Retranscription des premières minutes :
- Sud Radio, curieux comme Rémi, Rémi André.
- Curieux, toujours curieux et toujours informatif Rémi, on est d'accord ? Oui, exactement.
- L'Europe veut aussi son lien avec les étoiles.
- Alors Airbus, Thales et Leonardo, trois grands groupes aérospatiaux européens, prévoient de s'unir pour déployer une constellation de satellites destinée à l'Europe, un projet d'envergure visant à concurrencer le réseau Starlink de SpexX.
- Première question, Rémi, comment l'Europe compte-t-elle rivaliser avec Starlink ? Imaginez un ciel européen constellé de satellites made in EU, les Etats-Unis d'Europe, capables de fournir une connexion Internet au débit, des services de navigation ultra précis et même de surveiller les frontières ou les catastrophes naturelles.
- C'est le pari fou du projet Bromo porté par les trois géants de l'aérospatiale, annoncé comme une réponse directe au réseau Starlink de SpexX.
- Bromo vise à déployer une constellation de satellites en orbite basse d'ici la fin de la décennie.
- L'objectif de Bromo est de renforcer la souveraineté spatiale européenne, en clair, ne plus dépendre des Etats-Unis, Starlink, ou de la Chine, qui développe aussi ses propres mégaconstellations.
- Pour des services stratégiques comme les communications militaires, la cybersécurité ou l'observation terrestre.
- Avec un chiffre d'affaires aussi annuel estimé à 6,5 milliards d'euros, le projet promet aussi de doper l'économie du secteur spatial en Europe.
- Rémi-André, je parle à celui qui regarde le ciel chaque jour.
- Pour nous, a-t-on vraiment besoin de plus de satellites ? Evidemment, la question fait débat.
- Aujourd'hui, plus de 7000 satellites tournent autour de la Terre, dont la moitié appartient à Starlink.
- Ajouter des centaines, voire des milliers de nouveaux engins pose plusieurs problèmes.
- Chaque satellite a une durée de vie limitée.
- Une fois hors service, il devient un déchet orbital, augmentant les risques de collision.
- Par ailleurs, les agences spatiales tirent déjà la sonnette d'alarme sur la saturation des orbites basses.
- Bromo risque d'aggraver la situation, sauf à prévoir un système de désorbitation ultra efficace.
- Ce n'est pas le cas pour l'instant.
- Pour les porteurs du projet Bromo, ce ne sera pas qu'un Starlink bis.
- Il intégrera des technologies européennes de pointe, cybersécurité, intelligence artificielle, pour la gestion du trafic spatial, et répondra à des besoins spécifiques, comme la connectivité sécurisée pour les institutions européennes, ou le suivi des migrations climatiques.
- Rémi, franchement, est-ce vraiment rentable ? Le projet est présenté comme un levier économique majeur, notamment par la création de milliers de postes hautement qualifiés dans l'ingénierie, la R&D et la maintenance.
- Il produira aussi moins de dépendance aux acteurs américains ou chinois pour des services critiques.
- Mais attention aux coûts cachés.
- Par une partie des 6,5 milliards, car elle deviendra probablement des contribuables européens.
- Alors est-ce la meilleure façon de dépenser cet argent, alors que d'autres secteurs, l'énergie, la santé, réclament aussi des investissements ? Enfin, Bromo devra convaincre des clients institutionnels et privés pour équilibrer ses comptes.
- Reste à savoir si Bromo brillera autant que les promesses de ses promoteurs.
- Et autant que vous, Rémi et André.
- On vous retrouve bien sûr très vite pour la météo, à 6h23.
- Oh, une bonne nouvelle ! Oui, dans un instant, Sandrine De Bruyne va vous donner des astuces pour alléger vos factures d'électricité.
- Vous inquiétez pas, elle est dans le studio, je la bloque.
- Il faut qu'elle nous donne ses bonnes infos.
- A tout de suite, à vous écouter Sud Radio.
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Transcription générée par IA