Retranscription des premières minutes :
- Le Grand Matin Sud Radio, la vérité en face, Maxime Liedot.
- Très heureux d'être avec vous pendant encore une heure et non pas une émission spéciale mais une émission où on va davantage parler avec vous, auditeurs de Sud Radio, avec cette actualité qui n'est pas anecdotique, un petit sentiment, une petite sensation de colère agricole qui monte et qui monte, notamment après ce qui s'est passé hier dans l'Ariège alors qu'un troupeau de vaches devait être abattu.
- Plusieurs agriculteurs menés par différents syndicats agricoles naturellement ont décidé de se mobiliser pour bloquer l'accès à cette ferme en disant non, il n'y a aucune vache qui sera abattue aujourd'hui. Mobilisation des forces de l'ordre, nous avons vu des échanges de lacrymogènes, des insultes, des scènes même de violence entre les forces de l'ordre et les agriculteurs. Première question, est-ce que l'État en a trop fait ? Est-ce qu'il a montré la force de manière disproportionnée ? Vous venez réagir et vous nous donnez votre avis au 0826 303.
- Mais en réalité, plus profondément, c'était François-Xavier à l'instant au standard au 0826 300 300 qui nous disait mais moi je pense en réalité que la colère des agriculteurs peut mettre le feu aux poudres.
- Et quand il disait le feu aux poudres, ça voulait dire que derrière, les agriculteurs pouvaient emporter avec eux toutes les colères qui sont en train de bouillir dans le pays.
- Comment vous regardez ce sujet ? Est-ce que vous craignez que les agriculteurs représentent l'aune d'une nouvelle révolution ? Vous nous appelez 0826 300 300, le site sudradio.fr.
- Ainsi que l'application et les réseaux sociaux de Sud Radio.
- Vous en avez l'habitude, mais je le répète, 0826 300 300, vous nous appelez, bien sûr, pour participer à la conversation, interagir avec nous, nous interpeller également.
- Si vous habitez dans ces coins-là, si vous connaissez, si vous êtes vous-même agriculteur, n'hésitez pas, Sud est votre radio.
- Bonjour Nathalie.
- Bonjour à tous.
- Merci beaucoup d'être avec nous ce matin.
- Oui, merci de me donner la parole.
- Je ne suis pas agricultrice, je suis fonctionnaire territoriale, mais j'ai des animaux, pas des vaches, mais j'ai des chevaux.
- J'ai ma fille qui est vétérinaire, j'ai mon beau-fils qui était hier sur la ferme en question parce qu'il est en arme, en intervention.
- Je suis en colère, extrêmement en colère, et je suis très triste parce qu'à l'heure où on se parle, ils sont en train d'abattre toutes ces vaches parce que l'État n'a pas fait les choses comme il fallait.
- Encore une fois, l'État nous montre les incontrôlables.
- Hier, j'ai tremblé pour mon beau-fils.
- La semaine dernière, je tremblais pour la collègue de ma fille qui a été réquisitionnée pour aller abattre un autre troupeau situé ailleurs.
- Je tiens juste à manifester combien nous sommes en colère, et on n'est pas forcément des agriculteurs, on est des Français, de voir qu'on décime toutes les choses qui sont belles, toutes les choses qui sont bonnes dans notre pays.
- Je voulais le signifier, j'en ai pleuré, je me suis mis vraiment dans tous mes états parce que je tremble pour les miens, je tremble pour nos animaux.
- Je tremble pour mon pays.
- Il ne faut pas oublier que les révoltes partent souvent de choses comme ça.
- Les jacqueries, on en a entendu parler.
- Et enfin, dernière chose, c'est illogique parce que cette maladie, on n'arrivera pas à l'endiguer.
- Parce que cette maladie, c'est comme le frelon asiatique, c'est comme la STO qui touche les ovins.
- Cette maladie, il faut laisser l'immunité se faire, il faut vacciner.
- Et on sait très bien que ce n'est pas contagieux, ça ne va pas faire...
- J'en perds ma voix.
- On sait bien que ça ne va pas nous faire mourir, nous les hommes et les autres pays européens.
- On n'en parle pas.
- Ils ont réussi à éradiquer la maladie sans abattre les troupeaux.
- Mais Nathalie, on vous sent en colère, on vous sent émue aussi naturellement.
- Est-ce que vous pensez, vous, dans l'état du pays, que les agriculteurs peuvent emmener avec eux, on va dire, le restant de la colère de Dieu, comme on dit ? C'est-à-dire tous ceux actuellement qui se sentent en...
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