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Par avec Caroline Parmentier, Nadia Hai

Émission du 28 septembre


Faut-il exonérer les mères au foyer du RSA conditionné souhaité par le gouvernement et débattu en ce moment au Parlement ? / Le rôle de mère au foyer est-il incompatible avec notre temps ?
Les invités

L'actualité du jour commentée et débattue par Jean-Jacques Bourdin et ses invités. Retrouvez "Parlons vrai chez Bourdin" du lundi au vendredi de 9h à 10h sur Sud Radio et en podcast.

Bourdin 28/09/2023

Retrouvez ci-dessous la retranscription automatique des 5 premières minutes de votre émission :

"Ce ne sera pas d'ailleurs un travail, ce sera une activité. "

 Jean-Jacques Bourdin : Voilà, voilà un moment que j'adore. Nous nous retrouvons tous les matins de 9h à 10h, et tous les matins, première demi-heure, vous vous exprimez, vous intervenez, vous téléphonez, vous nous racontez ce que vous vivez, et ensuite, entre 9h30 et 10h, un petit débat. Ce matin, ce qui va nous occuper, évidemment la politique avec le 49.3 à l'Assemblée nationale sur les premiers textes budgétaires, on va y revenir avec Benjamin Glaise dans un instant, mais ce qui nous intéresse aussi, c'est le RSA. Ce fameux débat à l'Assemblée nationale, l'Assemblée nationale toujours, autour du RSA et le conditionnement du versement des 607 euros du RSA, conditionnement à une activité, 15 à 20 heures d'activité. J'ai entendu Olivier Marleix il y a un instant, qui dit que c'est LR qui a eu l'idée, je ne sais pas qui a eu l'idée, peu importe, mais dans tous les cas, ils voteront le texte, c'est ce que j'ai entendu.

Benjamin Glaise: Ils voteront le texte effectivement, si c'est limité à 15 heures, ils le voteront. (Voilà, si c'est limité à 15 heures.)Parce que c'était le calcul de dire 15 heures, puisque ça correspond à un travail au SMIC au final. Voilà, c'est ça l'idée.

 Jean-Jacques Bourdin : Ce ne sera pas d'ailleurs un travail, ce sera une activité. Une formation au SMIC. Une formation, une sensibilité, je ne sais pas moi, à la réinsertion, un accompagnement à la réinsertion. Enfin, ça peut être de multiples activités. Et un allocataire du RSA sera automatiquement inscrit à Pôle emploi. Enfin, c'est France Emploi, je crois, ça va s'appeler France Emploi. C'est bien ça. (France Travail.) Oui, vous avez raison, France Travail. Bon, on va parler d'autres choses après, mais j'aimerais tout de suite que nous écoutions nos auditeurs et nos auditrices sur le sujet. D'ailleurs, nous organiserons un débat tout à l'heure, 9h30-10h autour du RSA.

"Est-ce qu'il faut exonérer les mères au foyer du RSA ?"

Benjamin Glaise : Oui, sur cette question, est-ce qu'il faut exonérer les mères au foyer du RSA ? C'est ce que demandait d'ailleurs Olivier Marleix. À l'instant, il disait qu'il fallait ouvrir des exceptions pour notamment les femmes seules qui élèvent leurs enfants. La polémique avait été lancée notamment par le député RN Jocelyn Dessignan. En tout cas, ça avait fait réagir. Il disait qu'une mère au foyer peut être mieux à la maison à s'occuper de ses enfants, si elle le souhaite, plutôt que dans un dispositif où elle va devoir réaliser ses 15 heures d'activité.

 Jean-Jacques Bourdin : Alors ça a fait réagir. Et ça va vous faire réagir. Nous allons débattre tout à l'heure entre 9h30 et 10h. Tout de suite, Natima qui est à Toulouse, en Haute-Garonne.  Bonjour Natima.( Bonjour Jean-Jacques.) Merci d'être avec nous, Natima (Merci à vous). Vous êtes auditrice de Sud Radio depuis longtemps, Natima ? (Oui, oui, j'écoute souvent, oui.) Bon, écoutez, ça me fait plaisir de vous retrouver dans tous les cas. Alors, vous avez touché le RSA pendant 9 mois. Vous êtes maire célibataire. L'activité qui sera un engagement de la part du bénéficiaire du RSA. Qu'en pensez-vous ?

Invitée : Alors moi, je pense qu'en soi, c'est une bonne chose. Et de fait, c'est déjà un peu le cas parce que nous, sur le département de Garonne, du moment qu'on est bénéficiaire du RSA, on est soumis à un accompagnement de bilan de compétences. Donc à raison d'une fois par semaine, je ne sais pas, c'est deux, trois heures, on voit une personne professionnelle qui nous accompagne et à l'issue de ce bilan, on est censé avoir des métiers de prédilection. Mais je trouve que ce n'est pas suffisant.

 Jean-Jacques Bourdin : Alors Natima, est-ce que, d'abord une question, est-ce que vous pouvez vous soustraire à cette obligation ? Elle est obligatoire, c'est obligatoire. Puisqu'on parle d'obligation.

Invitée : Ah non, non, c'est une obligation. Parce que sinon, on nous coupe le RSA et on reçoit des courriers de menaces. Donc c'est déjà le cas en fait. C'est un peu donnant-donnant, le RSA, c'est déjà le cas. Mais ce n'est pas 15 heures. C'est à raison d'une fois par semaine. Voilà, c'est un échange en fait.

"Pouvoir remettre le pied à l'étrier."

 Jean-Jacques Bourdin : C'est un échange par semaine. Là, ça serait un peu plus.

Invitée : Moi, je trouve qu'en soi, c'est une bonne chose. Mais effectivement, moi, je suis plutôt partisane du cas par cas. Parce que moi, quand j'ai bénéficié du RSA, j'étais une mère célibataire avec des enfants en bas âge qui n'étaient pas dans un mode de garde en plus. Donc j'attendais qu'ils rentrent à l'école parce que c'est en rencontre des difficultés pour trouver des places en crèche ou en assistance maternelle pour pouvoir remettre le pied à l'étrier. Donc effectivement, comme je viens d'entendre, il y aura des cas par cas. Donc en soi, c'est plutôt une bonne idée.

 Jean-Jacques Bourdin : Puis ça peut aussi aider la collectivité. (Tout à fait.) Tout à l'heure, Olivier Marley, je prenais l'exemple de, je ne sais pas, d'un EHPAD. C'est vrai que quelqu'un qui est au RSA pourrait venir, je ne sais pas moi, le matin aider pour les petits-déjeuners. Vous voyez ce que je veux dire Natima ? (…)

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