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Par avec Marie-Laure Tirelle

Tourcoing : l'État est-il impuissant à faire respecter la laïcité à l'école ?


Une lycéenne a été placée en garde à vue hier, après avoir frappé et insulté une enseignante qui lui demandait de retirer son voile. “Un geste qui défie l’école laïque”, réagit la ministre de l’Éducation nationale, qui s’est entretenue avec la professeure. On en parle avec Marie-Laure Tirelle, déléguée laïcité du syndicat enseignant SE-Unsa.
Les invités

Retranscription des premières minutes du podcast :

- Les Vraies Voix Sud Radio, le coup de projecteur des vraies voix.
- À Tourcoing dans le Nord, une élève va frapper sa professeure après avoir refusé d'enlever son voile.
- C'est tout à fait inquiétant, ça n'est pas sans rappeler l'affaire du lycée Maurice Ravel à Paris au printemps.
- La seule règle qui doit s'appliquer c'est celle de la République.
- Je condamne, et c'est ici avec la plus grande fermeté, cet acte de violence et cette atteinte au principe de la République.
- Et les établissements scolaires ne doivent pas être le lieu des règlements de comptes au nom de telle ou telle religion.
- C'est pas possible, on ne pourra pas continuer comme ça.
- Menacer un professeur, c'est menacer la République.
- La lycéenne placée en garde à vue hier après avoir frappé et insulté une enseignante qui lui demandait de retirer son voile a été jugée aujourd'hui en comparution immédiate.
- Et placée sous contrôle judiciaire, le procès est donc reporté au 11 décembre avec une interdiction de contacter la victime.
- Alors parlons vrai, espérez-vous un durcissement des sanctions ? Pour ceux qui refusent d'appliquer la loi, pensez-vous que la loi de 2004 est encore suffisante ? Et enfin, l'État est-il impuissant à faire respecter la laïcité à l'école ? Vous dites oui à 90%, vous voulez réagir, vous en avez été témoin, ô datant vos appels au 0826 300 300.
- Et notre invité pour nous éclairer sur ce sujet, Marie-Laure Thirel est avec nous, déléguée laïcité du syndicat enseignant SEUNSA.
- Merci madame d'avoir accepté notre invitation.
- Philippe Bilger, ce respect de la laïcité remis en cause régulièrement ? Oui, alors d'abord, ce ne sont pas ces phrases ministérielles d'une banalité qui permettront le règlement du problème.
- Deuxième élément, pour une fois, on ne peut pas reprocher à la justice de n'avoir pas fait son travail rapidement, puisque ça s'est passé avant-hier, comparution immédiate, la loi est respectée, elle a pu demander un délai.
- Je, simplement, je suis curieux de savoir si le contrôle judiciaire va être respecté et quelle sera la sanction.
- Troisième observation et dernière observation, bien sûr, c'est un problème de laïcité, parce que je pense que certains jeunes gens, à propos du voile, testent en permanence notre capacité de résistance, mais pour le reste et plus globalement, je suis frappé par la multiplication, de ces violences exercées par les élèves contre les enseignants.
- Au-delà même de la laïcité, ça devient tout de même impressionnant.
- Je suis très en colère, d'abord, parce qu'effectivement, j'en ai un peu marre de ces violences contre l'autorité, contre les professeurs, d'une manière générale, mais j'en ai marre aussi de ces discours nian-nian, mièvres, niés, de la part...
- C'est une gifle à la République, c'est vraiment...
- Qui veulent absolument... Elle aurait pu dire des tas de choses intéressantes, la ministre.
- Elle aurait pu dire, en parlant à la professeure, Madame, vous avez été très courageuse, parce que vous étiez seule et vous êtes allée voir trois adultes.
- Elles avaient 18 ans, ces filles-là,...

Transcription générée par IA

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