministre ni président de la République, ce n'est pas à moi de le dire. Et par ailleurs, moi j'appelle à ce que nous ayons un rapport plus sain à la démocratie parlementaire. Donc je ne peux pas d'un côté demander à ce qu'on respecte les votes du Parlement et demander la démission du premier ministre qui perd un vote, puisque j'espère qu'ils vont en perdre davantage. Après, oui, sans doute qu'il a eu raison de présenter sa démission et sans doute que le président de la République aurait dû l'accepter parce que monsieur Darmanin a échoué. Ça fait plus d'un an qu'il essaye de convaincre et de rassembler une majorité parlementaire autour de ce texte. Il a échoué. C'est pour moi surtout hier...

Jean-Jacques Bourdin : Est-il vrai qu'il a tout tenté pour convaincre notamment certains députés LR ?

Benjamin Lucas : Écoutez, je lis dans la presse ce matin qu'on a promis des brigades de gendarmerie. (...)

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