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Par avec Christophe Béchu

Avec Christophe Béchu, Ministre de la Transition écologique et de la Cohésion des territoires


Avec Christophe Béchu, Ministre de la Transition écologique et de la Cohésion des territoires
Les invités

Avec Christophe Béchu, Ministre de la Transition écologique et de la Cohésion des territoires

Patrick Roger: Bonjour, Christophe Béchu.

Christophe Béchu: Bonjour Patrick.

Patrick Roger: On va parler avec vous des préoccupations de tous aujourd'hui. Est ce qu'il y a les factures de l'énergie? Comment faire face à cela? Et comment faire face aussi avec l'inquiétude sur la sécheresse, la grogne des automobilistes contre les ZFE qui vont en empêcher de rouler pour certains, les doutes sur le tout électrique aussi avec la décision de l'Allemagne en ce moment, le blocage sur le moteur thermique. Et puis bien sûr les questions politiques du moment, avec la réforme des retraites notamment. Commençons donc par l'article sept le report de l'âge de départ à la retraite cette nuit votée au Sénat. Si la mobilisation et les grèves continuent. Est ce que le gouvernement devra entendre quand même la contestation d'une manière ou d'une autre? Christophe Béchu.

Christophe Béchu: Cette réforme des retraites, on ne la fait pas pour faire plaisir, on ne la fait pas pour être populaire. On la fait parce que. On a une espérance de vie qui s'allonge. On a un système de retraite par répartition qui est une chance pour ce pays et qui est une expression concrète de solidarité mais qui nécessite. À partir du moment où on a moins de cotisants pour plus de retraités, qu'on travaille davantage pour garantir cette solidarité, tous les pays européens autour de nous l'ont fait. Conduire cette réforme, c'est nécessaire. Le vote de cette nuit marque une étape supplémentaire dans le fait de tenir de surcroît cet engagement que le Président de la République a pris devant les Français. Et si nous respectons et les oppositions et ceux qui manifestent dans le même temps, on respecte aussi les engagements qui ont été pris.

Patrick Roger: Mais alors il faut quand même du dialogue ou pas. Parce que si cette mobilisation continuait, ce dialogue va être insensible, que ce soit à l'Élysée, à Matignon.

Christophe Béchu: Ce dialogue, je me permets de vous le dire, il a existé le débat, il est aujourd'hui sur les modalités de mise en œuvre. A l'origine, il y avait la perspective des 65 ans. Il y avait sur les carrières longues des décisions qui ont été prises tout au long de la discussion grâce au dialogue, le dialogue qui se poursuit. Il y a d'autres articles qui vont faire l'objet de cette discussion. Il y aura ensuite une commission mixte paritaire qui aura à se pencher sur la position de l'Assemblée et du Sénat. Toute la phase parlementaire, elle est dans dialogue. Il y a eu des mois de concertation préalable avec les organisations syndicales et d'ores et déjà, le projet qui a été voté cette nuit, ce n'est pas celui qui existait il y a six mois. Il a tenu compte de ces phases de dialogue et pour une part, de ces contestations.

Patrick Roger: Et il peut encore changer avec la commission mixte paritaire quand ça arrivera entre sénateurs et puis, et puis député, et on suivra tout ça.

Christophe Béchu: Bien entendu, le dialogue parlementaire sert à ça. Et je veux saluer un Sénat qui, plutôt que d'avoir l'obsession de l'obstruction, a eu l'obsession, au contraire du dialogue pour arriver [...]

Patrick Roger: Vous saluez vos anciens amis LR ?

Christophe Béchu: Je salue une assemblée. Ce sont des alliés qui est parfois moins spectaculaire que l'Assemblée nationale, mais qui fait preuve de davantage de sagesse.

Patrick Roger: Bon, venons en aussi à l'un des sujets du moment il y a inquiétude, c'est la sécheresse. Alors, vous avez annoncé des arrêtés sécheresse dans une douzaine de départements. Est ce qu'il va y avoir un plan national de restriction?

Christophe Béchu: D'abord, on est dans une situation qui est compliquée. Je sais qu'il pleut sur une large partie du pays et je m'en réjouis. On a malheureusement des inquiétudes qui se concentrent à la fois sur le pourtour méditerranéen et sur tout le couloir rhodanien, parce qu'on n'a pas de pluies abondantes prévues dans les prochains jours. Mais je veux dire qu'on est dans une situation qui est pire que l'année dernière à la même date. On avait avant le début des pluies de ce début de semaine, en gros, deux mois de retard sur le remplissage des nappes phréatiques, pas sur la moyenne sur l'avant été 2022 dont on a vu ce qu'il a donné à cause de la sécheresse. On a commencé l'automne en retard. On a eu moins de pluies pendant l'hiver qu'on en a eu l'hiver dernier. Donc on est dans une situation de crise où tous les voyants sont au rouge. Si on a eu des pluies abondantes qui durent, on pourra passer à côté des difficultés. Mais gouverner, c'est prévoir. Prendre des mesures dès aujourd'hui, c'est éviter des décisions compliquées. Il y a donc deux choses à la fois les arrêtés pour lesquels j'ai dit aux préfets de ne pas avoir la main qui tremble et un plan national qui sera présenté dans le courant de ce mois de mars dans quelques jours maintenant, et qui va se pencher avec une cinquantaine de mesures sur tous les sujets, comment on lutte contre le gaspillage, comment on va chercher les eaux usées pour avoir des alternatives.

Patrick Roger: On Pourra utiliser les eaux usées ?

Christophe Béchu: La réutilisation des eaux usées, la question autour de l'eau de pluie et la question autour de la lutte contre les fuites, la sensibilisation de tout un chacun sur son niveau de consommation d'eau potable. Dans ce studio, chacun d'entre nous, c'est en moyenne 149 litres d'eau potable par jour et par personne que nous consommons en France.

Patrick Roger: On consomme trop alors. Est ce qu'il faut arrêter de prendre des douches tous les jours? Alors c'est ça peut être une des questions bien sûr, une douche qu'on ne faisait pas auparavant.

Christophe Béchu: Une douche, c'est pas 150 litres d'eau. C'est la somme de nos comportements évidemment, qui aboutit à ça. Ce que je veux dire, c'est qu'on a vécu avec quasiment une illusion d'abondance en pensant qu'on ne manquerait jamais d'eau [...]

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