Retranscription des premières minutes :
- Le Grand Matin Sud Radio, 7h-9h, Jean-Jacques Bourdin.
- Guy Carlier, bonjour.
- Bonjour à tous.
- Bonjour Jean-Jacques, bonjour Arlette.
- Vous nous avez rejoints pour nous dire ce que vous avez retenu de la semaine.
- Vous avez vécu une semaine exaltante, mon cher Guy.
- Alors faites-nous partager votre exaltation.
- Oui, c'est vrai.
- On est impatients.
- Nous avons vécu cette semaine des journées exaltantes, passionnantes, des journées où la France tout entière semble vibrer à l'unisson dans la joie, la ferveur populaire et l'espérance collective.
- Non Arlette, je ne parle pas du Congrès du Parti Socialiste.
- Mais c'est vrai qu'on peut s'y tromper dans l'élection du nouveau secrétaire général.
- Passionnent les Français.
- Et à quel point la présidence du parti nous a mis en présence des géants, des porteurs du topif l'envoyant.
- Tiens, rien qu'en citant le nom des candidats, on a des frissons.
- Écoutez, Olivier Faure et Nicolas Maillère-Rossignol.
- Alors, vous les sentez, les lendemains qui chantent ? Bon, c'est Olivier Faure qui a gagné.
- Et là, on sait d'ores et déjà que le Parti Socialiste est de retour.
- Avec Olivier Faure, on pense Jaurès.
- On pense Internationale Ouvrière.
- On pense Grande Grève de 47.
- On pense à Jules Guedde proclamant « Ce matin, je vous apporte des espérances ».
- Jules Guedde, dont François Hollande fut le digne successeur puisqu'il s'écria « Ce matin, je vous apporte des croissants ».
- Quand il sonna à l'interphone de Julie Gaillet.
- Boudiné dans son costume, trop petit, coiffé d'un casque Daft Punk.
- Non, vous avez compris évidemment que ce n'est pas le congrès du PS qui m'a fait battre le cœur cette semaine.
- Il n'a fait battre le cœur de personne.
- Même le cœur du Parti Socialiste lui-même ne bat plus.
- Non, ce qui m'a passionné cette semaine, comme la plupart d'entre vous, ce qui m'a rendu heureux, c'est l'histoire de Loïse Boisson, cette jeune joueuse de tennis inconnue il y a quelques jours encore et qui vient de vivre une semaine enchantée à Roland-Garros.
- Elle est un conte pour enfants.
- Loïse Boisson, c'est Cendrillon.
- Elle a vécu l'enfer, une rupture des ligaments croisés qui l'a envoyée à la 361ème place mondiale.
- Et puis, peu à peu, à force de courage, d'abnégation, elle est revenue.
- Mais la blessure physique a succédé à une terrible blessure morale lorsqu'il y a deux mois, dans un tournoi à Rouen, lors d'un changement de côté.
- Elle a entendu son adversaire demander au juge arbitre, en faisant une grimace.
- Est-ce qu'on pourrait lui donner...
- un déodorant à celle-là ? Cendrillon, vous dis-je.
- Mais elle est allée au bal de Roland-Garros et elle fut la reine du bal cette semaine.
- Et la France est prise de passion pour cette jeune fille fraîche, franche, qui est arrivée sans posséder les codes du tennis de haut niveau.
- Mais les marchands du Temple ont vite fait de lui apprendre les codes.
- Et hier, pour son dernier match, on a vu apparaître, sur son polo, les logos d'une sponsor, comme une espèce d'éruption de bouton d'une maladie de croissance.
- Et puis, une Américaine, au nom de Patissier, de sortie d'école, Coco Gauff, lui a dit « Cinderella, c'est l'heure de rentrer chez toi maintenant ».
- Alors, Noïse Boisson a quitté le cours très vite pour ne pas déranger le protocole qui installait un micro sur le cours afin que la pâtisserie US vienne dire à quel point elle aimait Roland-Garros.
- Non sans avoir au préalable été fouillée dans son sac de sport pour y prendre une énorme montre de grande marque qu'un sponsor lui a offert contre la promesse qu'elle l'apporterait au micro qui tient.
- Au poignet qui tient le micro dans lequel elle rendrait hommage au public, à l'organisation du tournoi et au talent de son adversaire.
- C'était comme si la montre de Coco Gauff nous disait « C'est l'heure de vous réveiller ».
- Noïse Boisson n'était qu'un rêve.
- Alors ce matin, pour rêver, il nous reste le Parti Socialiste.
- Il y a des matins où on resterait bien couché.
- C'est excellent.
- Mais c'est vrai que cette image, elle est allée chercher sa montre.
- Je donne la marque.
- Elle est allée chercher sa montre dans son sac pour venir répondre aux questions.
-...
Transcription générée par IA