Retranscription des premières minutes :
- Le Grand Matin Sud Radio, 7h-9h, Jean-Jacques Bourdin.
- Clévy, bonjour. Bonjour Jean-Jacques, bonjour à tous.
- Vous vous interrogez sur les priorités de nos gouvernants.
- Eh bien oui, je vais vous parler du PSG et du capitaine Dreyfus.
- Ah, de bon ! Oui, parce que ce week-end a quand même prouvé que l'État ne parvient plus vraiment, bon c'est pas seulement, c'est pas très nouveau, à garantir la sécurité des rassemblements populaires, et pour cause, on le redit à chaque fois, les sanctions sont peut-être difficiles à mettre en œuvre, mais très souvent elles sont au territoire ou à l'absence.
- Alors, ce que dit le Figaro, il parlait des gardes à vue à Paris, et il dit qu'il y a eu à la fin 13 déferments au tribunal, donc je suppose qu'il y a là-dedans les quelques majeurs, et moi j'y étais samedi soir, enfin c'était à côté de chez moi, il y avait vraiment beaucoup de très jeunes, des gamins, excusez-moi, de l'expression.
- Bon, il y en a beaucoup qui vont avoir des sanctions comme des contributions, ils vont être convoqués devant un délégué du procureur, on va leur demander de faire une contribution, une contribution citoyenne, bref, ils vont avoir des petites tapes sur les doigts, mais la plupart des fauteurs de troubles ne seront pas sanctionnés, donc on aura le même spectacle, désolant, à chaque victoire ou à chaque défaite d'ailleurs, je n'ai pas bien compris la différence, du PSG ou de l'équipe défense.
- Alors, il n'y a certainement pas de solution simple, je ne vais pas vous faire de Yaka Faucon face à des mineurs hors de contrôle, mais tout de même ça devrait être aujourd'hui un peu la préoccupation quand même majeure, la priorité des gouvernants.
- Et puis, on a aussi le cas de l'Etat, qui est un des premiers à avoir voté une loi pour élever le capitaine Dreyfus au grade de général, une loi qui sert surtout à faire la promotion de son promoteur Gabriel Attal, et qui est à peu près aussi urgente et utile que celle qui vise à supprimer le code noir que propose François Bayrou, parce qu'abroger une loi qui n'est pas appliquée depuis 1848, c'est effectivement une urgence.
- Alors, tout de même, un mot sur le capitaine Dreyfus, on pourrait se dire très bien, euh, euh… c'est bien de lutter contre l'antisémitisme en parlant du capitaine Dreyfus.
- Franchement, tout le monde sait que le capitaine Dreyfus était innocent, c'est peut-être réparer une injustice, parce qu'en fait il n'a pas fait carrière, quand il est revenu de l'île-du-Diable, il a fait la guerre, mais il n'a pas fait carrière.
- Mais enfin bon, franchement, je ne crois pas qu'on va lutter contre l'antisémitisme d'aujourd'hui en s'agitant contre celui d'hier, puisque quand même la perte de Dreyfus, c'est quelque chose d'assez connu pour ceux qui connaissent l'histoire, ceux qui ne la connaissent pas ne connaîtront pas.
- Bref, je crois quand même que ce n'était pas l'urgence.
- Bien, mais à vous entendre, les pouvoirs publics ne devraient s'occuper que de sécurité et de délinquance.
- Alors en tout cas, c'est ce que les Français reprochent à leurs gouvernants, parce que quand j'entends nos auditeurs, je ne me rappelle pas qu'il y en ait un seul qui a un jour appelé pour dire, écoutez, c'est quand même scandaleux que le code noir soit encore, n'ait pas été officiellement abrogé, c'est scandaleux que le capitaine Dreyfus, qui a été, je précise, réhabilité bien sûr, il a été réhabilité, mais si vous voulez qu'il soit élevé au grade de jugement, en général à titre posthume, bon c'est très symbolique, je ne vois pas en quoi les citoyens attendaient cela, parce que la faiblesse de l'État en plus, face aux délinquants, contraste en plus avec sa sévérité pour le reste de la population, les honnêtes gens, dit Bruno Retailleau, les braves gens.
- Alors, l'interdiction de la cigarette à l'extérieur, permettez-moi quand même d'y revenir une seconde, ça me semble être une mesure punitive pour les fumeurs, plus qu'une protection pour les autres, mais encore je vois un contraste, si vous voulez, face à tous les fauteurs de troubles,...
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