Retranscription des premières minutes :
- 14h-16h, Brigitte Lahaye, Sud Radio. Philippe Harlin est avec nous. Vous êtes sexothérapeute. On parle des jouets aujourd'hui.
- Et vous allez répondre à Séverine. Donc on sait pas trop... Séverine, vous nous avez pas dit en quoi il est un peu réticent.
- Mais peut-être que c'est une question à poser déjà, Philippe Harlin, non ? Alors oui, c'est une question à poser. Il y a souvent, pour l'homme, une mise en danger ou une mise en concurrence.
- Il y a une mauvaise lecture de ce qu'est un sextoy. Donc il faut vraiment que vous arriviez à entendre ce qu'il voit à travers ça.
- Oui, mais il a du mal à me le dire lui-même, en fait. Parce qu'en plus, je suis pas la première de ses compagnes à lui demander.
- Et en fait, il me dit « Ah, mais j'aime pas ça ». C'est...
- Mais...
- Il est de l'école où il faut faire le job, quand on est un mec ? Ouais, peut-être, ouais. Faut que ce soit un peu lui, quoi. Pourtant, bon, il me connaît. Donc il sait très bien que si je jouis pas...
- Enfin, je me termine souvent après les ébats ou quoi. Vous voyez ? Enfin y a pas de souci, quoi. Je peux même me masturber devant lui ou quoi.
- C'est pas un problème. Mais le sextoy dans lui-même, ouais, on a l'impression que c'est un peu presque un concurrent.
- Alors que... Mais quand même, il m'en a offert un. Mais faut que je l'utilise un peu presque toute seule, quoi. Vous voyez ? Oui, oui. Mais c'est malheureusement souvent ce qui fait qu'un homme n'a pas très envie. Mais...
- Ce que je propose, qui des fois marche, des fois ne fonctionne pas... Et de toute façon, il n'y a pas de solution idéale. Ça vaut le coup de tenter.
- Je pense que l'homme ne mesure pas l'intérêt du sextoy. Il a l'impression qu'on a la même chose lors d'un rapport sexuel.
- Il faut qu'il arrive à comprendre que c'est des sensations complètement différentes, qui n'ont rien à voir, qui ne se mettent pas en concurrence.
- Et donc, moi, malgré tout, je pense que l'utiliser sur lui, lui montrer ce que ça fait au niveau de son pénis, de lui montrer ce que ça fait s'il est un peu sensible au niveau des tétons...
- Mais déjà, de jouer autour du pénis, de lui montrer que rien que ça, sur le frein, bien appliqué, pourrait peut-être l'amener à ne plus se contrôler longtemps...
- Voilà. Juste lui dire... Oui, c'est intéressant.
- C'est pas... Encore une fois, quand je te fais ça, c'est pas pour... Est-ce que c'est mieux que ma fellation ? Est-ce que c'est moins bien ? C'est juste... Regarde, c'est des plaisirs différents. C'est juste un truc que j'ai envie de rajouter en plus.
- C'est ça.
- Et ne pas... Voilà. J'en ai pas besoin pour notre sexualité. Ma sexualité avec toi me plaît. Vous en rajoutez 3 tonnes si c'est utile et si l'on en a besoin.
- Mais moi, je vois pas pourquoi je me priverais de mettre un truc en plus.
- Qui sont souvent des vibrations, en fait, en plus. C'est le côté vibrant, en fait, qui est évident, en fait. Voilà.
- Bien sûr. Évidemment. Donc c'est pour ça...
- C'est très bien qu'ils sont pas eux... Enfin, c'est la nature pour eux de vibrer, quoi.
- Faites-le sur lui.
- Ils ont pas de langue. Ils ont pas de langue.
- Vous pouvez lui mettre des piles dans l'anus, mais ça marchera pas.
- Ouais.
- Hein ? Donc proposez-lui. Vous allez voir, il va vite se décourager. Mais vous utilisez le sextoy sur lui.
- Sur lui, voilà. Ouais, ça, j'ai jamais fait encore.
- Un tout simple, hein, qui vibre simplement. Puis pas compliqué, juste sur le frein. Pas lui faire explorer d'autres zones pour autant.
- Juste un truc où il se connaît. Et là, vous allez lui montrer. Ben non, tu te connais pas. Parce que là, moi, je vais te donner des sensations que t'as jamais eues.
- Hum.
- Et c'est exactement la même chose pour moi. Et voilà pourquoi j'ai envie qu'on ait des sextoys dans notre sexualité.
- Hum.
- Oui, parce qu'il ne peut...
Transcription générée par IA