Retranscription des premières minutes :
- Évolise, la solution de gestion et de facturation pour les TPE-PME présente Sud Radio, c'est bon à savoir.
- Des conseils précis, concrets et nous allons aborder aujourd'hui le prix de la viande.
- Pourquoi ce prix explose-t-il ? Nous avons une référence en la matière, une habituée sur Sud Radio, Véronique Langlais.
- Bonjour Véronique.
- Bonjour Frédéric.
- Vous êtes présidente du syndicat des bouchers de Paris.
- Et vous allez nous éclairer.
- Vous nous confirmez déjà le prix de la viande, ça augmente beaucoup en ce moment ? Alors je vais vous confirmer que le prix de l'alimentation augmente beaucoup, mais pas que.
- Que la multirisque habitation a augmenté de 11%, que les mutuelles santé ont augmenté de 7%, que l'équipement de la maison de 4%.
- Et en fin de compte, la viande a augmenté comme le reste des produits.
- Mais sur le panier des ménages, sur le global, on a une augmentation de 1% parce que les consommateurs...
- Les consommateurs arbitrent sur leur consommation alimentaire.
- Bon, alors augmentation de 20% en un an.
- Vous l'avez constaté, vous Véronique, est-ce que les clients finalement sont tentés de consommer un peu moins ? Alors je l'ai constaté, nous l'avons majoritairement constaté en tant qu'artisans, puisque effectivement ça s'est vu sur les factures.
- Néanmoins, nombre d'entre nous ont répercuté que 30%.
- C'est très peu cette augmentation.
- Je vous rappelle qu'on a également eu des augmentations du coût de l'énergie, de l'ensemble de nos matières premières.
- En revanche, les clients ne l'ont pas forcément constaté parce qu'on n'achète pas forcément au kilo non plus quand on va chez son artisan boucher.
- On achète majoritairement à la portion.
- Et sur une portion, ça n'est que quelques centimes.
- Oui.
- Donc, alors, on le rappelle, les coûts de production, vous tirez la sonnette d'alarme, alimentation animale, énergie, transport, ça se répercute sur le prix.
- Mais concrètement, est-ce qu'il y a une viande aujourd'hui qui est vraiment beaucoup plus chère, dont le prix s'est envolé ? C'est quoi la tendance ? Bœuf, poulet, aliou ? Le prix a toujours été très élevé sur le morceau, par exemple, du filet de bœuf.
- Mais vous avez des morceaux qui restent plus abordables.
- Aujourd'hui, c'est vrai que la viande, c'est comme un produit qui met du temps à être produit.
- Il faut plusieurs années.
- Pour produire un morceau de bœuf, on n'est pas sur une carotte qui met quelques mois.
- Et effectivement, en ce qui concerne la viande, c'est des années.
- C'est aussi une décapitalisation importante.
- Je rappelle que beaucoup d'exploitations n'ont pas été reprises par des plus jeunes, qu'ils ont aussi des répercussions par rapport au bouleversement climatique.
- Ils ont également des hausses de coûts de production sur le carburant.
- Ils ont malheureusement des contraintes, des contraintes sanitaires aussi.
- C'est un métier qui est quand même difficile, le métier d'éleveur, puisqu'il faut travailler 7 jours sur 7.
- Donc ça, il faut aussi le prendre en compte aujourd'hui et se battre pour garder cette souveraineté alimentaire française.
- Bon, alors Véronique Langlais, présidente du syndicat des bouchers de Paris.
- Noël, les fêtes de fin d'année arrivent.
- Ça sera quoi la tendance ? Qu'est-ce que vous conseillez ? Parce qu'on ne peut pas y couper.
- On va se faire grand plaisir.
- Enfin, on va couper la viande, bien sûr.
- Alors moi, je conseille...
- Je conseille toujours, toujours la volaille pour Noël parce que ça reste quand même un produit festif.
- Alors il est vrai que ça monte aussi la volaille, mais que ça reste encore abordable.
- Le prix de la dinde n'est pas dingue.
- Le prix de la dinde n'est pas dingue et c'est un produit qui est souvent aussi méconnu parce qu'on dit toujours que la dinde est sèche et pas du tout.
- On a pour les plus chanceux et les plus vénards le poulet de Bresse qui est un produit noble.
- Alors on me dit toujours le poulet de Bresse, c'est cher.
- Mais moi, je relativise et je me dis que c'est tellement un produit festif qu'on pourrait se dire voilà, je mets un euro par semaine et un euro par semaine, j'ai mon poulet de Bresse à la fin de l'année.
- Et encore là, je suis sur les prix parisiens,...
Transcription générée par IA