Retranscription des premières minutes :
- « Sud Radio, c'est bon à savoir. Ce chiffre, en 2024, les Français ont acheté en moyenne, écoutez bien, 42 vêtements neufs.
- C'est un record. Les ventes de textiles neufs qui n'ont jamais été aussi élevées. Sandra Baldini, bonjour. » « Bonjour. » « Et bienvenue sur Sud Radio. Vous êtes la directrice de la consommation chez l'éco-organisme Refashion.
- C'est vous qui publiez donc ce baromètre. Alors, je donnais un premier chiffre.
- À l'instant, il y en a un autre aussi. Chaque jour, on achète en France près de 10 millions de vêtements neufs.
- C'est quand même incroyable comme chiffre. Vous attendiez à de tels résultats, Sandra Baldini ? » « On ne s'attendait pas forcément à une hausse. Nous, on les suit effectivement annuellement.
- Et par rapport à l'année dernière, c'est une hausse presque de 3% du volume global.
- Alors, ça concerne les vêtements, mais pas uniquement. Ça concerne aussi le linge de maison et les chaussures. » « Le textile qu'on achète en moyenne chaque année, vous l'avez dit, ça va des vêtements aux chaussures en passant par le linge de maison.
- Est-ce qu'il y a des articles pour lesquels ça augmente particulièrement et d'autres peut-être un peu moins ? » « Alors oui, ça augmente. Ça dépend quel filtre on décide de regarder de plus près.
- C'est vrai que les rayons adultes augmentent plus que les enfants et le bébé régresse un peu.
- C'est vrai aussi qu'il y a certains articles qui cartonnent.
- Et côté vêtements, plus que d'autres, dans les vêtements, il y a quatre catégories qui sont responsables de 90% de la croissance.
- Par exemple, les chaussons, les pulls, les pantalons, le vide et les jeans, les t-shirts, par exemple.
- Mais si on regarde d'autres prismes, on se rend compte qu'aujourd'hui, les Français ont une appétence toujours accrue pour les prix très accessibles, avec une forte progression d'achats parmi les distributeurs qu'on appelle les « pure players », qui vendent exclusivement sur Internet, ou encore les soldeurs, qui à eux seuls, ces deux catégories, portent cette croissance.
- « C'est quelque chose que vous observez ? C'est un baromètre annuel ? C'est une tendance que vous observez déjà depuis quelques années ou c'est assez récent ? » « La tendance s'est infléchie depuis l'année dernière. Finalement, 2023 était en régression. Le volume de 2023 par rapport à 2022 était un peu plus bas.
- On explique ça par l'effet inflationniste, enfin l'effet inflation, pardon.
- Il y avait une inflation à deux chiffres exactement en 2023, ce qui a fait que probablement les Français ont arbitré au détriment de l'équipement de la personne et de la maison, en tout cas en ce qui concerne l'âge de maison. Et du coup, il y a probablement un effet de rattrapage aussi en 2024, et aussi une inflation qui se ressent moins, qui est moins perceptible.
- Les prix n'ont pas bougé.
- Mais il y a une reprise de la consommation.
- « Et alors, c'est vrai qu'on parle beaucoup du secteur de la filière textile qui est en crise aujourd'hui en France. Là, ce que vous nous dites, en fait, c'est la fast fashion qui bénéficie de cette augmentation des ventes de textiles. » « Alors nous, on ne parle pas de fast fashion parce que la fast fashion n'a toujours pas de définition réglementaire. Donc je ne peux pas vous dire fast fashion, pas fast fashion.
- » « Ce qui est bien donné comme indication qui est quand même assez parlante, c'est que sur les 3,5 milliards, nous, on a des volumes qui nous sont déclarés par toutes les marques qui vendent en France, tous les niveaux de gamme. » « Nous faisons un croisement avec le World Panel de Cantar pour avoir une idée de comment se structure ce marché en termes de prix. Et sur ces 3,5 milliards de pièces, en fait, 71% représentent de l'entrée de gamme. » « Ah oui, ça c'est pour le coup… » « Voilà, c'est très massif, très massif et plus que majoritaire. Et parmi, en fait, ces 71%, on peut les découper en deux parties. Les prix, on va dire, très accessibles et des prix accessibles.
- Et effectivement, c'est les...
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