Retranscription des premières minutes :
- Le Grand Matin Sud Radio, 7h-10h. Patrick Roger.
- Allez, il est 8h08. Soyez libres avec Éric Revelle, ce matin. Bonjour, Éric.
- Bonjour, Patrick. Bonjour à tous.
- Il se réveille. Non, il est en forme. Il est en forme.
- Il se frotte un peu les yeux. Bon. Début de semaine chaotique, comme chaque semaine à l'Assemblée nationale.
- Et la discussion budgétaire qui recommence, mais dans une confusion délirante.
- Écoutez, Patrick, vous connaissez peut-être l'expression populaire « la cour du roi péto ».
- Vous savez, qui a donné naissance au mot « pétaudière ».
- Cette expression populaire, oui, colle parfaitement à la cacophonie générale qui règne à l'Assemblée nationale à propos de la discussion budgétaire.
- Quand je dis « discussion », d'ailleurs, c'est un terme impropre.
- Dans une autre fable de La Fontaine, les animaux, je ne sais pas si vous vous en souvenez, élisent un roi sans pouvoir, qui aboutit à une pagaille généralisée.
- Macron, on le sait, n'a plus de pouvoir.
- Et Lecornu laisse le Parti socialiste gouverner les tendances lourdes budgétaires, alors que ce parti n'est pas au pouvoir.
- Le couple exécutif est débordé, piétiné par la pétaudière budgétaire.
- Et du coup, la confusion règne, et le budget de Sébastien Lecornu semble s'enliser.
- Mais attendez. Oui, confusion totale.
- Deux mots, c'est les deux mamelles politiques de ce pauvre et cher pays en ce moment.
- Les Français.
- Ils assistent aux spectacles, ils sont médusés.
- Les entreprises sont au fond du trou.
- Et les investisseurs étrangers affolés constatent le fiasco.
- Ils s'inquiètent ouvertement de l'avenir de ce pays.
- D'ailleurs, je ne sais pas si vous avez vu cette statistique, Patrick, mais depuis quelques mois, quelques années, beaucoup de Français partent travailler à l'étranger.
- Le chiffre est supérieur à 2 millions.
- 2 millions de Français s'exilent, pas dans le cadre de gens qui partent avec des entreprises.
- Ils s'exilent pour des raisons de travail et pour des raisons fiscales.
- Ça, c'est un signe.
- Eh bien, la pétodière budgétaire actuelle qui s'installe à l'Assemblée nationale renforce cette confusion.
- L'anarchie et le désordre règnent en maître en ce moment.
- Alors, on va se le dire, la plupart des députés tirent la couverture à eux sans que personne ne commande plus rien, vraiment.
- Le regard vide, d'ailleurs, je les voyais, des ministres, sur le banc du gouvernement, le regard vide des ministres en dit long sur l'état de sidération collective.
- Il y a des amendements dans tous les sens, des amendements dans tous les sens.
- Le Premier ministre lui-même, je ne sais pas si vous avez vu, dans une interview parisienne, dit « Je m'attends à n'importe quel moment à être renversé, moi et mon gouvernement ».
- On en est là, à l'Assemblée nationale.
- L'aveu fou et lucide de Sébastien Lecornu en dit très long sur la situation politique et budgétaire dans laquelle la France a sombré.
- Lucidité et l'enfant, parce qu'il reste encore au moins 2500 amendements à étudier.
- Le temps presse.
- Est-ce qu'il y a de la cohérence dans tout ça ? Pour moi, il n'y en a pas.
- Les amendements les plus débiles, je vous le dis franchement.
- Et la pluie de taxes tombe de rue comme à Gravelotte.
- Tiens, ça, c'est une autre expression qu'on aime bien employer en France.
- Dans ce cinéma théâtral d'une imbécilité forcenée, je trouve, beaucoup de députés s'accrochent en réalité à leur siège.
- Et puis, dans une sorte d'exubérance politique exacerbée, ces députés éructent bruyamment pour être audibles pour leurs électeurs particuliers.
- Le sort du pays, finalement, leur importe peu.
- Ils veulent juste placer le maximum de chances pour une réélection en cas de nouvelle dissolution.
- Mais au fait, dans cette pétaudière ambiante, que restera-t-il de la copie budgétaire du départ ? Peu de réduction de dépenses publiques ou plus d'impôts, on n'en sait rien du tout.
- Par exemple, Dégel annonçait des retraites et des prestations sociales.
- Si on Dégel, comme l'a dit Sébastien Lecornu, il faudra bien trouver des économies ailleurs.
- Or, ce gel des prestations sociales et des retraites devait rapporter 7 milliards d'euros au budget.
- Si on Dégel, il y a un coût supplémentaire.
- Lorsque le n'importe quoi budgétaire est au pouvoir, la crise de régime se rapproche.
- Le pire n'est...
Transcription générée par IA