Retranscription des premières minutes :
- Avec nous, Pierrick Courillaud, président de Handicap, République et Société, élu local à Orsay. Bonsoir.
- Bonsoir, Philippe Névin.
- Et avec nous, Abiba Mejrichek, ancienne directrice de la communication de l'Union africaine et vice-présidente de l'association Idealogos. Bonsoir.
- Bonsoir.
- Allez, Philippe Bilger, vous, vous trouvez que les associations sont très importantes aujourd'hui par rapport aux parties au syndicat ? Pour une raison très simple, à mon avis, à partir du moment où on élimine de notre réflexion les associations discutables et dévoyées, qui ont des finalités politiques et sectaires, les autres sont fondamentales parce qu'elles permettent de servir le bien commun.
- Personne ne peut dire que vos associations sont de droite ou de gauche, puisque vous vous contentez, ces capitales, de favoriser un meilleur bien humain.
- Et c'est pour ça que les associations sont des structures qui, aujourd'hui, ont beaucoup de succès.
- On va commencer.
- L'honneur.
- Madame, Abiba Mejrichek, des deux côtés de la Méditerranée, quand vous êtes tunisienne, les associations ont un rôle important ? Absolument. Absolument. On ne conçoit plus maintenant des sociétés sans associations. C'est un travail nécessaire.
- Ça donne l'occasion à la société civile de dire son mot, de participer. On ne peut pas concevoir nos sociétés aujourd'hui sans que les citoyens organisés dans des associations...
- Philippe Bilger.
- ... des associations crédibles.
- ... des associations qui travaillent pour le bien de l'humanité, d'agir et d'être là.
- Pierrick Couriot, vous êtes président de Handicap République et Société, élu local à Orsay. Quand on est élu local, est-ce qu'on a un attrait plus spécifique pour les associations ou pas ? Parce que c'est quand même un réservoir de voix, qu'on le veuille ou non.
- Je ne le sais pas. Mais ce qui est certain, en revanche, c'est qu'aujourd'hui, dans le paysage politique qui est le nôtre, les associations ont toutes leurs places pour remonter les problématiques du terrain, produire des idées nouvelles et remettre de la cohésion au cœur du pays.
- Et donc on l'a vu dans le champ du handicap, qui est celui sur lequel nous sommes engagés, les associations ont toujours été fiers de lance de l'avancée des droits fondamentaux en faveur de nos concitoyens en situation de handicap.
- Philippe Lige.
- Vous trouvez qu'en général, le régime des associations en France est satisfaisant ? On peut en créer facilement ? Elles peuvent fonctionner librement ? Qu'est-ce que vous en pensez ? Oui. Pierrick Couriot.
- Je crois qu'effectivement, elles peuvent fonctionner. La difficulté post-Covid, c'est plutôt d'arriver à faire émerger de nouvelles forces vives.
- À mobiliser dans différents territoires et arriver à obtenir une cartographie des attentes assez large. Et en ce sens, le sommet citoyen qui nous réunit à partir d'aujourd'hui permet de fédérer ces énergies.
- Abiba Mejri-Sheik.
- À mon sens, toutes les associations ne se valent pas.
- Et je pense qu'il ne faut pas...
- Qu'elles soient... Parce que moi, je parle un peu d'une expérience où il y a des associations, mais qui, sous couvert d'associatifs, elles peuvent servir d'autres enjeux, d'autres...
- Parfois des paravents.
- Absolument. C'est des paravents, exactement. Des vitrines pour autre chose. Et ça, il faut vraiment... Ça porte atteinte, déjà, au travail associatif.
- Et ça doit être répréhensible par la loi. Mais est-ce que la loi va jusque là ? Parce que là...
- Le système de contrôle de financement, par exemple, de mon expérience, c'est le système de financement d'où vient l'argent, à quoi sert l'argent, parce que là aussi, ça peut donner lieu à des affaires de corruption...
- Voire de blanchiment, parfois.
- De blanchiment, parfois, effectivement, qu'il faut savoir pouvoir éviter.
- Ça exige une parfaite intégrité de ceux qui créent les associations et les font fonctionner, bien sûr.
- Absolument.
- Vous êtes d'accord avec ça ? Je suis absolument d'accord avec ça.
- Et aussi, ça exige aussi un contrôle clair. Personne ne doit être au-dessus de la loi. Il faut que nous soyons tous société civile et gouvernement, gouvernés par la loi.
- Pierrick Couriot, est-ce que cette flamme, on va dire, pour les associations, 1,3 million en France, qui est quand même considérable dans un pays de 68 millions d'habitants, est-ce que c'est pas la preuve que les partis politiques et les syndicats ne répondent peut-être plus aux attentes des...
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