Retranscription des premières minutes :
- Le Grand Matin Sud Radio, 7h-9h, Jean-Jacques Bourdin.
- Il est 8h13, Maxime Liedot, bonjour.
- Bonjour Jean-Jacques, bonjour à tous.
- Alors, il y a vraiment une compétition entre la France et l'Italie.
- La compétition, c'est samedi soir, pardon, majeur, je vous le dis tout de suite, entre l'Inter Milan et le Paris Saint-Germain.
- C'est ça, c'est la vraie.
- D'ailleurs, vous êtes pour qui, vous ? Moi, je ne suis pour personne, je ne suis pas ça, Jean-Jacques.
- Ah ben oui, ça ne vous intéresse pas le foot.
- Ah non, pas du tout, mais j'en suis à une distance, Stratosphèque.
- Moi, ça m'intéresse beaucoup, mais là, je vais supporter, soutenir, parce que je n'aime pas trop ce mot, supporter, soutenir le Paris Saint-Germain, même si je ne suis pas fan du Paris Saint-Germain, loin de là, mais bon, quand même.
- Et vous, Jean-François ? Je vais vous dire, Paris Saint-Germain aussi, depuis l'Olympique de Marseille, il serait temps que nous remportions cette compétition-là.
- Oui, il est temps.
- Un club français, en fait.
- Oui, il est temps, il est temps.
- Bon, et vous, ça ne vous intéresse pas, mais ce qui vous intéresse, c'est l'affiche sur le terrain économique.
- C'est ça.
- Le score est...
- Sans appel, vous dites, l'Italie gagne.
- C'est exactement ça.
- Et si je suis en capacité de vous donner ça, alors je vous rassure, ce ne sont pas les paris sportifs du tout, c'est les dernières prévisions de la Commission européenne.
- C'est beaucoup moins drôle, mais c'est un chiffre important.
- Le PIB par habitant rejoint désormais celui des Français en 2025.
- Donc, ce n'est pas l'Italie qui gagne, si nous sommes à égalité.
- Justement, non, non, non, non.
- Rejoint celui des Français, c'est-à-dire qu'il y a une véritable remontada.
- Et le PIB par habitant, c'est un terme un peu barbare qui représente en réalité le niveau de vie, et les Italiens qu'on a souvent regardés avec un mélange, vous savez, de condescendance et avec un sentiment de supériorité, sont désormais...
- Comme avec les Espagnols, pareil.
- Mais comme avec beaucoup d'autres pays.
- Oui, comme avec beaucoup d'autres pays, oui.
- C'est surtout ça.
- Mais en réalité, font jeu égal avec nous.
- En 2020, ils étaient encore à 10,1% derrière nous, en termes de PIB par habitant.
- Et en 5 ans, l'écart est totalement effacé.
- Mieux, la péninsule réduit presque de moitié l'écart avec l'Allemagne et se rapproche de la moyenne de la zone euro.
- Alors, bien sûr, cela, ne fait pas forcément de l'Italie le paradis économique par excellence, parce qu'évidemment qu'il y a des défauts structurels qui restent encore visibles.
- Par exemple, ces bons chiffres s'expliquent aussi parce que l'Italie se vide doucement de sa population.
- Ah oui, ça, c'est incroyable.
- Pratiquement un million d'habitants en moins.
- On ne fait plus d'enfants en Italie.
- 770 000 d'habitants en 5 ans.
- C'est colossal.
- Et une productivité qui reste faible.
- On en parle beaucoup, la productivité en France et en Europe.
- La production industrielle a chuté de 20% depuis 2000 et leur productivité horaire n'a progressé que de 1,3% contre 15% chez nous.
- Bon, tout ça, ce sont des chiffres...
- Et puis dites-moi, nous sommes à l'égalité sur la dette.
- Parce que les deux pays les plus endettés d'Europe, on les trouve là.
- Record.
- Record, France et Italie.
- Ou Italie et France.
- Totalement.
- Mais là où vous avez raison, Jean-Jacques, c'est qu'en réalité, ça en dit long sur nos propres faiblesses.
- Parce qu'après des années de prétention à la française, à regarder l'Italie comme un pays un peu désorganisé, un peu cool, fragile, inférieur, ils ont opéré la véritable remontada le plan de relance européen dont elle a été le premier bénéficiaire post-Covid.
- Ça a été plus que rentable pour l'Italie quand même.
- 850 000 emplois créés en trois ans.
- Bien plus que la France.
- Et accessoirement, pardon, on le dit peu, un chômage qui tombe à 6%.
- Bien en dessous d'une autre à 7,4%.
- Puis rendons quand même à César ce qu'on doit rendre à César.
- Le gouvernement, Mélanie, que l'on apprécie ou non, il a apporté de la stabilité.
- Il y a eu des résultats.
- On en parle souvent sur le plan de l'immigration, notamment illégale, qui a été...
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