Retranscription des premières minutes :
- Le petit matin Sud Radio, 5h-7h, Benjamin Gleize.
- Bonjour Vincent Hugonnet.
- Bonjour, merci de nous recevoir.
- C'est important de comprendre ce qui s'est passé.
- Finale de National 1 qui se tenait à Créteil.
- Ce week-end, la National 1, pour ceux qui ne connaissent pas le handball, c'est la troisième division du championnat de France.
- Racontez-nous, expliquez-nous ce qui s'est passé ce week-end.
- Comment est-ce qu'on en est arrivé à ce déchaînement de violence qu'on n'a pas l'habitude de voir dans le handball, Vincent Hugonnet ? Non, tout à fait, c'est la première fois que ça nous arrive.
- Au niveau du Montpellier handball, c'est la première fois.
- Et puis, je pense qu'au niveau du handball en général, ce tel niveau d'incivilité, c'est la première fois qu'on se rend compte qu'aujourd'hui, ça arrive même sur des sports de salle, et notamment le handball qui est plutôt un sport qui est « safe ».
- Là, très surprenant, ce qui s'est passé, effectivement, on arrive dans une salle qui est chauffée à blanc par des supporters venus, a priori, supporter l'équipe.
- Notre équipe adverse, qui sont a priori des supporters qui arrivent de Paris.
- Donc, pas forcément même du club de Sainte.
- Pas de Sainte, mais de région parisienne, quoi.
- Voilà, exactement.
- Et qui arrivent un petit peu à la hooligan, avec torse nu, avec des cagoules, des gants, et qui ont l'habitude, a priori, de faire ce genre d'opérations, puisqu'ils avaient l'air assez organisés.
- Déjà, pour rentrer dans le gymnase, la sécurité n'a pas forcément, réussi à les tenir complètement.
- Et ils sont passés, notamment pour certains, par des portes un petit peu dérobées, ou des portes de sécurité.
- Et ils ont réussi à se mettre au plus près du terrain pour invectiver d'abord nos joueurs, des insultes et autres, ce qu'on n'a pas non plus l'habitude d'entendre, jusqu'à déclencher des fumigènes, et puis aller, avec un pistolet de paintball, tirer, alors ce qu'on comprend au départ, parce que c'est encore assez court...
- Tirer sur les arbitres, c'est ça, avec un...
- Alors...
- Avec un pistolet de paintball, quoi.
- C'est ça, mais d'abord essayer de viser notre joueur, un de nos joueurs, et il se trouve que le tir a été raté, et a priori, est allé toucher un arbitre, et qui a été blessé, et donc, par conséquent, pas possible de continuer le match.
- Donc ça, c'est quelque chose que nous n'avions jamais vu.
- C'est totalement hallucinant, voilà.
- Et j'imagine que vos joueurs ont été choqués, d'autant qu'ils ont été exfiltrés par la police, c'est ça ? Alors, à peu près, oui.
- C'est ça, donc déjà, oui, choqués, parce qu'ils sont jeunes, c'est une équipe réserve, ils ont entre 18 et 22 ans, et pas l'habitude, forcément, de vivre ce niveau de violence.
- Oui, et puis, c'est surtout notre coach qui a souhaité mettre nos joueurs en sécurité, parce qu'on sentait que c'était en train de monter, donc ils ont été, effectivement, ramenés d'abord dans le vestiaire, à l'extérieur, parce que dans les gymnases, il faisait très chaud, et effectivement, pour pouvoir partir, on a appelé la police nationale, qui est venue un petit peu encadrer et faire partir le bus.
- On avait l'impression de se retrouver, dans les années 80, avec les problématiques qu'on a vues en Angleterre, notamment à l'époque.
- Donc, ce qui est vraiment hallucinant, surtout pour un match de National 1, qui est de la division 3, équivalent.
- Oui, et qu'on peut voir, c'est vrai, il y a des scènes de violence comme ça, on en voit dans le football, on en voit beaucoup moins dans le handball, mais ce que vous nous dites, c'est qu'il y a des incivilités de plus en plus nombreuses, tout de même, dans le handball.
- D'ailleurs, vous, vous lisez au micro une charte de comportement, avant chaque match, c'est ça ? Oui, exactement, c'est-à-dire que ça, c'est une volonté qu'on fait, parce qu'il faut quand même s'attacher et être aussi dans la prévention sur ces sujets.
- On se rend compte, effectivement, qu'il y a de plus en plus d'incivilités.
- Si on fait appel à la fédération dans le cadre des commissions de discipline, on se rend compte que presque 80 à...
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