Retranscription des premières minutes :
- Sud Radio, le grand matin week-end, 7h-10h, Laurence Garcia.
- Alors on va retrouver Colline Costrat, directrice du bénévolat et des engagements à l'armée du salut.
- Bon, rebonjour Colline.
- Rebonjour Laurence.
- Bon bah écoutez, honnêtement la ligne est meilleure comme ça.
- Alors dites-moi, on en parlait là juste à l'instant, forcément l'été qui rime avec précarité, sentiment de solitude aussi.
- Alors au niveau de l'armée du salut, vous aussi l'été vous ne prenez pas de vacances.
- Quels sont les différents dispositifs que vous mettez en place, notamment du côté de Paris ? Oui, donc nous avons effectivement de gros dispositifs, particulièrement concernant l'aide alimentaire à Paris, que ce soit le matin, le midi ou le soir, au regard des deux expériences pour cet été.
- Donc nous proposons aux citoyens de nous rejoindre pour distribuer soit des petits déjeuners, donc de 8h30 à midi.
- Soit des repas le soir, des soupes de nuit, donc des repas dans des lieux, dans des restaurants de solidarité, dans le quartier.
- Ah, décidément la ligne n'est vraiment pas bonne.
- Colline Caussera, essayez de bouger, je ne sais pas où est-ce que vous êtes.
- Alors effectivement l'armée du salut recrute ce que vous appelez des donneurs de temps.
- Il y a toute une plateforme qui s'appelle Action Bénévole qu'on peut retrouver sur Google, sur le net, sur votre site.
- Les donneurs de temps, j'aime beaucoup ce concept-là, Colline Caussera, si on vous retrouve ou pas ? Oui, oui.
- Oui, voilà, les fameux donneurs de temps.
- Oui, bah écoutez, je vous entends très bien, donc effectivement nous avons besoin de personnes, des donneurs de temps.
- Donner du temps, c'est un petit coup de pouce, c'est s'inscrire sur notre plateforme d'action bénévole, pab.arméesdussalut.fr, et vous y trouverez effectivement toutes les missions que nous proposons, que ce soit des missions donc très ponctuelles, une heure, deux heures de temps justement pour distribuer des repas, des petits-déjeuners solitaires, mais également des soupes de nuit, mais également des missions plus régulières pour créer du lien relationnel auprès des personnes en grande vulnérabilité, c'est quelque chose aussi de très important pour nous.
- Oui, forcément.
- Nous avons également à Paris donc un dispositif de cuisine partagée qui permet effectivement aux bénévoles de préparer des repas auprès de femmes qui sont aussi avec leurs enfants, qui souvent sont logés dans des hôtels sociaux et qui n'ont pas du tout la possibilité effectivement de préparer de vrais repas équilibrés et de manger donc à l'abri dans un cadre plutôt agréable et au frais, parce qu'avec la chaleur effectivement, les périodes de canicule, nous avons beaucoup de plus en plus de demandes fortes, car les personnes en grande vulnérabilité recherchent aussi de la pêcheur, des coins pour effectivement se mettre à l'abri, car elles risquent aussi de se déshydrater.
- Oui, c'est ça.
- Il y a aussi une fatigue extrême, un repris sur soi, sans possibilité de se mettre au frais et à l'abri.
- Oui, forcément.
- Dernière petite question.
- Colin Cossera, beaucoup de syndicats s'inquiètent des annonces de restrictions budgétaires par le gouvernement et dénoncent une année noire pour les plus démunis.
- Vous aussi, de votre côté, vous redoutez un appauvrissement des gens dont vous vous occupez, notamment cet été, mais à la rentrée ? Oui, donc effectivement, nous à l'art du salut, on a un vrai sentiment d'inquiétude.
- Ce qu'on ressent sur le terrain, c'est un décalage de plus en plus fort entre les besoins qu'on observe et les moyens disponibles.
- Donc pour nous, c'est effectivement très difficile à entendre, parce qu'on est face au quotidien à des situations humaines très urgentes chaque jour.
- Et les conséquences vont être importantes pour les politiques sociales de notre pays.
- Les classes moyennes, les plus modestes seront fortement impactées.
- Je pense particulièrement au gel des prestations sociales, conjuguées avec les prix de la consommation courante qui auront un impact significatif.
- Avec les nouvelles réformes de l'allocation au chômage, qui risquent de précariser encore davantage toute une partie de la population.
- Sans parler effectivement des mesures aussi pour maîtriser les frais de santé, qui risquent d'accroître effectivement le renoncement aux soins.
- Et nous constatons déjà aujourd'hui de très nombreuses des milliers, effectivement, aujourd'hui, de précarité en France, sans rappel...
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