Retranscription des premières minutes du podcast :
- Le Loft Musique Sud Radio, Yvan Cujus.
- Bienvenue dans ce Loft Musique spécial 30 ans des rencontres d'Astafor, fondé en 1994 par Francis Cabrel, Richard Seff et toute l'équipe d'Astafor.
- On va célébrer dans ce Loft Musique ces 30 ans avec une pléiade d'invités, avec évidemment Francis Cabrel dans quelques secondes, avec Gauvin Cerce, avec Anne Silla, avec les stagiaires, certains que vous connaissez d'ailleurs, de cette édition anniversaire.
- Louis Winsberg, nous parlerons de l'anniversaire aussi de la disparition de Nougaro, puisque vendredi dernier c'était en deuxième partie la thématique du concert que nous avons donné, Louis Winsberg et moi, avec des invités.
- On en parle dans cette émission spéciale.
- Merci d'être avec nous sur Sud Radio.
- Tout de suite, on accueille Francis Cabrel.
- Bonjour Francis.
- Bonjour.
- Merci de nous recevoir.
- À Astafor, pour ces 30 ans des rencontres d'Astafor, 94 donc, qu'est-ce qui passe dans la tête de Francis Cabrel pour créer ce dispositif qui perdure aujourd'hui ? Alors si tu veux, à l'époque j'étais conseiller municipal, donc la vie de mon village m'intéressait, elle m'intéresse toujours, mais elle m'intéressait dans le sens culturel du terme.
- Je voulais que la culture vienne jusqu'à nous, petit village loin de tout, c'est comme le village gaulois au début d'Astérix.
- Et donc, avec tout le conseil municipal, toute la force que ça représente, j'ai balancé cette idée comme ça, de réhabiliter l'ancienne école qui était totalement vide, abandonnée.
- Qui était ton école.
- Qui était mon école primaire, oui.
- Qui avait été abandonnée parce que les deux écoles s'étaient réunies ailleurs.
- Puis la musique, enfin la salle des fêtes qui était aussi totalement décrépite, ça faisait partie du projet, pour qu'on puisse recevoir des gens en résidence et que ça finisse par un spectacle digne dans une salle digne de ce nom.
- Donc j'ai monté ce projet, j'ai cherché les financements et puis voilà, c'est parti quoi.
- Ça venait aussi du constat que ce métier d'artiste, c'est un métier solitaire, où les gens sont un peu isolés et que là, tout d'un coup, on crée du collectif et des occasions de se rencontrer, d'échanger un peu de temps sur un même lieu.
- Oui, il faut dire qu'à l'époque, il n'y avait pas beaucoup de moyens de se rencontrer.
- Aujourd'hui, maintenant, avec le numérique, tout est possible.
- Mais à l'époque, il y a 30 ans de ça, si tu ne voyais pas les gens autour de la même table, écrire des chansons à plusieurs, c'était compliqué.
- Donc, on a créé ce lieu sur cette idée de réunir des gens qui savaient un peu tout faire, mais pas complètement, puisqu'ils cherchaient des compléments.
- Un auteur cherchait un compositeur.
- Et les deux ensemble cherchaient un interprète.
- Donc, en fait, on a monté ce truc-là pour rompre des solitudes, telle est la formule employée à l'époque.
- Mais c'était ça, l'idée.
- Et puis, c'est assez remarquable de voir que les médias parisiens, on parle de la centralisation un peu excessive, se déplacent du coup à Stafford,...
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