Retranscription des premières minutes :
- Le Grand Matin Sud Radio, 7h-9h, Jean-Jacques Bourdin.
- Merci d'être avec nous, Jean-Jacques Cadot, bonjour.
- Bonjour Jean-Jacques Bourdin.
- Vous êtes président d'Aperly, société spécialisée dans la prévention des risques en entreprise, entre autres, Jean-Jacques Cadot.
- Alors les risques en entreprise, c'est l'alcoolémie, c'est la drogue, l'alcool est une drogue, l'alcool, les stupéfiants.
- Alors je regardais ces chiffres, 5% des travailleurs testés depuis le début de l'année ont été testés positifs à l'alcool et aux stupéfiants, notamment dans le BTP, l'industrie, les transports ou l'énergie.
- Deux fois plus qu'en 2017, ça veut dire quoi ? Ça veut dire que dans les entreprises, les salariés consomment de plus en plus d'alcool et de cocaïne, c'est bien cela Jean-Jacques Cadot, c'est ce qui doit nous inquiéter ? Alors, c'est un peu en tout cas ce qu'on observe, on n'est pas sociologue pour pouvoir analyser parfaitement tous ces phénomènes-là, mais en tout cas, à notre modeste échelle, ce sont les chiffres qu'on observe et on a été un petit peu les premiers surpris quand on a réalisé cette étude-là et qu'on en a relevé la tête pour analyser tous ces phénomènes.
- Mais notamment la cocaïne, alors je regardais, et notamment la cocaïne.
- Ça, on le pressentait un petit peu, puisque c'était vraiment extrêmement exceptionnel qu'on ait des tests positifs à la cocaïne, et là, on les voit se multiplier.
- Je pense notamment encore à un chantier qu'on a pu dépister en début d'année.
- Mais un chantier, c'est-à-dire un chantier dans le BTP ? Là, c'était en l'occurrence, oui, c'était un chantier dans le BTP, il y avait 24 personnes, 8 personnes positives à la cocaïne.
- Le chantier BTP, 24 salariés qui travaillent sur le chantier, 8 positifs à la cocaïne.
- Tout à fait, tout à fait, et quand on échange avec les gens, l'une des personnes nous avait dit, oui, il y a un collègue qui a ramené ça, et puis on a tous tapé dedans.
- En fait, ce sont des personnes qui étaient en grand déplacement, donc qui étaient plusieurs jours, pendant plusieurs jours ensemble, et on sait que c'est un mode de travail qui est également propice à des consommations de groupe.
- Bon, l'alcool, ce n'est pas nouveau, l'alcool sur les chantiers ou dans les entreprises.
- Bon, mais dites-moi, vous travaillez dans le BTP, dans l'industrie, les transports.
- Je m'arrête aux transports, parce que, pardon, mais les transports, je n'imagine pas trop un conducteur ayant brûlé de l'alcool ou de la cocaïne.
- Ça existe ? Malheureusement, ça existe partout.
- L'addiction reste une maladie, c'est une maladie qui touche toutes les catégories socioprofessionnelles.
- C'est quelque chose, ça reste un sujet de santé publique qui est transversaliste.
- Est-ce que c'est en progression ? Alors, on n'a pas pu analyser de manière sectorielle tous ces phénomènes-là.
- Après, vous avez des grandes études, comme par exemple les Cortes-Constance, qui ont montré qu'il y a des secteurs sur lesquels il y a davantage de consommation.
- Voilà, ce sera probablement l'un de nos travails pour une prochaine étude.
- Oui, parce que je vois, la consommation de drogue et d'alcool au travail a augmenté de 107% en 8 ans.
- Tout à fait, c'est le pourcentage de tests qu'on a enregistrés, positifs, année par année.
- Plus de 5% des travailleurs testés ont été testés positifs à l'alcool ou aux stupéfiants.
- Oui, tout à fait, c'est ça.
- C'est considérable, quand même.
- C'est assez important, et d'autant plus qu'on a vu aussi que certaines catégories de travailleurs, de collaborateurs étaient probablement peut-être plus concernés que d'autres.
- Par exemple, il y a une information qu'on prend systématiquement, qui est de savoir si c'est un collaborateur propre, un intérimaire, un sous-traitant, ou une autre catégorie de collaborateurs.
- Et en fait, ce qui ressort, c'est que les intérimaires sont surreprésentés parmi les positifs.
- C'est-à-dire que 15% des personnes qui ont des pistes sont des intérimaires.
- Donc il y a 18% des tests positifs à l'alcool sont des intérimaires, donc une légère surreprésentation.
- Par contre, on est à 25% sur le cannabis.
- Oui.
- Et 31% des tests qu'on enregistre positifs, à la...
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