Retranscription des premières minutes :
- Notre invitation sur ce sujet qui fait beaucoup beaucoup parler et pour cause, c'est très choquant en tout cas ce qui se passe sur ces plateformes.
- Merci d'être avec nous. Alors j'imagine que de votre côté c'est aussi la stupéfaction et qu'il va falloir mettre en place des choses pour lutter contre ces plateformes.
- Nous notre engagement au quotidien au sein du Haut-Commissaire à l'Enfance c'est de lutter contre les pédocriminels partout.
- Et en fait c'est notre quotidien malheureusement, d'abord dans la vie réelle, celle de tous les jours, là où on va lutter, on va contrôler les casiers judiciaires, on va essayer de mieux repérer les violences, on va essayer de pouvoir identifier plus vite des enfants qui sont victimes, on va essayer de briser les tabous sur l'inceste.
- Dans toutes ces horreurs malheureusement pour que les enfants puissent vivre dans des environnements plus sécurisés.
- Mais cette traque, cette traque des pédocriminels aujourd'hui, elle est confrontée à...
- Des nouveaux défis qui sont amenés jusqu'à nous, jusqu'à dans nos foyers par des grandes plateformes, des marketplaces.
- Qui acceptent et qui surtout décident de manière très cynique de commercialiser des poupées qui ne sont pas simplement des poupées sexuelles, désolé de dire les choses telles qu'elles sont, mais c'est bien des petits corps d'enfants, ce sont des objets pédocriminels qui tombent sous le coup de la loi.
- Et c'est pour ça que nous avons saisi la justice pour condamner bien sûr les intermédiaires, donc les plateformes, mais aller chercher la responsabilité de ceux qui ont créé ces poupées, parce que je suis désolée, il y a bien un esprit tordu qui est parti imaginer que construire un corps d'enfant qui a vocation à être malheureusement pénétré pour des choses telles qu'elles sont, et bien ça mérite d'aller engager sa responsabilité.
- Et enfin, la responsabilité des hommes qui ont acheté ces produits-là, parce que oui, il y en a dans notre pays, et aujourd'hui on sait à quel point c'est dangereux, et ce sont des étapes avant malheureusement des passages à l'acte, et c'est d'ores et déjà condamné par la loi.
- Des hommes ou des femmes, parce que pour l'instant, on ne sait pas qui vraiment les a achetés aussi, Philippe Hicham.
- Non, mais malheureusement... Oui, malheureusement, c'est surtout des hommes.
- Malheureusement, à très grande majorité, quand vous avez des orifices sur un enfant, même poupée, et que vous achetez ça pour malheureusement pénétrer, ça laisse présager que ce sont des hommes.
- Mais j'attends, vous avez raison, la liste qui sera saisie par la justice pour savoir qui ont été les acheteurs et les consommateurs de ces produits pédocriminels.
- Justement, Mme Lamigny, j'ai beaucoup apprécié l'intervention rapide de...
- De certains ministres, donc vous-même, avec le ministre Roland Lescure, à propos de trois problèmes très préoccupants, le narcotrafic, le terrorisme et la pédocriminalité.
- Comment voyez-vous la capacité de résistance et d'offensive à l'égard de ces structures chinoises qui n'ont pas la moindre pudeur pour envahir commercialement la France ? Eh bien notre force de réflexion est plus forte, en réalité, parce que ça relève de ces trois éléments. Et la pédocriminalité en est une. En bande organisée, c'est 10 ans de prison et 100 000 euros d'amende.
- Immédiatement. Et en réalité, nous avons déjà eu un cas précédent, il y a quelques années, avec Amazon, qui a d'ailleurs plaidé coupable à l'époque, et qui nous a permis, au-delà de la condamnation et du renforcement des process, de retrouver des acheteurs.
- Moi, vous savez, mon obsession, c'est de me dire qu'il y a aujourd'hui...
- Des pédocriminels qui détiennent ces objets dans leur domicile parce qu'ils ont eu accès sur une marketplace toute simple, sur une application sur leur téléphone. Et ils ont acheté ça et payé ça avec leur carte bancaire. Et c'est arrivé dans leur boîte postale. Alors qu'il y a à peine quelques mois, pour ne pas dire plus, eh bien il fallait aller sur le Darknet, il fallait trouver les moyens de payer. Il fallait quand même se donner une peine monstrueuse, ce qui rendait difficile notre traque, je l'avoue. Mais enfin, quand même, c'était pas aussi accessible.
- Aujourd'hui, il suffisait d'un clic et de mettre sa carte bancaire...
Transcription générée par IA