Retranscription des premières minutes :
- Le Grand Matin Sud Radio, 7h-9h, Jean-Jacques Bourdin.
- Nous recevons Olga Givernet qui est députée Ensemble pour la République de la 3ème circonscription de l'Ain, ancienne ministre de l'énergie.
- Olga Givernet, bonjour.
- Bonjour.
- Merci d'être avec nous.
- Merci.
- J'ai besoin de vous, on a besoin de vous pour comprendre.
- Je vais essayer de faire mon mieux.
- Bon, j'espère que vous allez nous aider parce que ça fait très longtemps que je suis journaliste et ça fait très longtemps que j'entends parler de simplification.
- Et à chaque fois qu'il y a une loi de simplification, c'est compliqué.
- Non, mais c'est quand même d'ailleurs un paradoxe.
- À chaque fois qu'on veut simplifier dans ce pays, c'est compliqué.
- Par exemple, la loi simplification qui a été votée au Sénat, qui est bien pour les salariés par exemple, parce que ça simplifie les fiches de paix.
- Et ça, c'est important.
- C'est important pour chacun d'entre nous, les fiches de paix simplifiées.
- Eh bien voilà, que cette loi est à l'Assemblée nationale, on est d'accord, et qu'à l'Assemblée nationale, eh bien tout est détricoté, si j'ai bien compris.
- Tout ce qui a été voté au Sénat est en train d'être détricoté à l'Assemblée nationale, c'est cela ? C'est ce qui se passe, oui, évidemment.
- Puisque ce texte est un texte du gouvernement, de ma majorité.
- C'est un texte qui prévoyait de simplifier la vie économique pour les entreprises et surtout pour les PME.
- Vous l'avez dit, simplification sur les feuilles de paie.
- Et simplification pour accéder au marché public et pouvoir avoir du travail.
- Et donc aujourd'hui, on se retrouve avec un texte qui partait avec 28 articles.
- Or, sur les 28 articles, qu'est-ce qui se passe ? Il y en a 8 qui sont supprimés, 13 qui sont complètement réécrits et dénaturés.
- Le reste qui reste à peu près, et surtout 87 nouveaux articles qui n'ont rien à voir avec les objectifs.
- Puisque l'objectif est de dénaturer toutes les avancées environnementales que nous avons faites.
- Et qui n'étaient pas présentes sur le texte initial.
- Donc, on se retrouve aujourd'hui avec un texte qui venait du gouvernement.
- Et donc, qui bénéficiait notamment des études d'impact.
- Qui permettait d'anticiper, évidemment, ce que cette modification de loi pourrait faire.
- Et aujourd'hui, on ne sait pas ce qu'on va faire.
- Voter au Sénat. On est bien d'accord ? Voter en première lecture au Sénat.
- Prévoyer, à la base, des simplifications pour les PME, des simplifications pour les particuliers.
- Et prévoyer aussi des avancées écologiques.
- C'est ça ? Oui.
- Si j'ai bien compris.
- Et notamment, l'installation de ZFE.
- Les fameuses ZFE.
- On est d'accord.
- Et puis voilà que ce texte est donc détricoté à l'Assemblée Nationale.
- Plus de ZFE.
- Ça a été supprimé.
- De nouveaux articles sont apparus.
- Vous dites, vous, je ne voterai pas aujourd'hui le texte qui est pourtant le texte initial du gouvernement.
- Tout à fait.
- Alors que vous soutenez le gouvernement.
- Comment voulez-vous que les Français comprennent ? Et comment voulez-vous que nous-mêmes nous comprenions ? Nous avons un texte qui s'y dit.
- Simplification de la vie économique.
- Ça ne simplifie plus la vie économique.
- Les ZFE, les zones à faible émission, elles ont été faites bien avant.
- Lors de la loi Climat et Résilience, elles ont été adaptées.
- Parce qu'effectivement, dans leur mise en œuvre, elles étaient un peu compliquées.
- Et d'ailleurs, elles ne sont fléchées aujourd'hui que sur Paris et Lyon.
- Et elles devaient être adaptées.
- Mais aujourd'hui, on a fait fi de toutes les avancées sur la qualité de l'air.
- Et nous sommes avec un texte qui n'a plus rien à voir avec l'objectif premier.
- Donc oui, nous assumons aujourd'hui, à cette étape de l'Assemblée nationale, puisque c'est une première lecture à l'Assemblée nationale, de voter contre.
- Il y aura d'autres étapes.
- Nous allons mettre des lignes rouges.
- Et je tiens à rappeler que le groupe Ensemble pour la République, avec Sandrine Lefebvre et Gabriel Attal, nous avons signé une tribune en dénonçant ces reculs sur l'environnement.
- Et là, ce que nous sommes en train de faire, collectivement avec l'Assemblée nationale, c'est de dire que l'économie et l'écologie doivent s'opposer.
- Ce n'est pas vrai.
- Nous pouvons avancer sur les questions...
Transcription générée par IA