Retranscription des premières minutes :
- Sud Radio Bercov, dans tous ses états, le fait du jour.
- Les juges en rentrant chez vous le soir, est-ce que vos âmes sont tranquilles ? Ringo, Ringo, alors il ne s'agit pas évidemment de généraliser. Tous les juges ne sont pas à mettre dans le même sac comme tous les journalistes, comme tous les policiers, comme tout corps ou toute corporation, évidemment.
- Ça n'a pas de sens. Simplement, on peut vraiment se poser des questions par rapport à, pour ne parler que de cette affaire, de cette affaire qui a touché toute la France. Donc, 4 jeunes, Aurélien, Bayo, Ali et Ibrahim, convaincus d'avoir tiré un tir-feu mortier à bout portant sur des policiers notamment, et convaincus d'autres faits. Aurélien, Bayo, Ali et Ibrahim ont écopé de peine à l'heure de 2 mois.
- 2 mois à 8 mois de prison. Attention, avec sursis. C'est-à-dire qu'ils sont rentrés chez eux. Alors, il y a quelques amendes, etc.
- Slash de citoyenneté, travaux d'intérêt général, voilà. Ils encouraient 3 ans de prison ferme et 45 000 € d'amende normalement.
- Mais on a tenu compte de leur situation stable. Ces jeunes âgés de 20-22 ans vivent pour la plupart chez leurs parents, en banlieue parisienne, présentent un casier judiciaire vierge ou presse.
- Voilà. Très bien. Alors, qu'est-ce qui se passe ? Bonjour, Georges Fenech.
- Bonjour, cher André.
- Toujours heureux de vous recevoir ici. Georges Fenech est évidemment ancien magistrat, avocat. Il travaille, il faut le dire, de façon tout à fait talentueuse, aussi bien à CNews qu'à Europe 1. Et puis, il vient d'écrire un roman. On en reparlera de ça.
- Un très beau roman, Hermine, aux éditions Guy Trédaniel. Alors, Georges Fenech, effectivement, on peut se poser des questions.
- On sait que la justice est individuelle. Il ne s'agit pas de faire des justices collectives et encore moins rapides.
- Mais quand même, on voit ça. On voit... Voilà. Toutes les personnes, en tout cas, qui ont été jugées en comparaison immédiate, qui ont été devant la tribune, sont tous, tous, je dis bien, sans exception, sorties avec sursis.
- Alors, quelques-uns, 500 € d'amende. Voilà. Et chacun a raconté, évidemment, son histoire.
- Mais qu'est-ce que ça dit, effectivement ? De ce qui se passe aujourd'hui dans notre cher et doux pays.
- Moi, j'ai beaucoup aimé votre présentation sonore. On voit ce que dit le président de la République.
- Nous serons implacables, nous serons intraitables, etc. On fait toujours les mêmes mots.
- Et au final, on voit, chaque Français voit bien ce qui se passe au niveau judiciaire.
- C'est-à-dire que c'est une véritable faillite judiciaire. Une absence de réponse pénale à ce qui relève de l'infraction gravissime.
- Le fait de...
- Et tirer sur un fonctionnaire de police avec un mortier, un tir tendu, ça s'appelle, de mon point de vue, une tentative d'homicide volontaire.
- Parce que c'est une arme, le mortier.
- C'est une arme par destination.
- Et ça se traduit par 500 € d'amende, voyez-vous.
- Quelques semaines ou mois de sursis, alors que le boulanger qui ouvre le 1er mai, lui, il se prend 7000 € d'amende.
- Alors, je ne vais pas faire de comparaison trop facile.
- Mais vous voyez bien qu'il y a, dans la justice répressive aujourd'hui, une défaillance, une déconnexion qui nous a amenés à l'état d'insécurité dans lequel nous vivons.
- L'état d'ensauvagement, de barbarie, si je reprends le terme du ministre de l'Intérieur.
- Parce qu'il y a ce sentiment, cette même certitude aujourd'hui d'impunité de la part de ceux qui se permettent d'agresser des fonctionnaires de police, de tout saccagement.
- Oui, et puis de saccager tout.
- Alors, la peine en Corée, c'était 3 ans.
- Vous avez notamment deux ressortissants étrangers algériens, dont un ou deux, même les deux, je crois, sont sous au QTF, obligation de quitter le territoire.
- Logiquement, ils sont interpellés, déférés, traduits en comparution immédiate devant une juridiction correctionnelle.
- Compte tenu de la gravité des faits qui leur sont reprochés, on aurait pu concevoir qu'une peine ferme soit prononcée, avec mandat de dépôt à l'audience.
- Et qu'à l'issue de leur peine purgée, ils soient reconduits à la frontière, purement et simplement.
- Là, il n'y a même pas, on les relâche, il n'y a même pas...
Transcription générée par IA