Retranscription des premières minutes :
- Sud Radio, curieux comme Rémi, Rémi André.
- Rebonjour Rémi André.
- Bonjour Benjamin.
- Bon ça y est Rémi, nous aurons bientôt un traité sur la haute mer.
- Il va entrer en vigueur en janvier 2026.
- Et il faut le dire, c'est une petite révolution parce que jusqu'ici la haute mer était une sorte de zone de non-droit, une zone qui couvre tout de même 43% de la surface de la Terre, 95% du volume des océans.
- Concrètement Rémi, que va changer ce traité sur la haute mer ? Eh bien à l'aube de 2026, le traité sur la biodiversité au-delà des juridictions nationales, plus connu donc sous le nom de traité sur la haute mer, entrera enfin en vigueur, marquant une étape historique dans la protection des océans.
- Pendant des siècles, la haute mer, cette étendue qui couvre près de la moitié de la planète, est restée une terre de non-droit, exploitée sans régulation pour la pêche, la navigation ou l'extraction de ressources.
- Pourtant, ces eaux abritent des écosystèmes fragiles, absorbent 30% du CO2, émis par l'humanité, et recèlent des trésors génétiques encore inexplorés, comme des molécules prometteuses pour la médecine.
- Sans protection urgente, ces écosystèmes, déjà menacés par le réchauffement et la surpêche, pourraient s'effondrer d'ici 2050.
- Ce traité comble donc un vide juridique, en instaurant des règles contraignantes, création d'aires marines protégées, partage équitable des bénéfices tirés des ressources génétiques, et évaluation d'impact environnemental obligatoire pour toute activité, et en haute mer.
- Alors, ce traité sur la haute mer, il a été très difficile à obtenir, pour quelles raisons, Rémi ? Ah bah écoutez, les négociations ont été un marathon diplomatique, rythmé par les tensions entre états pêcheurs, puissances maritimes, et pays en développement.
- Dès 2018, les discussions butent sur des questions cruciales.
- Qui décidera de la création des zones protégées ? Comment répartir les profits issus de l'exploitation des gènes marins, aujourd'hui accaparés par quelques laboratoires occidentaux ? La Chine et la Russie osent-ils à toute limitation ? La Chine et la Russie osent-ils à toute limitation ? Leur limitation de leur accès aux ressources a longtemps freiné le processus, tandis que les petits états insulaires, en première ligne face à la montée des eaux, exigeaient des mesures ambitieuses.
- Le compromis final trouvé en août 2022, après 38 heures de négociations d'affilée, repose sur un mécanisme inédit.
- Les décisions seront prises par consensus, mais sans droit de veto, évitant ainsi les paralysies.
- Autre avancée majeure, un fonds de partage des bénéfices sera alimenté par les industries exploitantes, afin de financer la recherche et la conservation dans les pays du Sud.
- Bon, ça y est Rémi, si je vous entends bien, tout le monde est d'accord ? Pas tout à fait.
- Mais avec 67 ratifications obtenues, le traité pourra enfin s'appliquer dès janvier 2026.
- Pour les ONG comme Greenpeace ou les scientifiques, ce texte est une lueur d'espoir mais pas une panacée.
- Les prochaines années seront décisives.
- La création effective des reprotégés, le financement de la recherche et la résistance face aux lobbies industrielles détermineront si ce traité restera une avancée symbolique.
- Une chose est sûre, pour la première fois, l'humanité se dote d'un cadre commun pour protéger le bien le plus précieux et le plus négligé de la planète.
- Ben oui, merci beaucoup Rémi André.
- Allez, 6h22 sur Sud Radio, on reste ensemble dans le petit matin à suivre un tout autre sujet.
- On va parler d'éco intérieur, on va soigner notre entrée.
- On va l'aménager grâce à notre experte Sandrine De Bruyne.
- A tout de suite.
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Transcription générée par IA