Retranscription des premières minutes :
- Sud Radio, curieux comme Rémi, Rémi André.
- Rémi est là, vous êtes en forme Rémi, soyez le bienvenu.
- Merci, bonjour Frédéric.
- Oui, je dis vous êtes en forme parce que vous prenez le froid, Antarctique le grand défi.
- Leur départ est prévu le 29 octobre et c'est pour l'Antarctique que Heidi Sevestre, glaciologue et Mathieu Tordeur, explorateur, s'apprête à vivre une aventure aussi folle qu'essentielle.
- Rémi, j'imagine que partir sur un continent de glace, ça ne s'improvise pas.
- Et non, partir 80 jours en autonomie dans l'un des endroits les plus hostiles de la planète, avec des températures à moins 50 degrés et des vents violents, ça ne s'improvise pas effectivement.
- Mathieu, déjà habitué aux expéditions polaires et Heidi, experte des glaces, ont passé des mois à s'entraîner au Groenland.
- Le plus dur, ce n'est pas le froid, c'est l'isolement et la gestion du matériel, d'après Mathieu.
- Leur moyen de transport, eh bien le kiteski.
- Une technique qui consiste à se laisser tirer par des cerfs volants sur des skis écologiques, rapides mais surtout délicates.
- Tout spectaculaire.
- Imaginez deux aventuriers filant à 30 km par heure sur une étendue blanche infinie, avec 200 kg de matériel derrière eux.
- C'est comme faire du surf sur la glace, mais avec des gants et cinq couches de vêtements.
- Ça, c'est ce que plaisante Heidi.
- Et puis, il y a les crevasses, ces failles invisibles dans la glace qui peuvent engloutir un homme en un instant.
- Mais pour quelle raison prendre tous ces risques, Rémi André ? Parce que leur expédition, c'est un peu comme un mix entre Indiana Jones et une mission Apollo, mais sur la glace.
- Ils nous rappellent que la science, ça peut être une aventure humaine, drôle et inspirante.
- Et surtout, parce que les réponses qu'ils cherchent pourraient bien changer notre façon de voir l'avenir.
- Il y a 130 000 ans, la Terre connaissait des températures similaires à celles prévues pour 2100.
- A cette époque, avec la chaleur, une partie de l'Antarctique aurait pu s'effondrer, libérant assez de glace pour faire monter les océans de 3 à 4 mètres.
- Un scénario catastrophe qui, s'il se reproduisait, menacerait des villes comme New York, Miami ou même Bordeaux.
- Leur objectif ? Vérifier si cet effondrement a bien eu lieu.
- Pour cela, Heidi et Mathieu vont cartographier le sous-sol Antarctique à l'aide de radars ultra performants.
- Ces outils tirés par leur kite leur permettront de scanner la glace sur des milliers de kilomètres, comme une échographie géante.
- On cherche les traces du passé pour anticiper le futur, à résumer Heidi.
- Et c'est une aventure partagée avec tous ceux que cet avenir intéresse, j'imagine ? Les enfants, grâce à l'association Témoins Polaires, 1000 élèves dans le monde recevront chaque mercredi des cahiers pédagogiques avec de nouvelles de l'expédition, des explications scientifiques et des jeux.
- La science, c'est aussi une aventure, précise Heidi.
- Les explorateurs organiseront des livres avec les classes pour répondre à leurs questions comme « Est-ce que vous avez peur ? » ou « Comment vous faites pour ne pas avoir froid au pied ? » Ça nous rappelle que même dans l'extrême, il y a de la place pour l'émerveillement, c'est ce que nous a dit Mathieu.
- Et ça inhibe un peu le froid, merci Rémi André.
- Ça propose...
- Ça propose aussi une réflexion sur les douleurs articulaires, tout cela.
- Ça tombe bien, notre docteur Daniel Simeca nous en parle dans un instant, 6h23.
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Transcription générée par IA