Retranscription des premières minutes :
- Le Grand Matin Sud Radio, 7h-10h. Patrick Roger.
- Élisabeth Lévy, comme chaque matin, soyez libre. Bonjour, Élisabeth.
- Bonjour, Patrick. Bonjour à tous.
- Bon. Alors il a sauvé sa peau, le soldat, le corps nu.
- Oui. Oui, vous avez raison.
- Bien sûr. C'est ça. Il n'y a pas d'autre chose que la perspective d'une motion de censure.
- C'est loin, même si le R.N., les écologistes et les filles l'ont maintenue.
- Oui, le gouvernement ne passera peut-être pas l'hiver, mais il pourrait survivre à l'automne.
- Soyons modestes dans nos ambitions. Pourquoi ? Parce que Sébastien Lecornu a payé la rançon qui était exigée par les socialistes pour le maintenir en vie.
- Et il a annoncé donc l'abandon par les macronistes de leur unique réforme, de leur grand bilan.
- Alors le paradoxe, rappelez-vous, Patrick, tout le monde hurlait contre cette réforme.
- 70% des Français, tous les éditorialistes.
- Les réalistes, tout le monde hurlait.
- Eh bien, tous ces gens qui hurlaient contre cette réforme crient aujourd'hui comme des porcelets parce qu'on l'abandonne. Les critiques pleuvent de toutes parts.
- Parce que quand c'est les autres qui négocient, c'est un compromis.
- Mais quand c'est les autres qui négocient, ce n'est pas un compromis, c'est un petit arrangement.
- Vous voyez, les autres, c'est toujours des combines. Vous voyez ce que je veux dire.
- Bon. Alors, en tous les cas, personne n'en est reconnaissant au Premier ministre, effectivement, d'un socle commun de plus en plus étroit.
- Alors, vous avez eu, sans surprise, le folklore de gauche qui dénonce la trahison socialiste.
- Ça, c'est la vieille affaire des sociotraitres et qui promet, au passage, la retraite à 60 ans, comme c'est vintage.
- Au moins, on aura dans cette affaire peut-être la rupture entre l'EFI et l'EPS.
- Mais la droite n'est pas non plus contente. Elle est un chandouine.
- Les députés sont satisfaits, les autres sont furent.
- Ils sont députés, vous avez raison.
- Non, les députés, ils ne sont pas députés.
- Les députés, ils sont contents.
- Oui.
- Ben oui, les députés sont contents.
- Ils sauvent leur poste, quand même.
- Alors, je ne veux pas, mais le clivage à LR, visiblement, si vous voulez, ceux qui sont à l'Assemblée nationale, ils trouvent qu'il fallait faire ça.
- Les autres, tous les autres, ils ne trouvent pas.
- Bon, écoutez, c'est une question de fond, paraît-il.
- Et puis, la majorité, alors fustige la soumission du gouvernement au Parti Socialiste.
- Il y a cet édito au vitriol de Vincent Trémolet de Villers dans le Figaro, qui parle de suicide collectif.
- Et puis, le RN, il jure que le PS s'est perroulé, et il reprend son ancienne sur la dissolution.
- La dissolution, vous dis-je, comme dirait Molière.
- Bon, reprenez un peu, parce que vous avez la voix, un petit peu, reprenez un petit peu d'eau, Elisabeth Lévy, voilà, c'est le matin.
- Vous étiez favorable à la réforme des retraites, oui.
- Est-ce que vous condamnez, vous aussi, le corps nu ? Eh bien non, parce que tous ces gens, Patrick, oublient un détail, qui est l'absence de majorité.
- Et qu'il fallait donc choisir entre deux mots, la chute du gouvernement, le corps nu, ou un compromis.
- Alors, en théorie, ce compromis, ça pouvait être aussi avec la droite et le RN, ou donc avec une partie de la gauche.
- Moi, je regrette qu'il n'ait pas essayé de négocier quelque chose avec le RN sur l'immigration, par exemple, l'impact de non-agression, qui aurait été approuvé d'ailleurs par une majorité de Français.
- Bon, il ne semble pas non plus que le RN était très porté à discuter.
- Mais bien sûr, je déplore.
- Qu'on renonce à cette réformette, je crois que ça va nous coûter au moins 2 milliards sur 2 ans.
- Et je déplore encore plus que les Français soient dans le déni à ce sujet.
- Mais il me semble qu'une nouvelle censure, dissolution, un nouveau cycle de on ne sait pas où on va, eh bien, ça aurait été encore plus grave pour le pays, économiquement sans doute, mais surtout politiquement.
- Alors oui, je trouve que Laurent Wauquiez a eu raison en disant il faut tenir, il faut tenir, on va faire du sur place, parce que...
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