Retranscription des premières minutes :
- Le Grand Matin Sud Radio, 7h-9h, Maxime Liedot.
- Avant qu'on parle du Nicole, il y en a deux qui sont réunis dans ce studio, Elisabeth Lévy, Françoise de Bois, entre 8h et 8h30.
- Et c'est vrai qu'elle est sortie de son silence, Elisabeth Lévy, bonjour.
- Bonjour, non, c'est pas moi qui suis sortie de mon silence, qui a été très bref.
- Non, vous, vous entretenez parfaitement votre présence médiatique, c'est un art aussi, c'est un art aussi.
- Elle s'est livrée sur BFM et certaines de ses déclarations, mais alors, on fait bondir les plus féministes des féministes.
- Ah oui, et moi, évidemment, elle m'enchante, un sacré bébé, c'est vraiment une femme libre.
- Alors, non seulement elle défend Nicolas Bedos et Gérard Depardieu, dont on connaîtra le sort judiciaire aujourd'hui, mais elle tire à boulet rouge sur la plus sacrée des vaches sacrées, le féminisme.
- Moi, j'aime bien les mecs.
- Mais on peut aimer les mecs et être féministe.
- Non, regardez ce qui se passe actuellement avec Nicolas Bedos, Depardieu, des gens qui ont du talent, qui sont formidables.
- S'ils mettent la main aux fesses d'une fille, ils sont rejetés.
- On pourrait au moins les laisser continuer à vivre.
- Alors, en fait, elle commençait surtout par dire, le féminisme, c'est pas mon truc, moi, j'aime les mecs.
- Voilà, alors, évidemment, stricto sensu, Brigitte Bardot se trompe.
- Moi, je suis féministe, j'aime les hommes.
- Enfin, certains hommes, j'aime les hommes.
- Les hommes, ça veut pas dire grand-chose.
- Elle aussi, d'ailleurs, sans le savoir, elle est féministe en réalité, mais une féministe à l'ancienne, universaliste, c'est-à-dire une féministe dont le programme est l'égalité des sexes.
- Alors, bien sûr, cette égalité, comme la démocratie, comme toutes sortes de choses, n'est jamais complètement réalisée.
- Ça, c'est la condition humaine.
- Mais dans nos sociétés, cette égalité est la norme juridique, politique, sociale.
- Personne n'oserait aujourd'hui faire dire à un de ces personnages, « Alors, ta bourgeoise, tu lui as claqué le beignet ? » Ça, c'était Gabin dans « Je ne sais plus quel film ».
- Parce que la société ne tolère plus qu'un homme claque le beignet de sa bourgeoise.
- La révolution féministe a réussi, c'est même, avec les bages artières, vous savez, ceux qui se tiennent tout seuls, c'est même le plus bel héritage du XXe siècle.
- Non mais alors, Élisabeth, on a compris que ces déclarations vous enchantaient, vraiment, on sent le bonheur en vous, mais pourquoi à ce point ? D'abord, non mais, en fait, si vous voulez, c'est parce que, en réalité, donc je vous l'ai dit, c'est que, tout en disant qu'elle n'est pas féministe, à mon avis, elle l'est, et c'est parce qu'elle dit la vérité sur ce que le féminisme est devenu, bien avant MeToo, d'ailleurs, on appelait déjà ça le néo-féminisme.
- Alors, un mouvement pleurnichard et victimaire, qui ne voit jamais les immenses… Merci de me laisser finir.
- Qui ne voit jamais les immenses progrès accomplis, des mauvaises gagnantes, comme l'a dit joliment Alain Finkielkraut, pas des mauvaises perdantes, des mauvaises gagnantes qui ont besoin de ranimer un patriarcat évanoui pour exister à l'ésotère de la France, c'est pire que l'Iran ou l'Afghanistan, d'ailleurs, où le sort des femmes ne les intéresse guère.
- Vous savez que Manon Aubry est très fière de distribuer des pilules abortives en Pologne, que ne le fait-elle en Algérie ou en Afghanistan.
- Alors, ces féministes ne veulent pas la justice, elles veulent la revanche, c'est à notre tour de dominer, c'est à votre tour d'embaber.
- Et enfin, il y a, derrière tout leur discours, derrière d'ailleurs leurs actes, leurs commissions, leur commission McCarthy avec Madame Godrej, une haine de la sexualité en général, de la sexualité masculine en particulier, et plus particulièrement encore de l'homme blanc hétéro.
- Elles détestent la séduction, la drague, les jeux de l'amour et du hasard, tout ça, c'est des VSS, violences sexistes et sexuelles.
- Le procès de masse dansée est devenu celui des hommes, tous des violeurs, tous des porcs, et nous avons un Nougrinbert qui nous fait cette grande déclaration, dans Libération.
- On ne veut plus voir, je cite, on ne veut plus voir la queue des hommes, ça ne...
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