Retranscription des premières minutes :
- Le Petit Matin Sud Radio, 5h-7h, Benjamin Gleize.
- Il est 6h41, Sud Radio, La Vie en Vraie, c'est une entreprise qui fait écho à l'actualité à Perpignan.
- Une société propose toute une gamme de vêtements anti-couteaux, ça s'appelle Camouflage.
- Et pour en parler, je reçois le directeur général d'Aradis France qui détient cette marque Camouflage.
- Bonjour Pascal Tenant.
- Bonjour Monsieur Gleize.
- Et merci d'être avec nous ce matin. Tout d'abord, racontez-nous un petit peu comment est née cette idée de créer une gamme de vêtements anti-couteaux.
- La première idée, en fait, c'était de travailler sur la sécurité. Il y a quelques années maintenant, depuis 2019, le but était de sortir un petit peu des chemins battus en se disant, voilà, on a tous une possibilité individuelle de se protéger, de prendre une certaine responsabilité là-dedans.
- Et donc, notamment par rapport au problème de couteaux.
- Ça n'existait beaucoup moins en 2018-2019, ça s'est accéléré depuis 2020, depuis 2021, depuis l'affaire Samuel Paty.
- Et en fait, on s'est rendu compte qu'il était plus facile, plus évident et plus logique pour une personne, un individu, de se protéger plutôt que d'essayer de se défendre.
- Alors la différence, c'est qu'en fait, on n'a pas l'habitude nous-mêmes d'aller dans une société où on ne sait plus se défendre.
- Par contre, on peut encore savoir se protéger.
- Et l'idée, c'était de faire plutôt le bouclier.
- Vous l'avez dit en tout cas.
- Oui, oui, tout à fait.
- On voit exactement ce que vous voulez dire, Pascal Tenon.
- Vous l'avez dit, ça répond à un véritable phénomène de société.
- On n'a jamais eu autant d'attaques de couteaux.
- Vous notez d'ailleurs une augmentation des ventes de vos vêtements anticouteaux.
- Alors, on l'a noté dans le passé autour justement de ces affaires spécifiques où les gens véritablement allaient très, très fort.
- Enfin, on va dire qu'on avait des phénomènes de commandes très, très rapides sur deux, trois semaines.
- C'est un peu moins.
- C'est vrai aujourd'hui.
- Alors, il y a un côté, les gens réfléchissent parfaitement.
- De l'autre côté, je pense qu'il y a aussi une espèce de résignation ou de frustration vis-à-vis de ces événements.
- Oui, oui, ça se ressent également.
- Alors, moins du côté des professionnels puisqu'on travaille aussi avec des professionnels.
- Mais du côté, on va dire des gens, ils se sont pratiquement habitués.
- Tous les jours, on en parle de ces attaques.
- Donc, on peut l'imaginer.
- Alors, ça continue, bien sûr.
- Ça se développe.
- Nos produits, d'ailleurs, atteignent maintenant des efficacités qui nous permettent, nous, de travailler avec des grandes sociétés.
- Notamment des grands distributeurs ou des grands hypermarchés pour leurs propres agents de sécurité.
- Mais pour le public lui-même, on note que c'est peut-être plus unique.
- C'est vraiment une forme de résignation.
- Pour être un peu concret, pour comprendre exactement quels sont ces vêtements anticotaux, vous proposez quel type de vêtements exactement, Pascal Tenant ? Alors, ça part du...
- On est parti du principe qu'en fait, il fallait, si on avait un bouclier, il fallait quand même qu'il soit réglé.
- Il fallait qu'il soit relativement confortable.
- On n'imagine pas quelqu'un sortir à l'extérieur habillé en bonhomme Michelin ou avec une cote de maille.
- Donc, l'idée, c'était de développer des textiles particuliers qui permettaient de se protéger et de le décliner dans des sweatshirts, dans des t-shirts, dans des débardeurs, dans des protège-coups, dans des accessoires également, pour protéger les parties vulnérables.
- En fait, l'idée, c'était de protéger les parties vulnérables, le cœur, le foie, principalement.
- Et que surtout, les gens se sentent vraiment à l'aise.
- Avec quel type de textiles exactement ? Alors, c'est en fait, on va dire que c'est, pour être clair, c'est un type de polyéthylène.
- Mais qui est fait, le polyéthylène, c'est une famille de produits.
- Et dans ce cas-là, on est sur un polyéthylène à haute densité, à ultra haute densité.
- Et donc, ça a été conçu et ensuite développé.
- Ce qui fait que le couteau va glisser effectivement contre ce vêtement.
- Alors, il faut reconnaître une chose.
- Il y a trois notions dans le couteau.
- Il y a la couture, il y a la lacération, on va dire, et il y a la perforation.
- En couture, lacération, c'est...
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