Retranscription des premières minutes :
- Évolise, la solution de gestion et de facturation pour les TPE-PME présente Sud Radio, c'est bon à savoir.
- Sud Radio, c'est bon à savoir, il est 6h47.
- Cette question, qu'est-ce que la généalogie génétique ? La semaine dernière, vous en avez peut-être entendu parler, cet outil a permis d'identifier le présumé violeur au tournevis.
- L'homme qui en 2015 aurait violé et tenté de tuer une jogueuse à Poitiers.
- C'est seulement la deuxième fois que la généalogie génétique est utilisée en France pour résoudre une enquête.
- Bonjour, Maître Kamel Derwish.
- Bonjour, Monsieur.
- Avocat pénaliste, merci d'être avec nous ce matin.
- Expliquez-nous, en quoi ça consiste, cette méthode de la généalogie génétique ? Ça correspond à quoi ? Alors, c'est une technique qui consiste à comparer de l'ADN inconnu retrouvé sur une scène de crime avec les bases de données de sociétés privées d'analyse ADN.
- Cela permet ainsi de remonter à l'auteur présumé d'un crime grâce aux données de l'ADN.
- De ses proches, données qu'il aura fournies à des sociétés privées, par exemple en ayant recours à un test de paternité ou un test d'ADN récréatif.
- Ces sociétés privées, ce sont celles qui proposent effectivement de connaître ses origines en envoyant tout simplement un test génétique.
- Ce sont des données, Maître, qui sont privées.
- Alors, comment les enquêteurs peuvent-ils avoir accès à des données comme ça aussi confidentielles ? Les entreprises ont le droit de partager ces informations ? Alors, pour le moment, les enquêteurs ne peuvent pas avoir accès à ces données.
- Pour le moment, on fonctionne avec une coopération internationale.
- Les enquêteurs français vont requérir notamment, par exemple, les enquêteurs du FBI pour pouvoir avoir accès à ces données.
- En France, pour le moment, on ne peut pas avoir accès à ces données privées.
- Pour l'instant, ce n'est pas le cas.
- Ça pourrait changer.
- C'est ce qu'a indiqué le garde des Sceaux, Gérald Darmanin, qui annonce vouloir inscrire dans la loi la possibilité d'avoir recours à cette généalogie génétique.
- Alors, il dit uniquement pour les crimes les plus graves et seulement lorsque toutes les autres investigations ont échoué.
- Je ne sais pas ce que vous en pensez, Maître.
- Vous êtes favorable ou pas à une telle loi ? Écoutez, c'est sûr que c'est une technique d'enquête qui pourrait être extrêmement efficace, surtout pour certains dossiers.
- En revanche, il faudrait que ce soit strictement encadré et qu'effectivement, qu'il y ait un principe de subsidiarité et que ce soit utilisé uniquement pour certaines affaires graves et après, que toutes les autres techniques d'investigation soient utilisées.
- Donc, effet défaut.
- Alors, on parle ici sur ces cas les plus graves, des meurtres, des viols ou encore des enlèvements, c'est ce que disait Gérald Darmanin.
- L'encadrement, il faut véritablement qu'il soit strict parce qu'il y a une question d'éthique qui se pose derrière tout cela parce qu'on parle encore une fois de données, à l'origine qui sont des données ADN privées.
- C'est ça, ce sont des données extrêmement sensibles.
- Il n'y a pas plus sensible que les données du patrimoine génétique de tout un chacun.
- Et effectivement, il sera nécessaire qu'il y ait un encadrement strict et qu'il y ait une protection de ces données qui soit très importante pour éviter les fuites, pour éviter éventuellement un jour une utilisation commerciale et que ces autorisations soient évidemment placées sous le contrôle d'un juge.
- C'est ce qui serait éventuellement le cas.
- On va voir ce qu'il en est de ce projet de loi puisque pour l'instant, il n'a pas encore été déposé.
- Gérald Darmanin a annoncé qu'il le sera en tout cas prochainement.
- Aujourd'hui, en tout cas, les enquêteurs, ils ont déjà accès à un fichier ADN, celui de la FNAEG, le Fichier National Automatisé des Empreintes Génétiques.
- Véritablement, la généalogie génétique, ça permettrait d'apporter un plus considérable par rapport à ce fichier déjà des FNAEG ? Alors oui, la difficulté du FNAEG, c'est qu'il permet d'identifier des personnes qui ont déjà été visées par une procédure soit d'enquête, soit de simple garde à vue.
- Par conséquent, si on retrouve un ADN sur une scène de crime, ça permet de remonter automatiquement, mais uniquement aux personnes qui sont déjà passées entre les mains de...
Transcription générée par IA