Retranscription des premières minutes :
- Le Grand Matin Sud Radio, 7h-9h, Jean-Jacques Bourdin.
- Anne-Cécile Violand, bonjour.
- Bonjour Jean-Jacques.
- Vous êtes députée Horizon de Haute-Savoie, rapporteur du texte Fast Fashion à l'Assemblée Nationale.
- Je vous ai déjà eu ici pour parler de cela, pour parler de ce texte important qui a été voté il y a un an à l'Assemblée Nationale, qui aujourd'hui est au Sénat, qui va revenir à l'Assemblée.
- Il y aura une commission mixte paritaire Assemblée-Sénat pour une adoption définitive du texte.
- Vous craignez que le texte soit un peu vidé de son sens au Sénat.
- Pour l'instant, apparemment, d'après ce que je lis, le texte qui est au Sénat, finalement, est transformé en loi contre les entreprises asiatiques, Chine et Tému.
- C'est un peu ce que vous craignez ? Oui, effectivement.
- En fait, lorsque le texte passe en commission, là, c'est vrai qu'il avait été un petit peu réduit quant à son ambition.
- Le travail des sénateurs en hémicycle a permis quand même de revenir à un texte qui était quand même plus large que ce qui avait été décidé en commission.
- Et effectivement, l'axe pris par les sénateurs, et c'est assumé, la rédaction va dans ce sens, ce n'est plus une loi qui vise à réduire l'impact environnemental de l'industrie textile, une loi contre ces mastodontes chinois.
- Voilà, une loi contre Tému et Chine, alors que des marques européennes, des entreprises françaises aussi, ne font pas mieux que les Chinois.
- Ah si, ils font mieux. Non, on ne peut pas dire qu'ils ne font pas mieux.
- Ils font mieux, mais ils ont encore un petit peu de progrès à faire.
- Et c'est pour ça que vous m'avez visé, nous, l'Assemblée nationale, vraiment de verdir toute l'industrie textile, en prenant évidemment très attention.
- De ne pas non plus les pénaliser, justement, comme ces mastodontes qui, de par leur modèle économique, polluent, mais dix fois plus.
- Un Chine, c'est 900 fois plus de nouvelles références par jour qu'une marque française.
- Ça part par avion 600 gros porteurs tous les jours.
- Ça n'a rien à voir, même avec la fast fashion historique que l'on connaît, européenne notamment, ça n'a rien à voir.
- Mais c'est vrai que nous, ce qu'on souhaitait, c'était de dire, allez, on embarque tout le monde.
- Ceux qui font très, très, très mal seront très, très mal.
- Ceux qui sont pénalisés, vous avez évoqué lesquels.
- Et puis ceux qui ont encore un petit bout de chemin à faire, on les accompagne et on fait une pénalité qui n'est pas du tout de la complaisance.
- C'est parce que le modèle de l'affichage environnemental, une méthodologie que le Nutri-Score, si vous voulez, permettait d'avoir cette nuance et évidemment, comme bénéfice secondaire, de préserver notre économie française et nos industries.
- Oui, Anne-Cécile Violand, pour le consommateur que nous sommes, pour les consommateurs que nous sommes, quelles conséquences de cette loi ? Alors, très concrètement, j'espère effectivement sur les enseignes Chine Intimide des vêtements plus chers, c'est-à-dire une pénalité qui serait vraiment visible de quelques euros pour que ce soit vraiment visible.
- De 10 euros ou taxe de 10 euros par vêtement ? Oui, alors ça, c'est maximal. C'est maximal.
- C'est-à-dire que ce serait modulé par, justement, cette note obtenue à l'impact environnemental.
- Ça, ce serait le maximum en 2030.
- Mais avant cela, qu'il puisse y avoir quelques euros.
- En fait, si vous voulez, cette loi, elle vient effectivement vraiment s'appuyer sur le principe du pollueur-payeur.
- Mais l'idée vraiment globale, c'est aussi de faire prendre conscience sans culpabilité, sans moraliser, de dire on ne peut plus se permettre d'acheter ces produits-là.
- On tue la planète et on tue l'économie française.
- Vous avez vu le nombre d'enseignes qui ferment encore récemment, Jennifer.
- Je crois qu'il y a un moment donné, il faut qu'on puisse être aussi raisonnable et avoir un vrai acte citoyen lorsqu'on achète un vêtement, mais évidemment tous les autres produits.
- Qu'est-ce qu'on peut dire, Anne-Cécile Violand ? Que ce texte de loi, finalement, c'était un texte protecteur de l'industrie textile, de ce qui reste de l'industrie textile française ou européenne.
- Mais bien sûr, Jean-Jacques.
- Ou européenne, parce que beaucoup, beaucoup de marques françaises, de nombreuses marques françaises, font fabriquer en Europe.
-...
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