Retranscription des premières minutes :
- « Le Petit Matin Sud Radio, 5h-7h, Benjamin Gleize. » Il est 6h40, Sud Radio, la vie en vrai, c'est un mouvement, une association militante qui a toujours œuvré, défendu l'accès à la contraception gratuite et à l'avortement, le planning familial alerte, il déplore une baisse de ses subventions publiques, il appelle à la mobilisation, Sarah Durochet, bonjour.
- « Bonjour. » Et merci d'être avec nous ce matin sur Sud Radio.
- Vous êtes la présidente du planning familial et vous alertez donc aujourd'hui à combien estimez-vous déjà les baisses de subventions publiques qui vont vous toucher, le planning familial ? « Alors écoutez, nous on a des alertes sur les territoires, de baisses qui varient de 10 à 20, mais aussi des coupures directes de financement de collectivités territoriales.
- Donc bien évidemment que ça a un impact direct au niveau de nos associations, au niveau de nos actions, et évidemment on l'estime entre 10 et 20, et encore une fois des coupures directes sur certaines collectivités. » « Et ces subventions, elles représentent une part importante des fonds que vous avez besoin pour pouvoir poursuivre vos actions ? » « Oui, tout à fait. Depuis presque 70 ans, le planning familial œuvre sur les territoires.
- On a un réseau de 82 associations, on accueille presque 500 000 personnes par an, et évidemment que ça a un impact direct sur la question du salarié, bien évidemment sur la question des actions.
- Aujourd'hui, des actions vont devoir s'accomplir, s'arrêter, des portes vont devoir se fermer suite à ces annonces de baisse de financement. » « Ça veut dire concrètement que vous allez devoir arrêter, vous le disiez, certaines actions ? Vous avez déjà réfléchi à savoir quels types d'actions vous allez devoir finalement supprimer, arrêter ? » « Alors il faut savoir que ça va très très vite, le planning a déjà été menacé d'enlever ces subventions.
- J'ai envie de vous dire qu'on n'a pas envie de penser à ça là maintenant tout de suite.
- C'est pour ça qu'aujourd'hui on fait un appel à la mobilisation, à la collecte, aux dons, puisque le planning vit aussi de ces dons.
- On sait que le planning familial, il est très important dans la vie des Français et des Françaises, et que nos actions doivent continuer.
- On interpelle également le gouvernement à ce sujet-là, puisqu'il y a une vraie responsabilité aussi du gouvernement et de l'État.
- Donc voilà, nous restons mobilisés.
- Évidemment que l'on pense à qu'est-ce qu'on va arrêter ou pas, mais j'ai envie de vous dire que le moral est plutôt à la mobilisation des derniers jours et des prochaines semaines.
- « Gouvernement qui veut faire des économies, qui cherche par tous les moyens à faire des économies, vous avez l'impression d'être vous-même particulièrement visée ? » Écoutez, le planning familial, vous l'avez dit en introduction, est une association féministe, militante, qui a toujours fait progresser la société et le droit des femmes et des personnes.
- Donc bien évidemment qu'il y a un sujet sur le fait que le planning soit ciblé.
- Il est menacé par l'extrême droite et des mouvements conservateurs depuis très longtemps.
- On a des attaques directes de nos locaux, ça a toujours été, mais j'ai envie de vous dire que ça s'est un peu accéléré.
- Donc on est aussi dans un moment politique où les discours conservateurs sont en train de monter, mais c'est en Europe, dans le monde, mais en France aussi, et que bien évidemment il y a une atteinte.
- Vous savez, quand on se positionne sur l'avortement, sur la contraception, sur l'éducation à la sexualité, le droit des personnes LGBT, bien évidemment qu'on peut être une cible.
- Et le planning familial, en effet, est victime de choix politiques au niveau des collectivités territoriales, c'est certain.
- Et pourtant, sur l'avortement, on a l'impression que ça avance, ça avance véritablement.
- On avançait avec l'inscription de ce droit dans la Constitution.
- C'est assez paradoxal avec ce que vous nous racontez, ici, Sarah Durochet, finalement.
- Tout à fait.
- Le droit à l'avortement, c'est une lutte féministe depuis plus de 50 ans.
- On a toujours amélioré la loi.
- C'est grâce, évidemment, aux féministes.
- Il y a eu cette dernière...
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