Retranscription des premières minutes :
- « Le Grand Matin Sud Radio, 7h-10h, Patrick Roger. » « 8h09, soyez libres comme chaque lundi matin avec vous, Françoise Degoy. Bonjour Françoise. » « Bonjour Patrick. » « Alors, on va revenir sur les passions que déchaînent l'affaire Sarkozy et la condamnation. » « Oui, alors je vous le dis tout de suite, Patrick, les passions sont tristes et les conversations de bistrots. » « Ce que j'entends et que je lis sur cette affaire, la défense forcenée de Nicolas Sarkozy par une immense majorité d'élus de droite et d'éditorialistes est tout simplement lunaire. » « Avec un seul credo, les juges sont politiques et le dossier est vide. La preuve, il s'appuierait sur un document faux. » « Sauf que ce document, l'équipe Sarkozy a tenté de le faire annuler à trois reprises et a été déboutée à trois reprises. » « Il n'y a pas de deuxième argument. L'argent n'a jamais été retrouvé. C'est archi faux. » « Des millions d'euros ont été déposés sur des comptes offshore appartenant au fameux Zied Takieddine qui les retirait en espèce. » « On appelle ça un pacte de corruption. Qu'importe le réel, les centaines de pages d'accusations, les années d'enquête, surtout, qu'importe, seuls comptent le message politique. » « Depuis 48 heures, les juges sont des juges rouges. Nicolas Sarkozy est une victime et l'état de droit, ça ne marche pas. » « Oui, mais vous incriminez aussi. » « Nicolas Sarkozy. » « Oui, Patrick, je suis dur parce que l'ancien président clame son innocence et il a le droit de le faire, bien sûr. » « Il annonce qu'il va se battre et il a le droit de le faire. Mais il n'a pas le droit de cesser de tirer à bout les rouges sur les juges. » « C'est insupportable et sur la justice. Ça fait des années que ça dure. Nicolas Sarkozy a été condamné à cinq reprises. » « Je veux bien qu'à chaque fois, ce soit des bolcheviques avec le couteau entre les dents. » « Mais la réalité, c'est que cet homme perd tous ses procès. Il n'est pas le seul. » « On a eu la version Marine Le Pen. » « Et c'est l'avenir, d'ailleurs, de Rachida Dati, qui connaîtra, je le rappelle, la date de son procès pour corruption aujourd'hui. » « Trois politiques dans la tourmente et toujours les mêmes arguments. C'est la justice qui est politique et nous sommes d'innocents victimes. » « Oui, mais c'est vrai, Françoise de Gouin, que la magistrate en question, là, était contre sa réforme aussi, quoi, et qu'elle avait manifestée. » « Écoutez, je ne peux pas l'effacer. Il y a un syndicat de la magistrature qui est supposément de gauche, » « à peine 30% des magistrats. Vous avez un syndicat de la magistrature qui est de droite aussi. Évidemment... » « Vous avez vu que Dupond-Moretti, il dit qu'il ne devrait pas y avoir de... » « Je suis d'accord. Comme les policiers, d'ailleurs, ils ne devraient pas. » « Pas de syndicat. » « Mais pareil, les policiers, c'est pareil. Ce n'est pas normal que vous ayez des policiers qui vous arrêtent et qui aillent manifester devant l'Assemblée nationale quand les lois se font supposément contre eux. » « Ce n'est pas normal. Je suis d'accord avec vous. » « En un mot, est-ce que vous estimez que tout ça, c'est dangereux ? » « Oui, parce que les magistrats sont menacés de mort, d'abord, Patrick, à tel point que six mois après le jugement de Marine Le Pen, le premier président de la Cour d'appel de Paris, c'est-à-dire un des plus hauts magistrats de ce pays, a communiqué à nouveau pour les protéger. » « Et c'est Emmanuel Macron, vous le disiez ce matin dans le journal de Laurie Leclerc, qui réagit en disant que ses attaques sont inadmissibles. » « Dangereux, pourquoi ? Parce que ça fait des années que la petite musique sur l'état de droit monte. Au départ, seule l'extrême droite s'y risquait. » « Tout le monde se lâche sur cette grande entité perverse que serait la justice. Ce n'est...
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