Retranscription des premières minutes :
- « Le petit matin Sud Radio, 5h-7h, Benjamin Gleize. » 6h40, Sud Radio, la vie en vrai.
- Aujourd'hui, près d'un tiers des Français vit dans un désert médical.
- Mais des professionnels s'investissent pour tenter de faire bouger les lignes.
- Exemple en Lausère où un bus, un médico-bus, sillonne les routes du département pour soigner ceux qui n'ont pas un accès direct aux soins.
- Bonjour Élodie Repol.
- « Bonjour. » Un grand merci d'être avec nous ce matin sur Sud Radio.
- Vous êtes médecin généraliste, présidente de Lausère Avenir Santé qui est en charge du Mobi Santé.
- C'est comme ça que s'appelle votre médico-bus.
- Déjà pour bien comprendre, pour ceux qui n'habitent pas en Lausère, la Lausère, c'est un désert médical typique.
- On manque de médecins en Lausère ? « La Lausère est le reflet de tous les départements français, peut-être à une dimension encore supérieure puisqu'on est un territoire quand même ultra-rural.
- Donc effectivement, on manque de médecins généralistes, on manque de médecins spécialistes et on manque aussi de professions paramédicales au sens large. » Et donc vous avez eu l'idée de lancer cette initiative avec ce médico-bus qui sillonne le département.
- Comment vous êtes lancée dans cette aventure ? « Au départ, c'était déjà il y a plusieurs années, on a créé un système d'exercice coordonné sur le département qui s'appelle une CPTS pour travailler ensemble dans des projets dans l'intérêt de la population pour créer des projets pour améliorer l'accès aux soins.
- Et c'est de cette équipe de soignants qu'est née l'idée du MobiSanté en parallèle de l'annonce gouvernementale d'Elisabeth Borne en 2023 de créer 100 médico-bus à l'horizon 2024.
- On s'est développé en même temps que la volonté gouvernementale finalement. » Oui, ça a été finalement une mise en route commune, si je puis dire.
- Alors il a fallu récupérer un bus, pour ça, l'aménager, qu'est-ce que vous avez installé dedans ? « Alors nous, la particularité, c'est qu'on a construit notre projet en louant le bus, le bus qui était déjà équipé à la Croix-Rouge française lausérienne.
- Et c'est un bus entièrement équipé pour la consultation médicale avec deux parties, une partie vraiment cabine avec divan d'examen et l'ensemble du matériel médical négatif. » « C'est une partie nécessaire à la consultation et une partie accueil du patient à visée plus administrative. » Donc là, on parle vraiment de consultation de médecine générale, c'est ça ? « Tout à fait. Le bus sillonne la Lozère avec à son bord un médecin et une infirmière pour faire des consultations médicales pour des motifs variables.
- La plupart du temps, c'est quand même des soins non programmés, mais ça touche aussi beaucoup de patients sans médecin traitant, donc ça peut aussi concerner des patients sans médecin traitant. » « Ça peut aussi concerner du renouvellement de traitement et ça concerne aussi des patients qui n'ont pas vu de médecin depuis plusieurs années. » « Avec un parcours récurrent ou est-ce que vous vous adaptez éventuellement à des demandes, à des rendez-vous ? » « Alors, le circuit du bus est déterminé.
- Aujourd'hui, il se déplace en Lozère sur cinq communes avec huit sorties par mois.
- Donc, le circuit est déterminé.
- Les gens savent quand le bus vient dans leur village et peuvent prendre un rendez-vous.
- Bien sûr, on accueille aussi sans rendez-vous.
- Mais le circuit est amené aussi à évoluer selon les besoins du territoire. » « Et j'imagine que votre Mobisanté rencontre un certain succès.
- Comment vous êtes accueillie ? Racontez-nous par vos patients. » « Tout à fait. Les retours de la population sont très positifs.
- Globalement, on a effectivement réussi très rapidement, à remplir l'ensemble des créneaux de consultation sur les sites visités.
- On se rend compte que l'objectif initial d'aller au plus loin, là où il n'y a pas de médecins depuis longtemps, est rempli.
- L'objectif est rempli.
- Les gens se déplacent avec une grande satisfaction de trouver des professionnels de santé qui ont le temps aussi de les écouter.
- Voilà, ce temps d'échange et ce retour est aussi important. » « Solution qui doit être uniquement temporaire, Elodie Ropoll ? » « C'est une solution palliative. Ce n'est pas un idéal.
- Toutefois,...
Transcription générée par IA