Retranscription des premières minutes :
- Sud Radio Bercov, dans tous ses états, le fait du jour.
- I don't give a shit about bullshit. I'm in the fight for money.
- Eh oui, vous entendez le bruit lancinant des machines à sous. Pink Floyd, money.
- Alors voilà, donc on sait, on sait, on va pas revenir sur les chiffres du défaissé de public, hein, mais je le rappelle quand même, pratiquement 175 milliards d'euros, 6 points de PNB après 5,5 en 2024, la dette publique culmine désormais à 3 300 000 milliards d'euros, 3 000, pardon, 3 300 000 milliards d'euros, et les charges d'intérêt à 5,9 milliards d'euros. Alors, tout va bien dans le meilleur du monde ? Non, il faut faire des efforts. Philippe Béchade, bonjour.
- Bonjour.
- Vous êtes économiste, vous êtes président de Think Tank des éconoclastes, et vous êtes rédacteur général.
- Vous êtes le chef des publications Agora. Alors, donc, encore une fois, pour la énième fois, un appel aux efforts, écoutez, Français, vous, maintenant, ça suffit, vous dépensez trop, il faut se serrer la ceinture. Vieille rengaine, nouvelle musique ou pas ? Non, vieille rengaine, air connu, et puis alors interprété aujourd'hui sans aucun enthousiasme, sans aucune incarnation.
- Oui, ce sont des formules devenues complètement creuses. En fait, ça fait depuis même les années 90 qu'on demande aux Français de faire des efforts. Et ceux qui devraient en faire, évidemment, sont toujours les mêmes qui n'en font pas. Et ce dont on ne parle pas, c'est surtout ça, c'est l'omerta des médias sur qui ne fait pas d'efforts.
- Alors, qui ne fait pas d'efforts ? Soyons concrets avec vous, je sais qu'on peut.
- On peut l'être, Philippe Béchard, qui ne fait pas d'efforts et qui fait que ce système continue avec les mêmes qui payent et puis les mêmes qui ne font rien, ou presque.
- Ah bah facile. Alors on va commencer par les députés qui se sont augmentés de près de 400 euros l'année dernière, parce que, voyez-vous, l'inflation, bon bon monsieur...
- C'est vrai. Il faut faire un téléthon pour les députés, non ? Peut-être.
- Oui, oui. Ces gens-là sont obligés d'aller mendier des billets gratuits pour rendre visite à leurs administrés.
- Les sénateurs, alors eux, c'est carrément un peu plus de 750 euros, donc là, pas d'efforts.
- Il y a tous les obligés du système qui se retrouvent bombardés à la tête d'une agence bidon, d'un comité théodule, d'une ONG, mais quand même jamais à moins de 100 000 euros par an, plus les frais de déplacement, les frais de repas, etc. Ça, ça ne fait jamais d'efforts.
- Mais Philippe Béchard, pardon, on vous répondra, oui, mais...
- Ça, ce sont des miettes par rapport à l'abîme de la dette.
- Oui, l'abîme de la dette. Là, bon, alors on va rentrer dans le vif du sujet, c'est-à-dire ce que l'on pointe du doigt, c'est-à-dire le modèle social et notamment la Sécu, la sécurité sociale. Et là, on nous parle de TVA social.
- Bon, on va reprendre les choses dans l'ordre. Alors le déficit de la Sécu, c'est pas nouveau. Ça fait même 30 ans que ça dure.
- Et ça dure pour cette même raison que là aussi, on tait. Le voile est plus que pudique. Là, c'est carrément un rideau de velours.
- Chaque année, quand on élabore le budget de la Sécu, il y a les dépenses et il y a les recettes.
- Les dépenses, généralement, elles sont à peu près conformes aux attentes. Alors bon, on a eu en cas de pandémie peut-être un petit dépassement, mais qui était vraiment marginal. La réalité, c'est que ce sont les recettes qui ne sont pas au rendez-vous.
- Un peu comme dans un ménage où madame compte chaque euro dépensé. Monsieur joue aux courses, paye des pots aux copains, voire rembourse les dettes de jeu de ses copains, leur paye un tour en Ferrari de location. Et quand on arrive, on dit au ménage « Vous dépensez trop ».
- Oui. C'est pas madame qui dépense trop. Non. C'est monsieur.
- Monsieur, avec ses largesses. Et les largesses de l'État, c'est « Ah ben mes copains, je les fais pas payer ».
- Telle entreprise, telle institution va pas verser, va bénéficier d'une exemption...
Transcription générée par IA