Retranscription des premières minutes :
- Brigitte Lahaye, Sud Radio, le Love Conseil.
- Alors Christophe Médici, pourquoi on ment ? Alors le premier qui me dit qu'il n'a jamais menti fera son énième mensonge.
- Parce que toute la vérité, rien que la vérité, c'est pas vrai.
- On a toujours tendance plus ou moins à mentir, au moins enjoliver la réalité.
- Et si on fait le point, évidemment qu'on ment tous, sans s'en rendre compte même parfois.
- Enfin moi je m'en rends parfois compte, ça m'énerve un peu, mais je reconnais que je mens.
- Alors cela étant dit, il y a les bons et les mauvais mensonges.
- Alors les petits mensonges qui ont pour but de nous montrer sous notre meilleur angle, bon après tout pourquoi pas, à condition de ne pas se mentir à soi-même.
- Quand on fait un petit mensonge, il ne faut pas se mentir à soi-même.
- Mais le meilleur moyen de ne plus trop se mentir à soi-même, c'est déjà de réaliser qu'on se ment de temps en temps malgré soi.
- Donc soyez lucide, ça vous permettra de savoir où vous en êtes avec votre pensée.
- Votre narcissisme, parce que généralement si on ment, c'est pour se mettre sous un meilleur jour, ou parce qu'on se sent un peu coupable.
- C'est toujours des petits travers qu'il faut essayer de régler.
- Mais rassurez-vous, ces petits mensonges qui servent parfois aussi à se faire plaindre, ou à être félicité, ce n'est pas bien méchant, à condition évidemment de ne pas en abuser.
- Bon, ensuite il y a les mensonges qui permettent de préserver son jardin secret.
- Ils sont parfois...
- bien utiles.
- Par exemple, je ne vois pas l'intérêt de raconter le soir à son mari qu'on a été dragué par son collègue.
- Ce n'est pas utile, ça n'a aucun intérêt.
- Et ensuite, il y a ceux qui nous obligent à mentir à cause de l'attitude de notre partenaire, qui par exemple est très jaloux, ou qui a tendance à être toujours critique.
- Bon, alors on finit par avoir un peu l'habitude de lui mentir, ou d'omettre la vérité.
- Et ça, c'est ennuyé aussi, parce que ça finit par nuire à la relation.
- Et puis sinon, je veux dire, il y a les vrais mensonges qui nous protègent, je pense notamment en cas d'infidélité, où on préfère mentir.
- Là, il faut être lucide, parce que bon, ok, pourquoi pas ? Moi, je n'ai pas d'avis sur ce qu'il faut faire ou ne pas faire.
- Mais si on est découvert, ça sera une double peine.
- Donc, il faut bien y réfléchir.
- Et on va dire qu'il y a une échelle, avec une fourchette, où il y a parfois certains mensonges, Brigitte, qui sauvent des vies, ou qui sauvent une vie.
- Prenons en 1941, quand une personne arrivait, qui protégeait des petits juifs, il mentait aux nazis qui arrivaient, il sauvait des vies.
- On est bien d'accord.
- Et il y a la mention de l'autre côté de la fourchette, qui est une pathologie.
- Les mythomanes profonds, qui croient en leurs mensonges, Brigitte.
- Et or, ceux qui croient en leurs mensonges, c'est la maladie mentale, la mythomanie profonde.
- Et là, ça fait des gens qui...
- Vous avez des gens comme ça, ils ont des purs mythomanes, mais je crois qu'ils croient en leur délire.
- Ils y croient.
- Ils croient en leur délire.
- Et ça, il y avait une phrase de Cocteau qui dit « Je suis un mensonge qui dit toujours la vérité. » A chacun ses mensonges, à chacun sa vérité.
- Heureusement, c'est un signe aussi de bonne santé mentale que de savoir mentir.
- Et d'ailleurs, le jeune enfant, il ment un peu, déjà.
- Parfois, il accuse son frère ou sa sœur.
- Exactement.
- Et quand il apprend à mentir, c'est que son cerveau a grandi.
- Exactement.
- Il est devenu plus mature.
- Donc, c'est une preuve d'intelligence.
- D'ailleurs, excusez-moi, après, on passe à autre chose, mais nos grands maîtres du monde, les maîtres de la Terre, sont-ils pas les parangons et les plus gros chantres du mensonge ? Quand on fait de la com', c'est bien destiné à paraître.
- Moi, je fais une formation à la communication, mais c'est pas la même.
- La com', c'est destiné à...
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