Retranscription des premières minutes :
- Les Vraies Voix Sud Radio, le code projecteur des vraies voix.
- Et la disparition des agences bancaires s'accélère. La France en a perdu plus de 3000 rien que sur les 5 dernières années.
- La tendance était déjà là pour faire des économies face à la concurrence des banques en ligne.
- Alors parlons vrai, est-ce que vous pourriez changer de banque au cas où votre agence fermerait ? Et à cette question, craignez-vous de voir disparaître votre agence bancaire ? Vous dites oui à 62%.
- Vous voulez réagir ? Tiens, vous avez votre agence bancaire qui a fermé dans votre village ou dans votre quartier, parce que ça arrive aussi dans les grandes villes.
- Venez témoigner au 0826 300 300.
- Avec nous, Frédéric Guyonnet, président du syndicat national des banques CFE-CGC.
- On fait un tour de table et on vous retrouve, Philippe Bilger.
- Alors, au regard d'une expérience quotidienne relativement pauvre en ce qui me concerne, le fait d'avoir une agence bancaire tout près de chez moi, et de pouvoir y aller quand j'ai un souci, c'est quelque chose de fondamental.
- Si elle n'existait pas à cet endroit, eh bien, je crois que je changerais de banque.
- François, je le vois.
- Alors, ce que je vois, c'est que oui, il y a une disparition programmée, et c'est très grave, parce que, bien sûr, il y a des disparitions dans les villes, mais il y a des disparitions dans les villes moyennes, les petites villes et les zones rurales.
- Et les banques, finalement, elles participent également de la désertification.
- Je pense en plus que ce que je vois de plus en plus se multiplier, moi, la même première, c'est qu'il y a le compte en banque traditionnel, il y a de plus en plus grande difficulté à pouvoir contacter un conseiller, même quand il reste encore une agence bancaire.
- Moi, je vois dans le centre de Paris, il faut prendre des rendez-vous, c'est très compliqué.
- En réalité...
- Peut-être que quand ils voient votre numéro s'afficher, ils disent on ne décroche pas.
- Non, ce que je veux dire, ce n'est pas ça.
- Et du coup, on double avec une banque virtuelle, une banque numérique.
- Il y a de plus en plus de gens qui ont en fait deux comptes en banque.
- Et la troisième chose, c'est que je pense qu'à terme, c'est la disparition du cash, en fait, qui est annoncée.
- C'est quand même ça, mon sentiment, c'est qu'à un moment donné, la Chine annonce la disparition du cash pour les années 2030, la disparition des billets.
- Non, c'est la Suède ou le Danemark qui annoncent la disparition véritablement des pièces et des billets.
- Et ça, ça m'inquiète, parce que ça veut dire que finalement, votre vie entière est traçable de HKZ.
- Bon, écoutez, moi, je veux vous dire...
- Oui, dans mon petit village de 125 habitants, effectivement, pour nous, c'est des aires médicales, des aires bancaires qui commencent à se profiler.
- Bien. Et il y a peu de temps, je vous le disais tout à l'heure en antenne, j'ai discuté avec Philippe Valle, le président de La Poste, pour lui dire...
- J'étais en colère en disant, il y en a marre de fermer, que ce soit la banque postale dans un petit village ou une banque quelconque, quelle que soit la marque, on s'en fout, c'est pas la question.
- Et il m'a dit... Alors, il m'a expliqué quand même quelque chose de raisonnable.
- Il m'a dit, oui, mais rendez-vous compte que dans certaines postes où il y a la banque postale, il y a deux, trois passages par jour.
- Donc, effectivement, à un moment donné, on peut se poser la question à quoi ça sert.
- Mais dans nos petits lieux ruraux, on en a besoin parce que les personnes âgées qui vont retirer du cash, ils ont besoin de ça. Peut-être pas nous, parce qu'on est plus jeunes et qu'on peut se débrouiller autrement.
- Tu le disais tout à l'heure, Françoise, avec l'informatique, etc.
- Mais c'est vrai que ça pose réellement une question, parce qu'il n'y a plus de vivre ensemble, il n'y a plus rien là-dedans. Il n'y a que du business.
- Frédéric Guyonnet, président du syndicat national des...
Transcription générée par IA