Retranscription des premières minutes du podcast :
- Sud Radio, on décrypte le monde. On décrypte le monde avec notre invité Thierry Coville. Bonjour.
- Oui, bonjour. Bienvenue sur Sud Radio. Chercheur à l'Institut des relations internationales et stratégiques, l'IRIS.
- Vous êtes par ailleurs spécialiste notamment de l'Iran. L'Iran, protecteur du Hezbollah si durement frappé au Liban cette semaine par Israël, avec l'explosion d'abord de plusieurs centaines, voire milliers de beepers, et ensuite plusieurs centaines de talkie-walkies.
- L'Iran, attaqué par Israël il y a quelques mois, qui menaçait de répercussions très graves. L'Iran qui, hier encore, condamne, je cite, « les frappes aériennes vicieuses d'Israël sur le Liban ». Mais l'Iran qui, finalement, à part bomber le torse, ne riposte toujours pas, Thierry Coville.
- Oui. C'est-à-dire qu'il faut bien comprendre la stratégie iranienne.
- Ils ont créé cet axe de résistance dont fait partie le Hezbollah, qui est leur arme principale. L'axe de résistance, pour le rappeler, c'est des groupes qui sont en lutte radicale contre Israël.
- En guerre. Oui, en guerre. L'idée, c'est de mettre la pression sur Israël, dans certains Israëls. Mais l'Iran fait toujours attention, d'ailleurs même avec d'autres pays, de ne pas tomber dans un conflit qu'ils ne pourraient pas gagner. Donc ils sont toujours dans cette logique, si vous voulez.
- Alors sauf que malgré tout, le Hezbollah tire des centaines et des centaines de revenus.
- C'est une requête sur le nord d'Israël depuis plusieurs mois, notamment depuis le début de la guerre à Gaza. C'est une manière comme une autre pour les Iraniens de s'impliquer, en quelque sorte.
- L'Iran qui condamne les frappes aériennes sur le sud Liban, mais qui ne pousse pas le Hezbollah à riposter à ce stade.
- Alors il y a quand même des ripostes du Hezbollah. Mais l'idée de... Je crois que l'Iran et le Hezbollah sont sur la même ligne. C'est qu'ils veulent pas donner des arguments au gouvernement israélien pour lancer une guerre totale. Donc il y a quand même une idée assez forte en Iran. C'est que pas mal de ses actions israéliennes sont des pièges pour créer, si vous voulez, un sentiment de revanche.
- Et là, l'adversaire fait le geste de trop. Et là, c'est l'excuse pour lancer dans une guerre totale. Donc effectivement, le Hezbollah riposte.
- Alors il faut quand même rappeler aussi que depuis le 7 octobre, le Hezbollah et les Houthis, les Iraniens se mettent la pression pour dire « Attention, s'il y a un cessez-le-feu, tout s'arrête ».
- Donc il y a quand même un objectif politique.
- Oui, exactement. Ceci, on peut rappeler aussi que...
- Donc sur l'emblème du mouvement Houthi, là, on est au Yémen. Les alliés de l'Iran, il y a marqué notamment « Mort aux Juifs » et « Mort à Israël ».
- Donc un cessez-le-feu serait quand même assez théorique avec ce mouvement-ci.
- Au-delà de ces questions, Thierry Coville, est-ce qu'il y a un risque à ce stade d'escalade militaire ? Alors une escalade par rapport à la situation qui est déjà très tendue entre Israël et...
Transcription générée par IA