Retranscription des premières minutes :
- Bonjour à tous, nous allons passer ces deux heures ensemble sur Sud Radio.
- Alors j'ai toujours pensé qu'il vaut beaucoup plus de courage pour partir et quitter son ou sa partenaire que pour rester même si la relation amoureuse ne fonctionne plus très bien.
- Alors pourquoi ? Et bien c'est ce que nous allons voir en compagnie de Sandy Boulanger.
- Alors d'abord il y a les habitudes, l'être humain est un animal qui aime les habitudes et comme ce n'est pas un animal solitaire, finalement mieux vaut rester en couple plutôt que de se retrouver tout seul.
- Donc ça c'est peut-être la première raison.
- C'est vrai que la solitude ça fait peur à bien des gens.
- Alors certes il peut y avoir d'autres éléments qui nous poussent à rester malgré tout comme les enfants qui sont encore petits.
- Alors non seulement on a peur de les faire souffrir mais on a aussi peur de moins les voir s'il y a une rupture.
- Et puis parfois, osons le dire, il y a des éléments matériels et c'est souvent le cas notamment lorsque les femmes n'avaient guère la possibilité de travailler.
- Et puis il y a un autre élément essentiel que l'on va déconner dans un instant avec Sandy Boulanger, la dépendance amoureuse parce que c'est aussi quelque chose qui est très fréquent chez l'être humain.
- En tout cas vous avez peut-être envie de témoigner, de poser vos questions.
- Et bien vous pouvez nous appeler au 0 826.
- A 100 300, Sandy Boulanger, bonjour.
- Bonjour Brigitte.
- Merci d'être avec nous.
- Vous êtes somatothérapeute, sexothérapeute.
- Vous avez également écrit l'art du toucher aux éditions de la Musardine.
- Et votre site, le lien au coeur du soin.com.
- Justement, le toucher, on est des êtres qui grandissons grâce au toucher.
- Pendant des années, on a besoin d'être cajolé, caliné, touché.
- Ressentir du lien.
- Et c'est peut-être ça qui fait que beaucoup d'êtres humains n'ont pas la possibilité de se retrouver seul.
- Je pense qu'effectivement, dans les stades de développement, dans le soin du corps quand on est nourrisson et qu'on est complètement indépendant, c'est effectivement par ce toucher, par le développement de la sensorialité, qu'on va se sentir en relation avec l'autre.
- Donc le toucher est le premier sens qu'on va développer.
- Et puis après, il peut y avoir d'autres sens.
- Qui vont être la parole, les services rendus.
- Mais c'est fondamental qu'on puisse être en lien.
- On le voit bien dans le film avec Tom Hanks, Seul au monde.
- Il a forcément besoin de recréer sur ce ballon un visage pour pouvoir avoir un lien.
- Quelque chose de concret, de tactile.
- Donc finalement, cette relation que l'on a à l'autre, ça peut nous permettre aussi d'avoir une bonne connexion avec soi-même.
- Alors la dépendance amoureuse, comment vous la définiriez ? À quoi on sait qu'on est dépendant amoureux ? À quoi on sait qu'on est dépendant amoureux ? À quoi on sait qu'on est dépendant amoureux ? Quels seraient les indices qui pourraient aider ceux qui nous écoutent à se dire « Ah oui, peut-être que je suis dépendant amoureux » ou « que mon partenaire est dépendant amoureux ».
- Un indice assez lisible, en tout cas, c'est que quand on est dans une relation, et comme dans toute situation de notre vie, on a toujours une balance coût-bénéfice.
- À partir du moment où les coûts sont supérieurs aux bénéfices, ça crée une situation...
- Les coûts, ça ne s'écrit pas, c'est U-P.
- Ah non, pas avec un P, non.
- On est d'accord, avec un T.
- Avec un T, oui.
- Les points négatifs.
- Exactement.
- Donc, quand les inconvénients sont supérieurs aux avantages, on se rend compte que là, ça crée une situation de stress, forcément.
- Et du coup, qu'est-ce qui fait qu'on décide de vivre ce stress ? Donc, on fait tous des bilans.
- Donc, si on reste, malgré le bénéfice négatif de rester, c'est qu'on est dépendant affectif ? Il y a de fortes chances.
- Effectivement, après, on peut rentrer dans ce que vous disiez tout à l'heure, l'aspect financier, rester pour les enfants, peut-être pour l'image sociale.
- L'habitude aussi, tout bêtement, non ? Non.
- Là, pour le coup, dans la dépendance...
Transcription générée par IA