Retranscription des premières minutes :
- Sud Radio, le 10h midi. Mettez-vous d'accord. Valérie Expert.
- Bonjour à toutes et à tous. Jeudi 18 décembre, une actualité largement dominée par la crise agricole, mélangée entre... un mélange entre la vaccination, l'abattage des bovins et puis les agriculteurs mobilisés contre le Mercosur.
- Vous voyez sur les différentes antennes les agriculteurs qui montent à Bruxelles ou qui descendent à Bruxelles.
- Je sais pas dans quel sens ça se... qui montent à Bruxelles. Mobilisés. Est-ce que la France est suffisamment forte pour peser à Bruxelles et pour empêcher ce traité de Mercosur ? Je disais que j'avais entendu et vu des banderoles sur certains tracteurs qui disaient « Le Mercosur, c'est de la merde à Coussure ». Voilà, c'est ce qui était inscrit.
- Qu'en pensez-vous ? Est-ce que vous craignez ce Mercosur 0826-300 ? 0826-300, on parle de ce sujet principalement avec vous, avec Jean-Baptiste Moreau, porte-parole du Sphinx Tank, pardon, en agriculture stratégie.
- Vous avez été agriculteur, ancien député. Ariane Hamadi, présidente de Kerman Consulting. Vous êtes spécialiste en communication politique.
- Mathieu Bloch, député UDR du Doubs. Bonjour. Avec vous, on va parler également de cette commission d'enquête sur l'entrisme islamique dans les partis politiques.
- Et puis...
- On va parler également aussi de la commission d'enquête sur l'audiovisuel. Jean-Pierre Denis, bonjour.
- Vous êtes journaliste, écrivain, créateur de la lettre d'information théopolitique.
- Alors oui, évidemment, ce sont nos agriculteurs qui dominent l'actualité et qui vont mobiliser toute la classe politique dans les jours qui viennent.
- Et on vous attend 0826-300-300 pour évoquer cet accord.
- Du Mercosur. Donc peut-être avec vous, Jean-Baptiste Moreau, comment on en arrive là ? La France était farouchement contre. On a vu Emmanuel Macron faire un pas en avant.
- De nombreux pays sont mobilisés. Enfin, quelques pays sont mobilisés. L'Italie, assez étonnamment, a rejoint hier la fronde.
- C'est pas très clair non plus, mais...
- Non ? Oui, alors...
- Quel est l'enjeu ? Alors, l'enjeu, il est énorme, puisque c'est un traité qui est en discussion depuis 25 ans.
- Oui.
- Des négociations de ce traité ont été fixées il y a 25 ans. Autant vous dire que, commercialement, le monde d'il y a 25 ans ne ressemblait pas franchement au monde d'aujourd'hui.
- Donc ce traité est complètement à côté de la plaque au niveau des enjeux aujourd'hui de souveraineté alimentaire, de traçabilité, de transparence.
- Parce que l'agriculture sud-américaine a sans doute des tas de qualités, mais tout ce qui est transparence, traçabilité, c'est à peu près égal à zéro, voire moins que ça.
- Alors que nos agriculteurs français et européens, on leur impose des normes au niveau traçabilité, au niveau méthode de production aussi, donc les agriculteurs sud-américaines, les bêtes, elles sont hormonées.
- Le seul truc, c'est qu'ils arrêtent 6 mois avant l'abattage, comme ça vous n'avez pas de traces dans la viande.
- Mais la réalité, c'est que normalement, on ne devrait pas importer déjà, déjà parce qu'il en arrive de la viande d'Amérique du Sud, en dehors du traité du Mercosur, on ne devrait déjà même pas les importer, puisque de fait, normalement, en Europe, depuis les années 80, les hormones sont interdites et sont aussi interdites à l'importation.
- C'est la seule chose qu'on a réussi à imposer au niveau du commerce international.
- Mais de fait, aujourd'hui, elle arrive quand même, cette viande, et elle est hormonée toute sa vie.
- Sauf les 6 derniers mois, pour éviter d'avoir des contrôles positifs, arriver au port à Rotterdam.
- Donc voilà, ce traité du Mercosur, c'est un chiffon rouge absolu pour le monde agricole, mais même au-delà, pour une bonne partie de la société.
- Pour le coup, en 2019, Phil Hogan avait annoncé, qui était commissaire à l'agriculture à l'époque, au niveau du Commission européenne, une signature.
- Le président de la République, Emmanuel Macron, avait tout de suite, lors d'un sommet du G7, s'était plutôt félicité de cet accord.
- Et moi, j'étais intervenu sur une grande radio nationale, j'étais député, porte-parole d'En Marche à l'époque, pour dire combien c'était idiot de se féliciter de cet accord à partir du moment où il y avait l'agriculture dedans.
- Cet accord sera délétère pour le monde agricole, notamment pour le monde de l'élevage, qui est en crise aujourd'hui.
- Enfin, il...
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