Retranscription des premières minutes :
- Le Grand Matin Sud Radio, 7h-10h. Patrick Roger.
- Soyez libres, comme chaque matin à 8h08. Elisabeth Lévy, bonjour.
- Bonjour Patrick. Bonjour à tous.
- Alors, vous voulez revenir ce matin sur la Commission européenne qui veut étendre Erasmus, vous connaissez ce système pour les étudiants, à des pays méditerranéens.
- Normalement, c'était en Europe, c'est ça ? Oui, normalement, la Commission européenne s'occupe de l'Europe. Vous avez raison, Patrick.
- Eh bien voilà, c'est encore une lubie de la Commission von der Leyen.
- C'est le pacte pour la Méditerranée qu'elle a présenté le 16 octobre et qui prévoit d'étendre à des États du Maghreb et du Moyen-Orient, donc ce programme d'échanges universitaires européens.
- Alors, il y a l'Algérie, la Palestine, la Syrie, le Liban et Israël.
- Tout de même, ils ne l'ont pas exclu.
- Bon, dans la merveilleuse novlangue européenne, la commissaire à la Méditerranée explique qu'il s'agit de connecter les jeunes pour fonder une université méditerranéenne aux multiples campus.
- Amen.
- Bon, qui s'opposerait, cher Patrick, au beau projet de connecter les jeunes ? Eh bien, François-Xavier Bellamy, l'eurodéputé LR, qui lance une pétition avec sa collègue Céline Himard.
- Alors, pour eux, ce projet dénature Erasmus pour en faire un nouveau vecteur d'immigration, un peu comme le droit d'asile, dans un tout autre registre.
- Et de fait, même en dehors d'Erasmus, les visas étudiants sont attribués très généreusement.
- Ils ont augmenté de 70% en 10 ans, sans contrôle.
- Ah oui.
- Oui.
- Est-ce que ce projet ne peut pas favoriser, en quelque sorte aussi, un rayonnement de l'Europe ? Alors d'abord, Erasmus est financé par vous, par le contribuable européen, pour favoriser, c'est ça l'idée, un sentiment d'appartenance européen.
- désolé, mais les Algériens, les Égyptiens, les Israéliens ne sont pas, jusqu'à preuve du contraire, des citoyens européens.
- Pour rayonner, par ailleurs, et c'est ça qui me paraît frappant dans cette affaire, c'est que pour rayonner, il faut savoir qui on est, donc avoir des frontières qui sépareraient l'Europe de ce qui n'est pas l'Europe.
- Or, le projet sans frontières, c'est ça qu'on voit de la Commission, et pas seulement dans cette affaire d'Erasmus, ça montre une fois de plus que pour ces dirigeants, l'Europe, ça n'est pas une culture, une civilisation, vous savez, la ligne des églises, vous savez, ça met un processus sans fin, une pure ouverture qui n'a aucune substance.
- Les eurocrates, qui veulent l'étendre d'ailleurs à la Turquie ou même au Maroc, vous savez qu'on en parle aussi, un pays tout à fait aimable par ailleurs, poussent des cris d'orfraie quand on convoque nos racines chrétiennes ou judéo-chrétiennes.
- Eh bien, cette Europe aéroport, cette Europe sans identité, eh bien, sa seule caractéristique, c'est d'accueillir, d'être ouverte, c'est l'Europe elle-même qui devient un droit de l'homme, et tant pis pour le droit des Européens de rester ce qu'ils sont.
- Merci Elisabeth Lévy, je ne sais pas ce que vous en pensez.
- Piri Collégas y reviendra d'ailleurs ce midi, entre midi et 14h dans la France, dans tous ses états, avec l'invité Céline Imar.
- Dans un instant, l'invité justement aussi de Sud Radio, de Jean-François Kili, politique, c'est Rachida Dati, la ministre de la Culture, maire du 7ème arrondissement de Paris et candidate à l'élection municipale à Paris.
- Il y a beaucoup, beaucoup de questions à lui poser, elle restera avec nous de nombreuses minutes et vous pourrez réagir 0826 300 300 tout de suite.
- .
Transcription générée par IA