Retranscription des premières minutes :
- Le Grand Matin Sud Radio, 7h-9h, Jean-Jacques Bourdin.
- Nous sommes avec Cyril Chabanier, qui est le président de la Confédération française des travailleurs chrétiens.
- Cyril Chabanier, bonjour. Bonjour.
- Nous sommes au cœur de l'actualité, je le disais, sur Sud Radio, puisque le Premier ministre vient de faire une déclaration à propos du conclave des retraites il y a quelques minutes pour nous dire qu'il envisageait, qu'il fallait, qu'il poussait à la poursuite des négociations.
- « Nous sommes près du but », dit-il. Écoutons-le.
- Je rencontrerai ce matin les organisations qui ont participé à ce travail pour rechercher une voie de passage dans l'intérêt de notre pays.
- Je me suis entretenu avec la plupart d'entre elles hier soir.
- Et je pense que ce principe pourra être accepté par elles.
- On sait bien que la difficile recherche des solutions nouvelles est une longue marche et que dans une longue marche, les derniers pas sont souvent les plus exigeants.
- Mais ce sont donc aussi les plus importants.
- Voilà. François Bayot qui pousse, qui vous pousse.
- Vous êtes dans les négociations, Cyril Chabanier.
- Il vous pousse à aller encore négocier ce matin. Est-ce que vous allez y aller ? Déjà, nous sommes républicains à la CFTC. Donc quand le Premier ministre vous invite, vous y allez.
- Mais nous, en fait, on a tout mis sur la table.
- Et...
- Et je crois que nos propositions étaient à la fois concrètes et raisonnables.
- Donc hier, on a assisté à un jeu complètement ridicule du patronat qui nous font...
- Le MEDEF ! En particulier, qui nous font une conférence de presse à 14h30, une demi-heure avant le début du conclave, alors que c'était pas le rôle des numéros 1 d'être là à ce moment-là et que nous, on joue pas des coups en douce par derrière.
- Oui, c'est ça.
- Qui sont arrivés avec un texte où on avait des reculs par rapport à la fin de la négociation de mardi dernier.
- Et si on avait rajouté une date, c'est parce que, justement, on n'était pas...
- Et là, le Premier ministre n'a pas complètement tort, pas si éloigné d'un accord.
- Et ça valait le coup de remettre. Et là, on est reparti.
- Même pas à zéro, on est reparti avec des reculs par rapport à mardi dernier.
- C'était d'un ridicule affligeant.
- Donc vous dites ce matin, oui, nous allons aller discuter sous l'égide du Premier ministre.
- Oui.
- Mais nous demandons...
- Nous demandons au MEDEF de faire l'effort nécessaire pour que ça aboutisse.
- Exactement. Jean-Jacques Marrette, avec qui je...
- Enfin, pour qui je salue le travail, qui est l'animateur de la négociation, a écrit un texte qui était plutôt mesuré, un texte de compromis, dans lequel il y avait des avancées intéressantes à la fois sur la pénibilité, à la fois sur la pension des femmes et sur l'âge d'annulation de la décote, c'est-à-dire au moment où vous avez une pension pleine et entière, même si vous n'avez pas la totalité de vos trimestres.
- Ce texte était un compromis.
- Il y avait encore quelques ajustements à faire, d'où la réunion d'hier.
- Et donc c'était un texte qui aurait pu trouver un accord.
- Donc ce texte-là, maintenant, qui n'a pas été écrit...
- Enfin, je veux dire, on a même le patronat qui nous dit que ce texte-là a été écrit par les organisations syndicales.
- Franchement, c'est peu de respect pour Jean-Jacques Marrette.
- Non, ça a été écrit par Jean-Jacques Marrette suite aux entretiens, en bilatéral, qu'il a fait avec les uns et les autres.
- Donc ce texte-là, si le MEDEF dit oui, il y a peut-être deux, trois ajustements à faire, ça peut permettre, peut-être, d'avoir un accord.
- Mais maintenant, le dernier pas, il est au patronat.
- Donc je dirais presque au Premier ministre que c'était plus utile de convoquer le patronat que de convoquer les organisations syndicales qui sont allées au bout de leurs propositions.
- Bon, vous, vous n'avez plus de propositions.
- Pas de propositions nouvelles à faire.
- Il y a un texte sur la table.
- Maintenant, il faut que le patronat accepte ce texte.
- Il faut que le patronat accepte ce texte qui a été, encore une fois, le fruit d'un compromis, un texte écrit par...
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