Retranscription des premières minutes :
- Le Petit Matin Sud Radio. Maxime Trouleau.
- C'est une nouvelle qui a réjoui tous les défenseurs de l'A69. Hier, la cour d'appel administrative de Toulouse a finalement annoncé que les travaux allaient pouvoir reprendre.
- Bonjour, Thomas Braille. Bonjour.
- Merci beaucoup d'être notre invité ce matin sur Sud Radio. Vous êtes fondateur du groupe national de surveillance des arbres, opposant historique à l'autoroute A69.
- Thomas Braille, je me permets d'un mot. En quelques secondes, je vais rappeler pour nos auditeurs que c'est vrai que beaucoup d'épisodes dans cette question de l'autoroute A69, j'ai rappelé rapidement les faits. D'abord, fin février dernier donc, le tribunal administratif de Toulouse avait finalement stoppé le chantier, je cite, « faute de nécessité impérieuse à le réaliser », notamment sur cette question environnementale.
- À la suite de ça, l'État avait fait appel, elle avait déposé un recours pour pouvoir continuer les travaux.
- Avant de juger l'appel, et donc hier, la cour d'appel administrative de Toulouse a décidé de mettre en pause la décision de justice de fin février, et donc de permettre la reprise des travaux. On parle d'une date mi-juin, annoncée par le ministre des Transports hier, Philippe Tabarro.
- Thomas Braille, j'imagine que ce matin, vous êtes très en colère. Vous avez même annoncé hier que vous alliez entamer une grève de la soif.
- Est-ce que vous pouvez nous confirmer cette information et cette décision, Thomas Braille ? Oui, oui, je la confirme.
- Je la maintiens. Je n'ai pas l'habitude de reculer quand j'affirme quelque chose.
- Moi, j'ai clairement pointé du doigt le président de la République maintenant, parce que je pense qu'il faut parler aux bonnes personnes.
- Il est clairement grandement impliqué dans ce projet autoroutier, via des personnes communes et puis des rembois d'ascenseurs.
- C'est toujours un peu comme ça en politique que ça fonctionne.
- Donc je pense qu'aujourd'hui, il faut que tout le monde assume un petit peu le fait que cette autoroute, elle n'a pas d'utilité, et que là, en fait, ils ont demandé ce qu'on appelle donc un sursis à exécution.
- En fait, ça veut dire qu'ils demandent à pouvoir poursuivre les travaux avant que l'appel sur le fond soit jugé.
- Donc c'est totalement, clairement illégal de faire ça.
- Et c'est un petit peu... Je donne cette image.
- C'est un petit peu comme si vous vous reliez à 200 sur l'autoroute, vous perdez votre permis, et trois mois après, vous rentrez par la fenêtre, vous demandez au juge « Est-ce que je peux récupérer mon permis pour aller travailler ? » En fait, c'est complètement hallucinant de voir un petit peu comment ça fonctionne.
- On sait très bien que c'est la politique du fait accompli.
- Une fois que l'autoroute sera terminée, en fait, quand on jugera l'appel sur le fond, on dira « Bon, ben c'est trop tard, c'est un petit peu comme le pont de l'île de Ré, qui a signalé qu'il est totalement illégal, mais pourtant il est là, quoi. » Donc voilà, aujourd'hui, on est contre ça, et on continuera à se mobiliser, voilà.
- Vous parlez d'illégalité, Thomas Braille.
- Tout de même, c'est la justice qui s'est prononcée hier.
- Alors c'est la cour d'appel d'administratif de Toulouse qui a donc statué sur l'appel fait par l'État.
- Illégalité.
- Beaucoup de députés de gauche, d'ailleurs, ont expliqué que la loi était piétinée.
- Donc vous reprenez ces propos ce matin ? Ah ben oui, la loi est piétinée, puisque le 27 février, ils n'ont pas eu plein de causes.
- Là, ce qui risque de se passer, c'est que si à l'appel sur le fond, en fait, ils perdent, en fait, on dira quoi ? En fait, oui, vous avez perdu, l'autoroute est illégale.
- Et en fait, elle sera faite.
- C'est contre ça qu'on se bat.
- Mais vous savez, au-delà de ça, on se bat contre le fait qu'on est en train d'abîmer des terres agricoles.
- Les terres agricoles, aujourd'hui, c'est pour se nourrir.
- On connaît la problématique avec les agriculteurs.
- On a une guerre aux portes de l'Europe avec l'Ukraine, qui est quand même le grenier au niveau européen des céréales.
- Donc on a perdu l'autonomie alimentaire en France depuis une vingtaine d'années.
- C'est là-dessus que j'aimerais pointer...
Transcription générée par IA