Retranscription des premières minutes :
- 14h-16h, Brigitte Lahaye, Sud Radio.
- Bonjour à tous, nous sommes ensemble durant ces deux heures sur Sud Radio.
- La question de la réouverture des maisons closes a de nouveau été soulevée.
- Alors ça m'a donné envie de revenir sur ce sujet qui est quand même le plus souvent mal abordé.
- Est-ce qu'on peut sérieusement vivre de ces charmes, c'est-à-dire monnayer un rapport sexuel ? Alors pour la plupart des gens, ça semble impossible, comme si quand on fait l'amour, c'était toujours par une sorte d'amour pur et totalement désintéressé.
- Alors je ne crois absolument pas à cette soi-disant pureté humaine.
- En tout cas, on va parler de tout ça ensemble en compagnie de Arthur Vernon.
- Alors Arthur Vernon, depuis très longtemps, travaille sur ces questions d'ordre sexuel.
- Son point de vue est peut-être un petit peu différent du mien, et tant mieux parce que j'ai toujours su que la vérité prenait forme grâce à une confrontation d'avis.
- De même, on pourra revenir sur la pornographie.
- C'est vrai qu'on entend de plus en plus que les actrices ne sont pas consentantes.
- On pourra aussi parler de la question de la liberté sexuelle, qui pour certains serait en danger.
- Et je vous invite à venir nous rejoindre pour parler de tout ça.
- C'est le 0 826 300 300, le numéro libre.
- Vous pouvez également nous envoyer un SMS, vous envoyer Brigitte, votre message au 7 20 18.
- Arthur Vernon, merci beaucoup d'être avec nous.
- Vous avez beaucoup travaillé sur toutes ces questions.
- Vous en avez même écrit.
- Sur ces questions, je sais que vous préparez aussi un peu un livre qui n'est pas loin de tout ça.
- Et puis, vous êtes surtout le confondateur avec Flore Chéry de ce bar à fantasmes parisien, le Suite Paradise, qui se trouve 12 rue Marie-Stuart dans le deuxième, où là, il y a une liberté d'être, une liberté sexuelle.
- Alors, quel est votre avis sur la réouverture des maisons closes ? C'est un sujet assez récurrent au fil des années, de temps en temps.
- Là, je crois que c'est une merveille.
- C'est-à-dire une adjointe du 16e arrondissement qui avait lancé cette idée il y a 15 jours, 3 semaines.
- Oui, bonjour Brigitte.
- Alors, effectivement, le sujet est revenu dans le débat public à la suite d'une élue Horizon qui s'inquiétait pour les prostituées du bois de Boulogne.
- Donc, c'est une élue du 16e arrondissement et qui, à cette occasion, a formulé cette idée, qui a remis cette idée sur le tapis de pouvoir rouvrir des maisons closes pour des raisons principalement de sécurité, d'hygiène vis-à-vis des prostituées.
- Vous croyez que c'est vraiment vis-à-vis des prostituées et non pas de ceux qui sont en voiture dans le bois de Boulogne ? C'était officiellement, en tout cas, son discours, se placer dans leur intérêt.
- On sait bien que les politiques ne mentent jamais.
- Voilà, bien sûr. Et d'ailleurs, de façon amusante, dans le cadre de ce débat, elle a reçu un soutien assez appuyé de Louis Sarkozy.
- Oui, j'ai vu ça.
- Voilà, qui était tout à fait motivé sur le sujet.
- Moi, en ce qui me concerne, je pense que chacun est libre de disposer de son propre corps.
- Et la vraie question qui se pose, c'est dans quelle mesure l'État, puisque c'est l'État qui fixe des règles et qui autorise ou qui interdit l'acte de prostitution, dans quelle mesure l'État peut interdire à certaines personnes au nom de leur bien-être ? C'est-à-dire, moi, l'État, je sais mieux que vous ce qui est bon pour vous.
- Alors, c'est quelque chose qu'on peut entendre.
- Il y a eu, on en a beaucoup parlé, des jurisprudences du Conseil d'État, c'est-à-dire là où la justice intervient pour dire il y a des choses qui sont des atteintes à la dignité humaine.
- Et donc, même si vous, vous avez envie de le faire, moi, je vous l'interdis.
- Le cas le plus fréquent, le plus connu, c'est le lancé de nains.
- Il y a des nains qui acceptaient que pour un simple divertissement, ils puissent être lancés.
- Et la justice a dit non, même si vous, vous êtes d'accord pour le faire.
- Nous, on considère que c'est une atteinte à...
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