Retranscription des premières minutes :
- Le Grand Matin Sud Radio, 7h-9h, Jean-Jacques Bourdin.
- Comme promis, nous sommes en direct avec Stéphane Troussel qui est président socialiste du département de Seine-Saint-Denis.
- Stéphane Troussel, bonjour.
- Bonjour.
- Merci d'être avec nous Stéphane Troussel.
- Le salon du Bourget, le salon aéronautique du Bourget commence aujourd'hui jusqu'au 19 juin.
- Des ministres, le président de la République lui-même, pas aujourd'hui parce qu'il est ailleurs, il est au Canada au G7, mais des ministres et le président de la République sont attendus au Bourget et vous ne les accueillerez pas ? Oui, j'ai décidé effectivement de ne pas accueillir, de ne pas participer au traditionnel accueil républicain du président de la République et de ses ministres lors de l'inauguration du salon du Bourget.
- Je sais que ce choix n'est pas anodin, ça marque surtout notre refus de cautionner la présence d'entreprises d'un État qui est accusé de violations massives du droit international.
- Il y a 54 000 personnes qui ont été...
- L'État, c'est Israël, que les choses soient claires Stéphane Troussel.
- Exactement. La famine s'installe, l'aide humanitaire est entragée.
- Je crois que la présence d'entreprises israéliennes dans un salon d'armement en France est tout simplement inacceptable.
- Vraisemblablement, certaines des armes qui seront présentées tuent peut-être des civils sur le sol gazaoui et donc accepter la participation...
- C'est-à-dire qu'il y a un certain nombre de ces entreprises au salon du Bourget.
- C'est refuser de voir la gravité de la situation à Gaza se perdurer et donc le silence, l'ambiguïté, ce serait une faute morale et politique.
- Stéphane Troussel, est-ce que vous condamnez l'intervention israélienne sur l'Iran ? Écoutez, vous savez, moi je n'ai aucune sympathie pour le régime iranien.
- Je n'ai aucune sympathie pour la déstabilisation par l'Iran de la région.
- Je n'ai aucune sympathie, bien évidemment, pour les initiatives, encore une fois, la déstabilisation par moi-même, les attentats en France et en Europe auxquels le régime iranien a vraisemblablement donné son aval pendant un certain nombre d'années.
- Mais je ne crois pas qu'un pays souverain puisse être attaqué par un autre.
- Et donc l'initiative, les bombardements israéliens en Iran, eh bien c'est...
- Donc vous condamnez ? En dehors de toute base légale internationale et ça risque d'embraser encore un peu plus la région.
- L'escalade militaire entre Israël et l'Iran est particulièrement inquiétante et ça ne permettra pas à Netanyahou et à son gouvernement d'extrême droite de nous faire oublier les massacres en cours à Gaza.
- Oui, mais Stéphane Troussel, est-ce que l'Iran, possesseur de l'arme nucléaire, est un danger existentiel pour nous, la France ? Mais bien évidemment, il n'y a aucune indulgence à avoir vis-à-vis du régime iranien.
- Mais en aucun cas, ça ne peut être un pays qui en attaque un autre.
- Il y a des règles internationales, il y avait des discussions internationales, il y avait des négociations.
- Et d'ailleurs, les gouvernements français, tous les gouvernements français ont largement participé à la pression qui était mise sur l'Iran.
- Mais cette intervention unilatérale ne repose encore une fois sur une...
- aucune base de droit internationale.
- Et ça va contribuer à déstabiliser encore davantage une région qui est déjà au bord de l'embrasement.
- La situation est particulièrement grave, elle est préoccupante.
- L'embrasement régional, le risque est réel.
- Et il est de la responsabilité des puissances internationales, de l'ONU et de la France et de l'Union européenne d'appeler à la désescalade immédiate.
- Il faut éviter à tout prix une guerre régionale qui serait dramatique.
- Le maire de Saint-Denis a hissé le drapeau palestinien sur la façade de l'hôtel de ville.
- Le préfet lui demande de retirer ce drapeau.
- Doit-il le faire ? Écoutez Mathieu Hanotin, il a eu raison de faire cela.
- Parce qu'il faut aussi des actes symboliques qui montrent notre mobilisation.
- Je rappelle qu'il y a quelques mois, quelques années, et peut-être que c'est encore le cas, il y a des drapeaux ukrainiens qui sont hissés sur le fronton d'un certain nombre de nos éditions.
- Je ne vois pas pourquoi il y aurait un deux poids deux mesures.
- Dès lors que le préfet est vraisemblablement dans ce rôle, le deux poids deux mesures des autorités est insupportable.
- Encore une fois, je ne suis pas sûr qu'il y ait...
Transcription générée par IA