Retranscription des premières minutes :
- Sud Radio, curieux comme Rémi, Rémi André.
- Ça vous ira comme lancement Rémi, hein ? Ah oui, parfaitement.
- Ah oui, évidemment.
- Le sanglier dans la ville, oui, ces sangliers ne sont plus cantonnés aux forêts, ils investissent désormais nos villes, et pas les petites, hein, Bordeaux, Rouen, etc., en passant par Nîmes, Montmorency aussi, tiens, dans le Val d'Oise.
- Leur présence croissante, souvent spectaculaire, interroge, autant qu'elle inquiète.
- Rémi, les sangliers sont-ils régulièrement observés dans les villes françaises ? Eh oui, vous venez de le dire, et le phénomène s'amplifie.
- À Rouen, Nîmes, Bordeaux, ou encore en Ile-de-France, les signalements se multiplient.
- Les sangliers, autrefois farouches, s'adaptent désormais aux zones urbaines, attirés par la nourriture facile, hein, les poubelles, les jardins, les parcs, et l'absence de prédateurs naturels.
- Leur population, estimée entre 1,5 et 2 millions d'individus en France, explose depuis des décennies, poussée par des hivers moins rigoureux, une agriculture intensive favorisant leur alimentation.
- Résultat ? Ils perdent leur peur des humains et apprennent à évoluer en ville, parfois même en plein jour, comme à Toulouse, où les bords du canal leur servent de voie d'accès naturel.
- Et on a bien compris, nourriture facile n'a rien à voir avec fast-food, hein ? Bon, alors quels sont les effets de leur présence sur les humains à nos petits sangliers ? Alors, la cohabitation n'est pas sans tension.
- Les sangliers provoquent des dégâts, hein, dans les jardins retournés, les poubelles renversées, et ils génèrent une réelle appréhension chez certains citadins.
- Leur taille imposante et leur canine impressionnent, même si les attaques restent rares.
- La peur est souvent liée à l'inconnu.
- On s'habitue, mais j'ai peur parce que je ne sais pas ce qu'il va faire, m'a confié une habitante de Marseille.
- Pourtant, les sangliers fuient généralement l'homme, sauf s'ils se sentent acculés.
- Leur présence soulève aussi des questions sanitaires, quand ils défoncent nos poubelles, et de sécurité routière.
- Est-il possible de gérer, Rémi André, une cohabitation raisonnable ? Alors, plusieurs pistes émergent.
- D'abord, limiter l'accès à la nourriture, donc verrouiller les poubelles, éviter de les nourrir, et aménager les espaces verts, pour réduire leur attractivité.
- Certaines villes testent des pièges ou des colliers GPS pour mieux comprendre leur déplacement.
- A plus long terme, des campagnes de stérilisation ou de contraception sont envisagées localement.
- Ces éléments de cohabitation ressortent d'une étude très intéressante du CNRS avec Bordeaux Métropole.
- Mais l'enjeu est aussi culturel.
- Apprendre à vivre avec cette faune sauvage en adaptant nos comportements et nos infrastructures.
- Ainsi, au lieu de déclencher une guerre des nerfs contre les groins, pourquoi ne pas en faire une opportunité ? Il nous rappelle que la nature n'est pas qu'un décor de carte postale, mais aussi un voisin bruyant, parfois encombrant, mais toujours fascinant.
- Alors, la prochaine fois que vous croiserez un sanglier en train de fouiller votre poubelle, dites-vous qu'il ne fait pas que son shopping à la sauce zéro déchet.
- Oui, sacré que note ces sangliers, Rémi-André.
- Certains, oui.
- D'ailleurs, on va parler avec notre vétérinaire du matin des petites dents de nos chiens dans un instant.
- Parce qu'elles posent problème aussi.
- 6h23, bon réveil, c'est Sud Radio.
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Transcription générée par IA