Retranscription des premières minutes :
- Sud Radio, faut que ça change, Anthony Martin-Smith.
- Et oui, faut que ça change, comme chaque samedi, c'est sur Sud Radio avec mes invités autour de la table.
- Pierre Denizio, il est conseiller régional et délégué inclusion, handicap et accessibilité.
- Vous n'avez pas pu cours, Pierre Denizio, à la région Île-de-France ? Non, on n'a pas pu faire plus cours.
- Bon, très bien. Vous êtes aussi adjoint au maire de Boulogne.
- Vous m'avez dit, attention, ici, vous êtes chez moi.
- Là, vous allez voir, ici, vous êtes chez moi.
- Avec également, à votre gauche, Andréa Andry.
- Vous êtes représentant d'une solution qui vise à aider les personnes déficientes visuelles à se déplacer sans obstacle, puisque vous proposez des lunettes qui détectent justement ces obstacles.
- Bonjour à vous.
- Bonjour.
- Merci d'avoir accepté notre invitation.
- Et puis, elle, malheureusement, a subi une discrimination, comme il est aujourd'hui, difficile de les accepter et difficilement qualifiable.
- Elle s'appelle Bernadette.
- Elle vient témoigner dans l'émission.
- Elle sera juste avec nous.
- Juste après, dans notre séquence La Vraie Vie.
- Et puis, celui que vous connaissez, Mathéo Lamblot.
- Bonsoir, Anthony.
- Bonsoir, tout le monde.
- Je voyais que vous trépigniez d'impatience, que je vous annonce.
- Comment allez-vous ? Très bien, et vous ? Grosse après-midi rugby.
- Vous ne bougez pas, d'ailleurs, sur Sud Radio, si vous voulez suivre ces trois rencontres.
- C'est quand même considérable.
- Alors, on a...
- Clermont-Chac.
- Clermont-Charks.
- Sharks.
- Puisque vous voulez que je parle anglais.
- Sharks.
- Ça veut dire quoi ? Ah.
- Eh, eh.
- Sharks.
- Les requins.
- Voilà, les requins.
- UBB Scarlett.
- Et puis...
- Glasgow Warriors, Tad Toulousain.
- Voilà, les guerriers de Glasgow contre les Toulousains de Toulouse.
- Exactement.
- Bon, ne vous bougez pas.
- On démarre tout de suite cet épisode de Faut que ça change.
- Agissons ensemble pour une société plus juste.
- L'association APF France Handicap présente...
- Sud Radio.
- Faut que ça change.
- La vraie vie.
- Et je le disais, elle s'appelle Bernadette et elle a trouvé le chemin de studio pour venir témoigner.
- Et vous aussi, vous pouvez venir témoigner dans l'émission, soit en nous écrivant à jeparticipeatsudradio.fr ou en nous appelant au 0800 26 300 300.
- Bernadette, vous avez trouvé le chemin de studio.
- Je suis très heureux de pouvoir vous donner la parole aujourd'hui et de vous accueillir.
- Merci.
- Vous allez peut-être rester d'ailleurs avec nous tout au long de cette émission parce que vous êtes en situation de handicap.
- Malheureusement, pas plus tard que cette semaine, vous est arrivé quelque chose qui frôle.
- L'indignité.
- Je ne sais même plus d'ailleurs comment qualifier ce qui vous est arrivé.
- Racontez-nous.
- Absolument.
- Merci beaucoup, Anthony, de me donner la parole.
- En effet, pas plus tard qu'hier, je me rendais à un événement pour parler justement de l'inclusion à Paris-Dauphine pour former les futurs RH de demain et les sensibiliser à la non-discrimination.
- Et je devais donc prendre un bus pour m'y rendre.
- Le bus est arrivé.
- Le chauffeur m'a vu de loin.
- J'ai donc levé la main.
- Il s'est arrêté à ma hauteur.
- Pour les gens qui nous écoutent, votre handicap ? Je suis en fauteuil roulant électrique.
- Fauteuil roulant électrique.
- Exactement.
- Difficile de ne pas voir la situation dans laquelle vous êtes.
- Exactement.
- Le chauffeur vous voit ? Le chauffeur me voit.
- Il s'arrête à ma hauteur.
- Normalement, il sort la pente en premier avant même de laisser sortir les personnes.
- La pente, c'est la plateforme qui sort du véhicule du bus, c'est ça ? Exactement.
- Qui vient à fleur du trottoir.
- OK.
- Et qui vous aide à pouvoir monter en toute autonomie dans le bus.
- Exactement.
- Normalement, c'est la première chose qu'il fait.
- Et les personnes, après, pour sortir du bus, prennent aussi la pente.
- Du coup, je suis dans les premières à rentrer.
- Ce n'est pas bien grave qu'il ne l'ait pas fait en premier.
- Mais le bus commençait donc à se remplir.
- Je lui demande une première fois si vous pouvez sortir la pente, le plancher bas.
- Il ne me regarde, il ne me répond pas.
- Je lui demande une deuxième fois.
- Il vous regarde ? Il ne vous répond pas.
- Non.
- D'accord.
- Il vous entend et il décide de ne pas réagir.
- Ils étaient deux.
- Il...
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