Retranscription des premières minutes :
- Ce n'est pas si j'avais un marteau, c'est le marteau de minuit, the midnight hammer.
- C'est de vendredi à samedi, à minuit, heure américaine, qu'est-ce qui s'est passé exactement, dont évidemment les conséquences ne font que commencer à faire sortir leur effet.
- Et celui qui l'a raconté le mieux, je dois dire, mieux que je ne saurais le faire, c'est le général Bruno Clermont, qui raconte cette attaque américaine sur les antennes de CNews.
- Écoutez le général Bruno Clermont.
- L'essentiel de la mission a été effectué par, a priori, 7 bombardiers B2 qui ont tous décollé des Etats-Unis, qui ont fait un raid de 10 000 kilomètres pour bombarder des bombes GBU-57 sur leurs objectifs.
- A priori, 2 fois 7 bombes, c'est-à-dire 14 bombes, 12 sur Fordo et 2 sur Nathans.
- 180 tonnes de bombes sur Fordo, des bombes précises, qui ont détruit les installations.
- Donc c'est remarquable, d'autant plus que ces tirs de GBU-57, très puissantes, très précises, ont été accompagnés par une autre capacité que seuls les Américains possèdent.
- Les Américains possèdent des sous-marins de l'US Navy qui emportent 154 missiles de croisière et 30 missiles de croisière ont également été tirés sur les 3 sites en question.
- Il n'y a que les Américains qui peuvent faire ça.
- Et Harold l'a dit, c'est vraiment le fait que cette première opération a été réalisée, c'est un soulagement pour les Etats-Unis.
- Ça veut dire que les Américains sont prêts à aller au-delà.
- Aujourd'hui, la balle est dans le camp des Iraniens.
- Si jamais les Iraniens mènent des représailles contre les forces américaines dans la région, je pense que là, effectivement, on pourra dire que les Etats-Unis entrent en guerre.
- Pour l'instant, c'est une opération ciblée, extrêmement efficace, extrêmement bien réussie.
- Alors, ce n'est pas la guerre, dit le général Clermont, c'est une opération spéciale.
- Je rappelle d'ailleurs que c'est le mot qu'employait Vladimir Poutine quand il a envahi l'Ukraine.
- C'est une opération spéciale.
- Ce n'est pas une guerre, c'est une opération spéciale.
- Et pour le moment, effectivement, on s'en est beaucoup, beaucoup touché.
- Mais évidemment, il y a des victimes civiles, mais c'est des sites nucléaires, évidemment, des sites économiques, des sites gaziers, des sites de lanceurs de missiles.
- Mais je voudrais savoir ce qu'en pensent nos interlocuteurs.
- Je voudrais vous les présenter.
- Banaz Shirali, vous êtes sociologue et politique iranienne.
- Bonjour.
- Vous avez en Israël Jonathan Serrero qui est journaliste.
- Bonjour Jonathan.
- Et dans le studio, bonjour Michel Fayad qui est franco-libanais et qui est géopolitologue.
- Alors Banaz Shirali, quand vous entendez, vous, qu'effectivement le général Clermont et beaucoup d'autres disent « Bon, il y a eu cette opération, on voit aujourd'hui les conséquences, ça a été précédé par toute la campagne israélienne et ce qu'il y a eu dans les jours précédents, aujourd'hui cela continue.
- Et au-delà de ça, qu'est-ce que vous, ça vous inspire aujourd'hui ? On est dans l'œil du cyclone aujourd'hui.
- On ne va pas vous demander des prévisions, mais vous, en tant que franco-iranienne, que sociologue, que politologue, qu'est-ce que ça vous inspire ? Qu'est-ce que vous ressentez ? Écoutez, qu'est-ce que je peux vous dire par rapport à la guerre ? La guerre ne peut évoquer que la tristesse, le chagrin et le désespoir.
- Personne n'est content de la guerre.
- Personne n'applaudit la guerre.
- Et aucun pays ne fait la guerre à un autre par gaieté de cœur.
- Tout ça, c'est le malheur, tout ça, c'est la mort, tout ça, c'est...
- Mais pour moi, le seul et unique responsable de la situation actuelle, c'est la République islamique.
- Ce sont ces dirigeants qui ne savent pas gouverner, qui ont détruit ce pays et qui ont mis la communauté internationale contre eux, contre ce pays.
- Et là, aujourd'hui, c'est l'argent, c'est la richesse des Iraniens qui est parti en fumée.
- Ce sont les Iraniens qui souffrent, ce sont les Iraniens qui ont appauvri, ce sont les Iraniens qui ont tout perdu.
- Monsieur, 2 000 milliards de dollars ont été investis dans les installations nucléaires iraniennes.
- 2 000 milliards de dollars ! 2 trillions de dollars ! On pourrait recopier ce pays 50 fois, pas 2 fois, pas...
Transcription générée par IA