Retranscription des premières minutes :
- Le Grand Matin Sud Radio, 7h-9h, Jean-Jacques Bourdin.
- 14, Elisabeth Lévy, bonjour.
- En Italie, c'était hier, un référendum sur la naturalisation échoue, comme moi, faute de votants.
- Ben non, en fait, il n'a pas échoué, parce que les Italiens ont voté avec leurs pieds.
- L'opposition leur proposait d'assouplir les conditions de naturalisation, et ils n'en voulaient pas, ils ont donc bousé les urnes.
- Résultat, le seuil de 50% qui est nécessaire pour valider ce type de scrutin n'a pas été atteint.
- Et donc, on peut dire qu'il a échoué, mais ils se sont quand même exprimés.
- Parce que sur un problème majeur concernant l'identité et l'avenir de leur pays, qui peut devenir citoyen de ce pays, les Italiens ont pu exprimer leur choix, fustes négativement.
- Or, pourquoi je vous parle de ça ? Ça me fait un peu envie, parce que depuis des décennies, les dirigeants français s'emploient, eux, à soustraire les questions régaliennes en général, et l'immigration en particulier, à la volonté populaire.
- Et le dernier exemple, j'y reviens, c'est parce qu'elle m'a paru, c'est probablement, enfin, elle m'a paru gravissime, vraiment, la sidérante déclaration d'Emmanuel Macron, fustigeant ceux qui voudraient faire oublier le combat pour le climat, et préfèrent brainwasher sur l'invasion du pays et les derniers faits divers.
- Alors, je passe sur le complotisme, je ne sais pas qui veut faire oublier le climat, je trouve ça ridicule, et sur l'autre ridicule, américanouillard, dirais-je, parce que mes amis opposaient les américanouillards au franchouillard.
- Alors, brainwasher, ça veut dire laver le cerveau, ça existe en français.
- Bon, au-delà de l'échec de sa politique écologique, qui a été très bien commentée par Jean-François Aquilier hier, en réalité, le scandale, c'est qu'Emmanuel Macron nie avec cette phrase la réalité de l'insécurité et de l'immigration incontrôlée.
- Une semaine après la razzia des Champs-Elysées, que fait-il ? Eh bien, il accuse les Français.
- C'est d'être endoctrinés ou manipulés parce qu'ils s'en inquiètent.
- Et il appelle faits divers la mort d'adolescents, tués les uns par des récidivistes, d'autres par des étrangers en situation régulière.
- Je me demande s'il aurait osé qualifier la mort de Naël de faits divers.
- La réponse est évidemment non.
- Alors, les Français, en réalité, y compris de gauche, demandent dans leur écrasante majorité une réduction drastique de l'immigration parce qu'on ne sait pas l'intégrer, encore moins l'assimiler.
- Et que leur dit-on ? Que ce serait inconstitutionnel de leur demander leur avis.
- Vous vous rappelez que Laurent Fabius exclut un référendum sur le sujet.
- Laurent Fabius, il y a quelque temps.
- Oui, mais ça continue, si vous voulez.
- Il n'est plus du tout aux affaires, Laurent Fabius.
- Il était au Conseil constitutionnel, mais c'est tout.
- Oui, mais c'est le Conseil constitutionnel.
- Mais il est membre, il est membre.
- Oui, mais c'est quand même le Conseil constitutionnel.
- La Constitution ne le permet pas, donc il faut changer la Constitution, c'est dans vous.
- Oui, oui, de toute façon, vous savez, oui, il faut la changer.
- Mais vous savez très bien, Jean-Jacques, que le problème n'est pas juridique, n'est constitutionnel.
- Il est politique, il est idéologique.
- C'est qu'une grande partie des élites politiques et médiatiques est immigrationniste.
- L'entourloupe originel, idéologique, c'est quoi ? C'est qu'on nous a expliqué depuis des années qu'être contre l'immigration, c'était raciste.
- Et qu'être pour, c'était un brevet de supériorité de morale, parce qu'on aime l'autre.
- En fait, c'est d'autant plus facile, comme le dit Christophe Guillouis, qui n'est pas d'extrême droite, je crois, c'est d'autant plus facile d'aimer l'autre qu'on ne vit pas toujours.
- On vit toujours avec lui, parce que nos belles-âmes sont protégées par d'invisibles frontières culturelles et sociales.
- Alors bien sûr, derrière ces frontières, elles peuvent détester les véritables frontières et chanter la diversité heureuse.
- Alors l'accusation de brainwashing, donc de lavage de cerveau, traduit tout de même un abyssal mépris de classe pour les ploucs, inaccessibles aux merveilles du multiculti, et en plus pollueurs, hors de nos villes et de nos vues, avec vos guimbardes.
- Bon, les belles-âmes devraient quand même se méfier, car les ploucs finiront peut-être par se rebiffer et confier les clés à des dirigeants qui auront peut-être les...
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