Retranscription des premières minutes :
- Sud Radio Bercov dans tous ses états, le fait du jour.
- Alors vous voyez c'est pas tout à fait synchrone, on l'a fait synchrone avec Julien.
- C'est intéressant, We are the champions, bien sûr, écoutez, comment ne pas célébrer la victoire du Paris Saint-Germain ? Comment ne pas être heureux que le club de la capitale remporte cette coupe des champions qui n'avait pas été remportée par une équipe française depuis, je rappelle, 1993, l'OM qui avait battu Milan à Munich.
- Effectivement, c'était déjà Munich et c'était déjà Milan, 1993.
- J'y étais, mais ça c'est une autre histoire, on en parlera peut-être.
- Mais en même temps, alors, comment s'est célébrée la fête ? Alors là, il y a quand même un petit problème.
- Quand je dis un petit problème, c'est évidemment une litote, parce que voilà ce que nous avons entendu, et notamment, et notamment, et notamment, cette ambiance sur les champs, écoutez.
- Et il n'y avait pas qu'à Paris que ça se passait.
- À Paris, à Marseille, à Grenoble, Bordeaux et Dax, Chalons-sur-Saône aussi, on en parlera avec Gilles Plattré, le maire.
- Une ambulance prise pour cible sur le périphérique, un pompier frappé, un policier plongé dans le coma après avoir reçu un mortier dans le visage, un policier blessé à l'œil par un morceau de verre, trois morts, trois morts, un poignardé à Dax parce qu'il avait refusé de donner sa casquette, mais là c'est devenu quotidien, et deux renversés par une voiture à Paris, un supporté écrasé en voiture à Paris, une famille renversée à Grenoble, des femmes agressées sexuellement, des magasins détruits et pillés.
- Alors là, vous avez vu tous les images, les footlockers, Chanel et compagnie, on y va, voilà, les salons, tout ça.
- Des drapeaux, des drapeaux, d'ailleurs assez peu de drapeaux français, mais pas mal de drapeaux marocains, algériens, palestiniens, des palais partout.
- Et puis des gens juchés sur la statue de Jeanne d'Arc, rue des pyramides, etc, etc.
- Alors on dit, et on dit quoi ? Et on dit, écoutez, on a entendu ceci de la part du préfet de police de Paris, du préfet de Paris, Laurent Nunez.
- Voici ce que disait Laurent Nunez, écoutez.
- Non, c'est ni une réussite ni un échec.
- Je ne qualifierais pas ça de réussite, puisqu'on s'était quand même fixé comme objectif qu'il n'y ait pas de dégradation de commerce.
- Alors il y en a eu, il y en a eu quatre.
- Je vous l'ai dit.
- On a eu aussi quelques feux de véhicules.
- Donc je vous ai dit deux sur le secteur de la place de la porte de Saint-Cloud.
- Il y en a eu quelques autres à bord des champs.
- Donc j'attends encore le décompte définitif.
- Et puis le lien qui est fait ou pas avec les incidents.
- Donc voilà, on s'était donné, moi, ma mission, celle que m'avait donnée le ministre des Etats, c'était d'éviter qu'il y ait des dégradations.
- Il y en a eu quelques-unes, donc on ne peut pas parler d'une réussite, évidemment.
- Après, on ne peut pas parler non plus d'un échec.
- Vous aviez des milliers de personnes qui sont venues pour commettre des exactions, et qui, pour la plupart des cas, on en était empêchés.
- Donc on en a marre de ces commentaires qui disent l'État ne fait rien, l'État ne peut rien.
- Ce n'est pas vrai.
- On en a un, cher Laurent Nunez.
- On a peut-être marre de ces commentaires.
- Mais moi, je voudrais savoir si on doit, de façon définitive, après tout, peut-être, mais il faut nous le dire, vivre dans un pays où 24 heures et 48 heures et 3 jours avant une manifestation, on doit se barricader, les magasins doivent appeler des prestataires de services qui sont en train de se barricader, pour mettre des barricades partout, pour mettre des couvertures, des barricades, des palissades, etc., pour se protéger.
- Est-ce qu'on doit vivre dans un pays où, de toute façon, toute manifestation, ou presque, devra être suivie par...
- Attention, ce n'était pas des petites choses, un peu partout, on le sait.
- Donc, vraiment, la question est posée.
- Alors, il y a eu l'intermède magnifique, magnifique Angélique Sidéral des Jeux Olympiques, et on s'arrête...
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